La résilience des enfants
Les enfants sont à la fois plus fragiles
et plus résilients que l'on pense. Mais il faut bien avouer que, sans le
cerveau qui prend la relève quand les obstacles se révèlent trop pénibles, on
ne parlerait pas de résilience et on parlerait plutôt des vies qui tournent au
drame. Il n'en reste pas moins qu'un enfant qui vit l'injustice familiale
vivra les répercussions de l'injustice comme une violence dans sa vie d’adulte,
souvent avec une sensibilité plus grande que la moyenne.
Des enfants bafoués, injustement traités
et laissés pour compte
N'empêche que plusieurs personnes ne
veulent pas regarder les fragilités de l'enfant et n'en tiennent aucunement
compte dans leurs méthodes d'être parents. Cela m'attriste pour les enfants
bafoués, injustement traités et laissés pour compte!
Injustice parentale
Une blessure d'amour mine son sentiment
d'appartenance
Une blessure d’amour crée chez tout enfant
une impasse relationnelle qui mine son sentiment d’appartenance et de
compétence. Cette impasse conflictuelle, née de relations ambivalentes,
l’imbibe d’un sentiment de non-valeur et il sera parfois tenté de montrer sa
supériorité dans sa famille pour enfin avoir, au moins une fois, un regard
positif sur lui. Vouloir avoir ou être ce que l’autre a ou est, pour obtenir
affection et reconnaissance, va permettre l’éclosion de sentiments de colère et
de vengeance chez l’enfant à qui le parent n’offre pas un regard bienveillant.
"La nouvelle psychologie de l'enfant
conduit à réexaminer ce modèle pour deux raisons. D'une part, il existe déjà
chez le bébé des capacités cognitives assez complexes, des connaissances
physiques, logiques et mathématiques ainsi que psychologiques non réductibles à
un fonctionnement strictement sensori-moteur".
L'injustice parentale constitue une
blessure d'amour propre
L’injustice génère la comparaison qui est
à la base de la convoitise dans la fratrie (Bourbeau, 2000) et va entraîner
deux formes de violence. La première est une violence passive dirigée contre
soi, c’est à dire, la dépréciation et la dévalorisation de soi qui sont
des façons de refuser d’affronter la vie avec ce que l’on a et ce que l’on
est. L'enfant traité injustement se percevra comme déficient, anormal, pas ou
peu aimable.
L’autre forme est une violence active
dirigée contre l’extérieur. La rivalité consiste à tenter de s’approprier
ce que possède l’autre ou à l’empêcher d’en jouir, en le culpabilisant, en tentant de prouver par tous les moyens qu’il est le
meilleur ou celui qui est le plus digne de recevoir de l’amour. Quoique
malsain, cela permet de survivre tant bien que mal.
Témoignage
Aline dit:
« Mon père s’est choisi des enfants parmi
nous et moi, je n’ai pas été choisie. J’en ai voulu à une de mes sœurs. Je la
considérais comme son chou chou. Il ne m’est jamais venu à l’esprit que je
pourrais en vouloir à mon père pour l’injustice subie. Ce favoritisme m’a fait
ressentir tellement d’impuissance que j’ai passé mon adolescence à exprimer ma
révolte sans que cela n’y change rien. J’ai fait des choses bêtes comme prendre
les punitions de celle que je voyais favorisée et j’ai fait des sacrifices espérant
que mes parents s’en rendraient compte et qu’ils commenceraient alors à
m’aimer. Au contraire, je crois que mon père m’a détestée et me déteste encore.
Il peut être tellement méchant avec moi".
Retourner sur soi la violence
Pour des personnes, un sens exacerbé de la
justice cache un règlement de comptes. Enfin et probablement plus grave encore,
dans le retournement sur soi de la violence, en se méprisant, en se dépréciant,
en entretenant de fausses notions d’expiation ou de réparation, en s’induisant
des accidents et en vivant des tendances suicidaires, des personnes montrent à
quel point elles ne s’estiment pas. Les stress sous-jacents s'additionnent au
fil des ans avec d'autres expériences d'injustice. Certaines personnes posent
des gestes autodestructeurs. D’autres souffrent plutôt de maladies
psychosomatiques: migraines, ulcères d’estomac, allergies, crises de foie,
dépression et inertie. D'autres souffriront de sclérose en plaque, démontrant
qu’ils sont figés par en dedans. Et certaines personnes choisiront l'oubli!
La revendication perdra son emprise si elle est nommée
La revendication perd son emprise
lorsqu’elle a finalement été nommée, reconnue ouvertement, qu’elle ne nous fait
plus peur, que le deuil a été accompli et que le renoncement a été effectué.
Quand l’individu accepte activement la réalité de son histoire, de son vécu, de
son présent, de soi avec l’autre, la violence convertie devient force vitale.
Elle est transformée en forces créatrices de vie. L’énergie, réorientée,
permettra à la personne de se restructurer, de remplir les tâches dans sa vie
et dans le monde.
Témoignage:
Liliane a vécu l'injustice dans sa
famille. Elle confie:
"Ma mère
a toujours préféré ma soeur. Aujourd'hui, quand je lui (mère) en parle, elle me
dit que je suis responsable de ne pas avoir été aimée: d'une part, parce que
j'étais souvent malade et aussi parce que, selon elle, j'avais du caractère. Je
suis donc coupable de n'avoir pas su me faire aimer.
J'ai de la
difficulté à entendre cela, je me sens repoussée. Pendant des années, j'ai fait
celle qui s'en balançait, mais avec l'âge, la peine a gagné une place
importante dans mon coeur. De savoir que ma mère ne me trouvait pas aimable me
galvanise: je suis en colère, mais encore plus, je me sens affaiblie par un
sentiment de peine immense. Je me demande aujourd'hui si mes actions dans mon
travail et dans ma vie courante ont été motivées pour recevoir de l'amour. Je
ne trouve pas de réponse, mais cela me pose question".
Développer un perfectionnisme pour être aimé
Liliane n'a pas été aimée pour ce qu'elle
était; elle a vite pris le parti de se faire aimer pour ce qu'elle faisait,
s'en demandant toujours davantage, en développant un perfectionnisme qui impose
de ne jamais se tromper, de tout faire à la perfection, ne sachant mettre des
limites claires par peur de ne plus être aimée. Colérique pour se défendre,
elle finit par en faire trop. Elle est incapable de justifier de s'arrêter;
seulement quand elle tombe gravement malade peut-elle négocier ses engagements.
Que de deuils à affronter, que d'espoirs déçus!
« Guérir des autres » demande de
faire le deuil des attentes
C'est souvent le lot des mal-aimés. Guérir des autres demande de faire le deuil des attentes pour l'amour tel qu'il aurait
dû être. Faire le deuil de ses attentes veut également dire de rediriger ses
attentes vers les arts, la musique, tout en devenant de plus en plus conscient
du corps pour lui donner douceur et plaisir. C'est un travail ardu de changer ses attentes et de s'approprier la responsabilité de se "donner à
soi" plutôt que de donner encore et toujours à l'autre.
Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.
Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.
Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir pour prendre en charge votre destinée.
Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts.
Chère Madame,
RépondreSupprimerLe livre "De l'ombre à la lumière: La guérison par un récit de vie émotionnel (ISBN: 978-2-981037-305)"est-il distribué en Europe ?
Merci d'avance !
Caroline