"Se faire du souci, c'est comme prier pour obtenir ce que l'on ne veut pas" -Deepak Chopra
corps, coeur et cerveau
Les limites du cerveau
Troubles de la mémoire, mémoire trompeuse, perceptions erronées, raisonnement faussé ou biaisé, le cerveau nous fourvoie. Les spécialistes de la cognition reconnaissent les limites de cet organe occasionnant des biais cognitifs susceptibles de biaiser les jugements humains.
Personne n'y échappe! Sans faire totalement confiance à notre mémoire et notre cerveau, nous pouvons tout de même recevoir et traiter adéquatement les informations reçues si, au bout du compte, on est capable de faire la différence entre le vrai et le faux.
Au fil de nos apprentissages, de par notre éducation, des rencontres de notre vie, nous révisons constamment nos conceptions, nos préjugés, notre simplification subjective de la réalité.
Les types de mémoire
1- La mémoire épisodique conserve les faits importants que nous avons personnellement vécus avec certains éléments liés au contexte, souvent la date et le lieu.
2- La mémoire sémantique concerne mes apprentissages, le contenu de mon éducation.
3- La mémoire procédurale est celle des gestes automatiques, maintes fois répétés.
4- La mémoire perceptive est à l'oeuvre quand l'odeur de la vanille et du bois me rappelle ma grand-mère paternelle.
Les personnes atteintes d'alzeimer conservent des capacités de mémoire procédurale et de la mémoire perceptive. Mais les études démontrent que certains aspects de la mémoire épisodique peuvent être récupérés jusqu'à des stades avancés de la maladie.
L'enfance est particulière
Mais l'enfance est particulière: nous opérons sur une mémoire assez sélective et devenu adulte, le manque de disponibilité des souvenirs, des effets d'ancrage, les raisonnements liés à la pensée magique, comme ceux dont je parlerai tantôt, nous conduisent parfois à prendre des décisions moins que salutaires. Autant de raisons pour laquelle une partie de notre activité cérébrale échappe à notre connaissance.
Les failles du cerveau concernent la mémoire
Il importe alors de retrouver ses mémoires pour en faire le tri afin que le cerveau puisse traiter les informations de manière plus rationnelle et objective. Dans la maladie d'alzeimer, des biais apparaissent dans le traitement de l'information, mais aussi dans sa réception. Dans la maladie d'alzeimer, les failles du cerveau concernent la mémoire, mais aussi le raisonnement et la perception.
Margot, la prochaine personne, dont le témoignage est publié, a été élevée par une mère très anxieuse, une mère qui a fini sa vie dans l'angoisse ne sachant plus qui elle était, et ne reconnaissant plus son monde. Depuis longtemps, ses raisonnements étaient compromis.
La sensation de contrôle sur les évènements
Margot savait peu de choses sur les raisons des inquiétudes de sa mère , mais il est certain que son cerveau travaillait fort à accroître sa sensation de contrôle sur les événements afin de réduire l'anxiété naturellement ressentie face aux imprévus de la vie.
L'angoisse de la mère marque son enfant
L'angoisse a marqué les débuts de la vie de Margot. Étant
bien trop jeune pour distinguer entre des superstitions, des
pensées magiques, des manipulations et la réalité, Margot savait avoir été influencée durant son développement par la manière dont elle avait été élevée. Sa mère, femme
profondément inhibée, demeurait en état de stress permanent. Il va
sans dire que le stress tel qu'elle l'a vécu, est une toxine pour tout le corps dont fait
partie le cerveau.
Témoignage
Margot écrit:
"Ma mère était une "inquiète" chronique. Quand j'étais enfant, je ne le savais pas, mais dernièrement, mon père m'a dit que ma mère le rendait fou avec ses inquiétudes...des catastrophes à venir et des drames à éviter..il devait toujours la rassurer.
Adulte,
j'ai mieux compris que, quand elle nous harcelait avec ses conseils,
quand elle nous bombardait avec ses peurs, quand elle sélectionnait
parmi nos vérités, celles qui lui adonnaient, c'était généré
par ses angoisses. Mais je savais que j'avais dû acheter plusieurs
de ses peurs car comme d'autres enfants dans ma famille, j'avais
aussi un tempérament inquiet.
Ma
mère est décédée de la suite de ses angoisses par une maladie
qui, malheureusement, n'offre aucune sécurité, ni interne, ni
externe. Sa réalité était déformée.
