Tous les enfants éprouvent une dette de
loyauté
Tous les enfants éprouvent une dette deloyauté envers leurs parents, sans doute à cause de l'éducation
judéo-chrétienne, mais surtout parce qu'ils les aiment. En dépit de mauvais
traitements, les enfants aiment leurs parents.
Les relations familiales et la vie de l'enfance
Je suis toujours surprise par le regard
adulte qu'on pose sur l'enfance, tout au moins, au premier niveau. Que de fois,
lorsque je commence à demander des questions lors de l'anamnèse sur les
relations familiales et la vie de l'enfance, on me répond: "mon enfance a
été une enfance heureuse, mes parents sont des parents exemplaires".
Personne ne critique les parents mais questionne leur histoire
Loin de moi l'idée de critiquer les
parents. Quiconque a eu des enfants sait très bien qu'aucun emploi au monde
n'est plus difficile que celui d'élever des enfants. De plus, il faut se rappeler
que le foyer parental n'est pas le seul endroit d'expérimentation et de
rencontre pour nos enfants. Il y a l'école et les professeurs, l'église et ses
participants, les amis, les parents des amis, les clubs de sport, d'engagement
social, etc...
Les parents viennent eux aussi avec un
bagage de blessures
Malheureusement, ce sont souvent les
personnes significatives dans la vie d'un enfant qui infligent les blessures
les plus dommageables. Les parents font de leur mieux, mais ils viennent eux
aussi avec un bagage de blessures, des secrets de famille qui leur sont transmis ou qui agissent à
travers leurs méthodes d'éducation. L'autre facteur influençant le point de vue
des enfants adultes blessés est qu'en tant qu'enfants, ils ramènent
facilement à eux les raisons de l'injustice, le rejet, la violence, etc...
L'enfance est remplie d'incompréhension
Quand on est enfant, on croit que tout
regard, toute parole, tout geste se rapporte à ce que l'on a fait ou dit. Le
problème est que ces blessures provoquent en l'enfant une incompréhension. Des
ruptures et des difficultés relationnelles entre des membres d'une même famille
partent de situations qui datent de 20-30 ans passés. Non seulement cela affecte
les liens familiaux, mais tout au long de la vie, des relations seront avortées
dues à des généralisations par association de reconnaissance de similarités
entre deux individus. Dès que quelqu'un dit: "Il me rappelle un
tel...", c'est cette généralisation qui est à l'oeuvre.
Pour l'expliquer davantage, une image
s'impose. Considérons un environnement affectif comme une sorte d’échiquier et
les personnes comme des pièces du jeu. Quand elles interagissent, elles tentent
d’atteindre un but, lequel la plupart du temps, à cause de leur vécu respectif.
Un mode de fonctionnement
De par son intelligence qui permet des
apprentissages, il généralise l’expérience à d’autres environnements
fréquentés. Malheureusement, à la longue, de par les conséquences vécues, en
particulier, si elles sont négatives, il acquiert des convictions erronées. Ses
défenses érigées pour le protéger deviennent de plus en plus étanches et
difficiles à enlever; elles sont devenues un mode de fonctionnement.
Les témoignages suivants ont été pris de:
"De l'ombre à la lumière: la guérison par un récit de vie émotionnel", T.A.C.T.I.Q.U.E.,
Lorraine Loranger (2006). Les blessures d'enfance particulières présentées sont:
1- La peur et le rejet
L’être humain vit quatre grandes
peurs : la peur de manquer, la peur de perdre, la peur de ne pas être à la
hauteur et la peur de ses émotions. Toutes ces peurs touchent l’identité, la
liberté et la façon de se situer dans nos relations aux autres.
Dans son rapport à autrui, l’être humain a
peur de perdre ceux et celles qu’il aime. Il y a aussi la peur de ne pas être à
la hauteur. En décevant, en n’atteignant pas l’image idéalisée qu’il poursuit,
d’être parfait, l’humain dévoile sa peur de ne pas correspondre aux attentes
des autres.
Alors qu’il est aux abords de son tunnel,
Damien relate la menace qu’il a vécue dans son enfance et qu'il a lui-même fait
vivre à sa famille. Lorsqu'il est à bout, il ne cesse de répéter à sa femme et
à ses enfants que, quand il sera décidé, il partira. Une compréhension
l’éclaire subitement, un souvenir bien enfoui lui revient.
