Pierre Janet a institué le terme
"dissociation"
Décrite par Janet comme « une
manifestation particulière de la
conscience (décrite en 1889) la
dissociation était auparavant connue sous le nom de «subconscience
par désagrégation ». « Cette dissociation,
ce passage de certains phénomènes psychologiques dans un groupe
particulier me paraissait en rapport avec l’épuisement déterminé par
diverses causes et en particulier par l’émotion ».
Janet continue en disant :
« J’ai été amené à supposer que dans des cas de ce genre il y avait une
certaine relation entre cette dissociation des souvenirs et le
gravité des troubles que ces souvenirs devenus subconscients
déterminaient ».
La dissociation, un phénomène connu
Dans le livre "De l'ombre à la
lumière: une guérison par un récit de vie émotionnel" (ISBN:
978-2-981037-305) paru en 2008, le même sujet élucide davantage le phénomène.
La thérapie du tunnel et le sujet de la
dissociation
On attribue à Pierre Janet, contemporain
de Freud, philosophe, psychologue et psychiatre français, la théorie encore
valable de la dissociation (1). Son oeuvre «L’automatisme
psychologique» porte sur les phénomènes de la double conscience.
L'historique de la découverte de la
thérapie du tunnel
Un retour sur l’historique de la
découverte de cette forme de «récit de vie» permettra de faire connaître cette
approche utile pour toute sorte de problèmes.
On donne raison à Pierre Janet
Plusieurs événements contemporains ont
donné raison à Pierre Janet, le père spirituel de cette méthode de récit de vie
par la thérapie du tunnel. Il fut le premier à décrire et à commenter
l’existence de traumatismes pouvant provoquer de graves problèmes émotionnels.
De nos jours, par exemple, les guerres de
l’Afghanistan, du Vietnam, de la Bosnie, du Rwanda ont d’horribles conséquences
sur les soldats. D’autres traumatismes sont occasionnés par des circonstances
particulières: dans différents pays, des familles entières sont décimées lors
d’éruptions volcaniques, d’inondations, de tremblements de terre, de
catastrophes naturelles, de tortures dans les camps de concentration.
Des conséquences dramatiques lors du
développement de la personnalité
Toutes ces situations remarquables ont
certes des conséquences dramatiques, mais il est des drames dont on tienne peu
compte dans le développement de la personnalité d’une personne.
Un enfant, qui est victime d’un
traumatisme prolongé et répété comme celui d’un abus sexuel ou physique ou de
l’alcoolisme d’un parent avec violence verbale ou morale, qui subit des humiliations à répétition, est un enfant marqué pour la vie par un stress
véritable. Le manque d’outils pour contrer ce qui lui est fait, son drame est
aussi percutant que ceux mentionnés plus haut.
Des enfants en proie à une diversité de symptômes
Même très jeunes, et des enseignants en
témoignent, certains enfants sont en proie à une grande diversité de symptômes
et de pathologies allant de la phobie, de l’idée fixe, de troubles
obsessionnels, de troubles paniques ou de somatisation comme la dépression
chronique menant parfois à des suicides infantiles. Certains, plus sensibles,
précipités dans l’abîme d’une peur sans nom, développent des troubles graves de
comportements. Les désordres de l’attachement dont souffrent certains enfants
vont les handicaper toute leur vie s’ils ne sont pas traités.
"L'inhibition de l'action", un
terme d’Henri Laborit
D’autres seront atteints dans leur
psychisme. L'aspect le plus fréquent demeure "l'inhibition de
l'action", terme utilisé par Henri Laborit dans son livre
"L'inhibition de l'action", Éditions Masson.
L’inhibition de l’action, parfois appelé
inhibition comportementale
L'inhibition consiste à freiner un
mouvement ou une action. Elle ralentit l'action projetée. Une personne
normale hésite parfois mais l'arrêt est court. Une personne inhibée hésite
longuement, doute, revenant sans cesse sur ses décisions. Il y a blocage de
l'action à entreprendre comme si la volonté est prisonnière. Le frein intérieur
est plus puissant que la volonté d'agir.
L'inhibé attend que l'on décide pour lui. Il attend une situation idéale, un événement qui le décollera de sa léthargie. Ceci apparaît chez les timides, les déprimés, les personnes souffrant d'un sentiment d'infériorité, les névrosés, les personnes avec des complexes fortement chargés d'émotions.
Un événement traumatique, la
cause des problèmes émotionnels
Pierre Janet a élaboré une théorie encore
valable de nos jours pour expliquer comment un événement traumatique survenu
dans la petite enfance ou dans un passé lointain pouvait, plusieurs années,
après, même si on l’a oublié, être la cause des problèmes émotionnels d’un
individu. En 1889, il clarifie sa pensée:
« Il faudrait passer en revue toute la
pathologie mentale et peut-être même une partie importante de la pathologie
physique pour montrer tous les désordres psychologiques et corporels que peut
produire une pensée persistant ainsi en dehors de la conscience
personnelle".
Deux aspects ont surtout été retenus:
le subconscient qui préserve les organisations du passé et
le conscient qui ordonne les phénomènes du présent (Côté, 1997).
La dissociation (1),
un des nombreux processus psychologiques qu’il (Pierre Janet) a longuement
étudié par l’observation et une prise rigoureuse de notes, produit les effets
les plus marquants chez l’être humain. Les automatismes ainsi que les
transformations de souvenirs traumatisants en pathologies diverses seront
illustrés dans bon nombre de trajectoires subjectives dans le chapitre
XVII. Selon Janet, la «dissociation» est la défense psychologique la plus
adéquate à un traumatisme, lequel peut déterminer autant une pathologie
psychologique qu’une pathologie physique (Côté, 1997). En faisant appel aux
concepts de force et de tension psychologique pour rendre compte des conduites
pathologiques, Janet cherchait à démontrer que la santé psychique se situe dans
un continuum entre les pôles santé et maladie.
Bibliographie
Glaude, Albert: (1984) Catharsis: le
tunnel qui mène à la guérison. Montréal, Stanké
Laborit, Henri: (1981) L'inhibition de l'action. Paris, Masson
Marland, Serge et François: (1983) Guérir des pièges de son enfance? Paris, Flammarion
Miller, Alice: (1990) La connaissance interdite: affronter les blessures de l'enfance dans la thérapie. Paris, Aubier
SIRIM: (1984) Alors survient la maladie. Montréal, Boréal Express
Vasse, Denis : (1995) Le temps du désir, Essai sur le corps et la parole, Essais Le Seuil
Basset, Lytta: (1999) Guérir du malheur, Spiritualités vivantes, Albin Michel
Lire:
Message de Lorraine Loranger
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Je vais bientôt me déplacer vers le Canada. J'aimerais faire votre thérapie mais je voudrais vous rencontrer auparavant. Je vous contacte sous peu. J'ai pris vos numéros de téléphone sur Internet.
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