Durant
les dernières années de sa vie, dans un centre pour personnes comme
elle, elle a souffert un martyr. Isolée, elle broyait facilement du
noir; elle tentait d'en parler et c'était autre chose qui sortait et
elle se mettait dans une colère et pouvait tout casser autour
d'elle. Elle n'avait pas de contrôle sur ce qu'elle se rappelait. Il
fallait souvent la protéger d'elle-même lorsqu'elle était en
crise. Elle ne pouvait juger des distances et donc, se cognait
régulièrement, elle tombait aussi. Même lorsqu'elle demeurait
encore chez elle, elle se perdait à mi-chemin entre ma maison et la
sienne à moins de 1000 mètres. Elle criait sa détresse quand elle
ne se rappelait ni nos noms, ni les visages de ses 10 enfants.
Elle
a perdu ses "hiers" au fur et à mesure que la maladie a
gagné du terrain, chaque jour comportant des oublis comme si ses
mémoires s'étaient effacées avec l'aide d'une touche sur un
clavier. Parfois lucide surtout au début de son
placement en centre, elle craignait la venue du lendemain. Elle ne
voulait pas aller se coucher de peur qu'elle ne sache plus qui elle
était au matin. C'était horrible de la sentir si vulnérable. Ses
inquiétudes décuplées par la maladie, elle posait des questions à
n'en plus finir.
Les
conséquences de l'alzeimer ne sont pas enviables non plus. Ses
amies, inconfortables, jamais certains du comment elles allaient la
trouver, l'ont éventuellement complètement délaissé. Son
identité, autrefois déterminée par ses rôles de mère, de femme,
d'enseignante, d'amie, de grand mère, a pris une tournure dramatique
quand elle a cessé d'utiliser le langage et que ses perceptions
cognitives l'ont lâchés. La maladie a isolé ma mère et l'a réduite
à un stade primitif disgracieux. Il n'y a pas de dignité dans la
maladie.
Je
ne suis pas médecin, ni infirmière, mais je savais que je pouvais
souffrir de la même maladie. D'abord, parce qu'ayant vécu ma petite
enfance auprès de ma mère, je doutais bien que j'avais eu une
éducation basée sur ses peurs et je voulais voir clair et
distinguer entre les siennes et les miennes en propre. Pendant les 7
années après son diagnostique à l'âge précoce de 61 ans, j'ai
beaucoup étudié les comportements de ma mère. Parfois, je me
retrouvais dans ceux-ci. C'est en effet la peur qui a guidé ma
démarche en thérapie, ne voulant pas être aux prises avec cette
maladie.
C'est
une opportunité de vous en parler car j'espère que cela ouvrira de
nouvelles perspectives sur ce que c'est d vivre la démence de
l'alzeimer. Ma mère était une femme compétente et progressive.
Elle avait travaillé comme enseignante jusqu'à l'âge de 55 ans,
elle lisait son journal (LE DEVOIR) du début à la fin tous les
jours, elle lisait des biographies de plus de 1000 pages, elle était
une femme responsable répondant aux demandes et responsabilités de
son groupe d'âge. Nous, ses enfants, pouvions compter sur elle de
s'occuper de ses affaires.
Je
suis enseignante auprès d'enfants avec des problèmes
d'apprentissage. Tous les jours, j'apprends à découvrir les
meilleures méthodes pour faire face aux obstacles qu'ont mes élèves,
alors, je veux garder ma mémoire et mes souvenirs puisqu'ils
m'aident à générer des solutions.
Lors
de ma thérapie, j'ai fait un grand ménage dans mes peurs, mes
croyances et mes obligations et celles de ma mère qui m'a élevée. J'ai tellement bien travaillé que je
dors paisiblement tous les soirs sans inquiétudes, ce qui n'était
pas le cas auparavant. En moi se trouvaient plusieurs réponses que
j'ignorais avec ma conscience. Tout en sachant que je pouvais être
génétiquement prédisposée à la maladie, je n'avais jamais
sollicitée le test, ayant bien trop peur de savoir la réponse.
C'est une chose que j'ai fait en sortant de thérapie pour connaître
la réalité. Ce travail m'a permis de me reconnecter à moi-même et
je ne crains plus les ravages de l'alzeimer, je me sens plus libre,
plus enjouée que jamais. Je vis mon moment présent davantage".
Revivre ses peurs et ses angoisses nous libère
Margot a vécu toutes ses
peurs
et ses angoisses dans la chaise de thérapie: elle était "poignée"
comme elle disait elle-même, mais au fil des semaines, son front est
devenu de plus en plus lisse et elle n'en revenait pas de pouvoir
dormir autant et si bien. Ce fut son premier résultat concret.
Quand la personnalité s'égare
Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.
Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.
Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir pour prendre en charge votre destinée.
Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts.
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