Témoignage de Damien
« J’avais
six ans, je partais pour l’école. Maman est à la salle de bain. Elle me crie au
travers de la porte que ce jour même elle partira vivre avec un autre homme que
mon père et qu’après l’école nous devrons, moi et ma sœur, nous rendre chez une
grand-tante qui habite le village. Je n’ai eu aucune réaction : dans le
fond, je ne crois pas l’avoir crue. Pourtant cela s’est passé, et plus tard,
notre père nous a rejoints chez tante Albina ».
Dans le cas de Damien, répéter une menace
est une manière de garder vivante la blessure subie. C'est comme si,
inconsciemment, il voulait liquider cette blessure, mais qu'il avait perdu les
détails de l'événement initial.
Ceci n'est pas banal. Parlez-en à des
personnes qui ont vécu la violence. L'imprégnation est tellement grande que la
répétition se fait sans s'en rendre compte. Nous sommes tous familiers avec la
réaction accrue que nous ressentons lorsque nous avons évité de justesse un
accident de la circulation, ou l'anxiété nerveuse qui nous consume avant de
faire un examen ou d'animer une conférence publique.
Cette réaction "figée" est une "énergie retenue" surtout lorsque le stress se produit sur une longueur de temps. Le stress élevé que l'individu/l'enfant/l'employé supporte dans des relations difficiles ou dysfonctionnelles demande une réponse particulière pour survivre. Il lui faut trouver un équilibre qui permet de fonctionner jour après jour sous la pression. La montée de la réaction est habituellement amortie après l'événement en question si c'est une fois unique, mais elle demeure vivante. Dans le cas d'événements qui se répètent, la réaction peut s'estomper, mais intérieurement l'état d'alerte est toujours en marche.
Cette réaction "figée" est une "énergie retenue" surtout lorsque le stress se produit sur une longueur de temps. Le stress élevé que l'individu/l'enfant/l'employé supporte dans des relations difficiles ou dysfonctionnelles demande une réponse particulière pour survivre. Il lui faut trouver un équilibre qui permet de fonctionner jour après jour sous la pression. La montée de la réaction est habituellement amortie après l'événement en question si c'est une fois unique, mais elle demeure vivante. Dans le cas d'événements qui se répètent, la réaction peut s'estomper, mais intérieurement l'état d'alerte est toujours en marche.
Après le départ de sa mère, Damien revient
éventuellement à la normale, mais à l'âge adulte, l'énergie retenue se
transforme quand il vit un stress familial et c'est lui qui menace de partir.
J. Douglas Bremner " Le
stress, endommager le cerveau? "
J. Douglas Bremner ouvre son livre,
« Le stress, endommager le cerveau? " en démontrant
clairement comment une "réaction de survie à court terme peut se faire au
détriment de la fonction à long terme," et en fin de compte causer des
dommages permanents dans nos cerveaux, nos corps et nos psychés.
La blessure de rejet
La blessure de rejet est une des peurs
issues du vécu de l’enfance. Elle est difficile à réaliser et à
aborder parce que nous avons très peur de revivre la douleur qui y est associée.
En devenant conscient et en se laissant
ressentir la blessure de rejet vécue alors qu'il était enfant, Damien fait la
paix avec cette ancienne douleur qu'il n'avait jamais auparavant surmontée.
Il n'y a pas de recette unique en thérapie du
tunnel pour dénouer les relations problématiques. Les noeuds d'ordre émotif
demandent une solution émotive pour les dénouer. Ceux qui veulent trouver une
issue aux noeuds qu'ils rencontrent régulièrement dans leurs relations pourront
donc troquer la souffrance présente exige un travail engageant au plan émotif.
Mais les récompenses seront multiples si l'on prend cette voie de solution:
vitalité accrue, relation plus profonde et plus satisfaisante, confiance
accrue, une plus grande maturité psychique.
La santé émotionnelle s'améliore
En thérapie du tunnel, la prise de conscience a lieu quand un phénomène inconscient, devenu conscient, est « pris en charge », en s’intégrant au MOI pour renforcer l’individu. Quand l’individu met à jour ses conflits intérieurs en thérapie du tunnel au lieu de les nier ou de les refouler…ou de les répéter sans le savoir, d’importants fragments de personnalité sont récupérés et la santé émotionnelle en bénéficie. Évacuer la charge somatique permet à l’état de stress actif dans le système nerveux de se dissoudre. De plus, la prise de conscience réussie conduit l’individu vers de nouvelles actions, vers de nouvelles libertés.
Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.
Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.
Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir pour prendre en charge votre destinée.
Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.
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