L'origine de la violence
Plusieurs comportements peuvent être à
l’origine d’une intense violence. Parfois celle-ci s’exhibe, alors que,
d’autres fois, elle est retenue et contenue. Quand y a interdit d’exprimer la
vérité, il y a une notion de se taire alors qu’on devrait s’exprimer. Il
s'agit là d'une violence et donc, d'un stress contre lequel l'individu devra
lutter. Quand une personne ne s’autorise pas à exprimer sa façon de voir, de
penser, d’exprimer ses désaccords, elle est alors obligée de les garder en
dedans de soi. Le cerveau se charge de bloquer les informations qui font trop
mal.
Dénier ses perceptions est une conséquence de la violence et de la maltraitance
Dénier ses perceptions est une conséquence de la violence et de la maltraitance
L’interdit d’exprimer ses émotions conduit l’enfant à
dénier ses perceptions (Miller, 1997). Ainsi, ses anciennes colères,
jalousies, qui n’ont pas été éclairées et assainies, sont là encore actives,
parfois refoulées et vont se projeter sur des personnes de substitution,
parfois même sur des animaux sous forme d’allergies, de
peur de les exprimer. De tels déplacements sont fréquents et lors d’une
thérapie en approche somatique par la thérapie du tunnel, ces allergies
s’atténuent considérablement; parfois, elles s’éliminent complètement.
La dissociation et la déconnexion des
émotions
Quand un individu a été maltraité, négligé ou abusé
dans l’enfance, la dissociation et la déconnexion des émotions
permettent de survivre. L’enfant n’a pas le choix. Il est contraint à la
dissociation pour ne pas souffrir autant.
La violence contenue prête à se manifester sur les enfants
Beaucoup de parents qui font subir leur violence à
leur enfant ne peuvent s’en empêcher, c'est plus fort qu'eux. La violence
intérieure accumulée à leur insu date parfois du temps où ils ont été élevés
par des parents qui les ont aussi maltraités. Cette violence est toujours là,
prête à se manifester sur leurs propres enfants. D’autres violences, d'autres
stress extrêmes, comme les conséquences de l’alcoolisme, réduisent aussi la
capacité de dire la vérité et de voir clair. Souvent un parent alcoolique
découvre sa violence et sa rage à partir d’un événement banal.
Mélanie est la cadette d’une famille de trois enfants. En homme malheureux, le
père a bu toute sa vie. Un handicap physique l’a rendu amer. Homme violent,
surtout avec les mots, il a assujetti sa femme et ses enfants comme si ceux-ci
devaient être des «bêtes dociles et obéissantes» en tout temps. Il a
souvent déversé son fiel sur ses enfants sans que leur mère ne les défende.
Selon Mélanie, la mère a vécu sa vie pour son mari afin de ne jamais se le
mettre à dos. Les trois enfants ont des séquelles de cette vie avec de nombreux
abandons affectifs dans un climat de conflit et de contrôle.
À trente-cinq ans, Mélanie a pris une décision
majeure, mais cela fut mal vu par le reste de sa famille. S’est alors
développé un conflit ouvert entre le père et Mélanie. La querelle a pris une
tournure grave lorsque, dans une réunion familiale, le père ivre a livré sur la
place publique, des informations sur la vie privée de Mélanie.
Blessée et en colère, Mélanie a vécu cinq années
d’enfer à vouloir faire entendre son point de vue, mais personne ne voulait
savoir sa version des faits. On a donné foi à la version du père et on ne lui a
laissé aucune chance de s’expliquer. À quarante ans, n’en pouvant plus, elle
vient consulter. Mélanie ouvre sur son impérieux besoin de justice et pour
retrouver une paix du coeur.
Mélanie écrit:
«C’est cela que je veux. Je voudrais pouvoir crier que
ce qu’on dit de moi est faux et dissiper ce malentendu et c’est impossible. Je
suis soupçonnée avant même d’ouvrir la bouche. Je veux m’expliquer mais il n’y
a personne qui écoute.»
Cesser de demander la justice
Il devient évident que justice ne sera pas faite.
Parce qu’elle demeure dans sa revendication, Mélanie reste liée à l’événement.
Elle convient finalement qu’elle doit cesser de demander que ses parents
répondent à son besoin de justice et poser un geste de renoncement. Après avoir
ressenti la colère, le chagrin, la tristesse, elle doit déposer sa révolte hors
d’elle.
Au début de son trajet, Mélanie a voulu passer outre à
ses symptômes émotionnels sans aller aux racines de la blessure. Elle
esquive en tentant de brûler les étapes, en touchant les émotions qu’elle
pensait devoir vivre plutôt que d’attendre doucement leur remontée. Mélanie
n’est pas exceptionnelle dans cette manière de faire. Plusieurs personnes ont
eu tellement mal qu’elles veulent résoudre au plus vite cette partie
douloureuse et elles ne veulent pas passer au travers de leurs émotions.
À mon sens, vouloir se presser de guérir est une
manière "de se faire violence": je perçois souvent que l'individu vit
sa thérapie comme il vit sa vie. S'il est stressé dans la vie, dans les débuts,
il sera stressé dans sa thérapie voulant aller plus vite que son
subconscient. Il faut prendre le temps de traverser cette souffrance. Ne
pas se donner le droit de vivre l’intensité de ses émotions prive l’individu de
sa libération finale: la compréhension n’est pas suffisante.
Témoignage
Mélanie écrit:
«Quand j’ai cessé d’avoir du ressentiment, la rancune
s’est évaporée. C’est comme si j’avais été enfermée dans mon malheur; je ne
m’occupais plus de moi, ce que j’ai depuis recommencé à faire. Je ne prends
plus de boisson, ni de médicaments pour mes crises d'urticaire. Je sais que je
demeure fragile, mais tous les jours qui passent, je me sens plus solide. Mon
conjoint et mon fils sont plus libres: j’ai une nouvelle amie à qui je raconte
mes déboires plutôt qu’à mon fils qui en avait marre de voir sa mère toujours
en pleurs».
Mélanie a enlevé son carcan de plaies au coeur, elle a
finalement le coeur libre. Elle songe maintenant à ses rêves, celle de bâtir
une famille avec l'homme de sa vie. Elle se rend compte de tous ses petits
bonheurs qui ne sont pas liés à sa relation paternelle et elle s'est dégagée de
ce qu'elle voulait tant: la justice ne l'emprisonne plus, elle a finalement
« lâcher prise ».
Son témoignage plus récent donne une appréciation du
chemin parcouru
"Mes angoisses ont disparu. Je me sens chez moi
en moi et j'ai de plus en plus envie de n'être que moi avec tout ce que ça
comporte. Je vis chaque jour avec plénitude. Mon calvaire est terminé. J'ai eu la chance d'avoir un
conjoint non-violent qui est bien dans sa peau; je me sens bénie et j'aime ma
vie de plus en plus tous les jours. Mon père est ce qu'il est devenu
avec ses problèmes, mais cela ne me fait plus de peine. Il a choisi son
destin comme il le pouvait et moi, j'ai choisi le mien en confrontant
mes démons. Je suis heureuse comme jamais je n'aurais pensé".
Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.
Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.
Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir pour prendre en charge votre destinée.
Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts.
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