Le récit de vie
est un outil idéal
L’utilisation du « récit de vie » incite l’individu à une
réflexion sur lui-même. Dans tous les cas, l’individu est considéré comme un
« terrain expérentiel » où il s’expérimente lui-même comme un sujet
avec un vécu à la fois unique et universel.
Laura Denieul
Les comportements, les opinions, les croyances deviennent le pivot
central
À la lumière de divers facteurs, dont ma propre personnalité, le
« récit de vie » combine les meilleures caractéristiques pour
rencontrer des sujets dont les comportements, les opinions, les croyances
deviennent le pivot central d’une pratique innovante pour des changements décisifs voulus et désirés par eux.
Travailler au service du devenir du sujet
L’enjeu premier de ma pratique, c’est de travailler au service du
devenir du sujet en prenant en considération ses habiletés, ses compétences,
ses connaissances, les relations significatives de sa vie et toutes les
ressources intrinsèques et physiques qui lui sont disponibles dans ses
différentes communautés pour favoriser et/ou renforcer son pouvoir
d’agir.
Mobiliser des ressources personnelles et sociales
En tout temps, la personne est considérée capable d’évoluer selon ses
besoins et d’agir sur ses environnements humain et social. La perspective de
collaborer avec elle pour la soutenir en trouvant des aptitudes et des
compétences non-reconnues l’aide à mobiliser ses ressources personnelles et
sociales. L’idée que le récit de vie et le déploiement d’une histoire de vie
puisse être une opportunité de croissance personnelle constitue une avenue largement
reconnue et riche d’enseignement.
Favoriser la continuation du développement de la personne
La méthode du récit de vie individuel dans son utilisation pour faire de
l’empowerment individuel veut favoriser le processus de la continuation du développement
de la personne en utilisant « le relationnel » pour explorer la
construction de l’identité qui est le fruit d’un travail permanent de gestion
de souvenirs. La personne est considérée « toujours en devenir ».
« Cette prise de conscience de construction identitaire est
essentielle » (De Gaulejac, 1999 : 57).
La forme narrative du
récit de vie comme stratégie d’intervention
Deux ancrages sont à
la source du choix de l’utilisation du « récit de vie » :
d’abord culturel, parce que cette pratique s’y trouve dans son milieu
naturel : il fait déjà partie de la culture orale de notre société dans
son ensemble. Outre cet ancrage culturel, le contexte de
l’ « émergence du témoignage », à travers la parole
déployée dans le récit de vie d’une personne révèle de sa soumission, de ses
luttes, de ses drames de vie au quotidien. Ce nouvel ancrage permet donc à la
personne de se redonner une marge de manœuvre (nouveaux aménagements) pour en
disposer de plus en plus dans la vie courante.
Le récit de vie vise à découvrir les « compétences » et les
« ressources »
En plus de permettre d’identifier les obstacles auxquels les personnes
ont fait face, le récit de vie vise à découvrir les « compétences »
et les « ressources » qui ont été développées pour dépasser des
obstacles. Je recherche plus particulièrement les fois où la personne a
clairement passé à côté de ses difficultés pour provoquer des changements
majeurs dans ses environnements. L’orientation est de transformer des
situations, non pas de manière arbitraire, mais en vue d’une plus grande
réalisation de soi. Cet ancrage permet donc à la personne de se redonner une
marge de manœuvre pour changer des choses si elle le désire.
Faire preuve d’une tournure d’esprit particulière
La perspective de travailler avec les forces et les ressources des
individus demande une tournure d’esprit particulière. Faire ce travail n’est
pas prescriptible, ni rattachée à des techniques toutes faites d’avance. Les
valeurs, les prémisses de base et les principes qui guident la démarche offrent
plus de stratégies pour une intervention où peuvent se rencontrer les difficultés.
Une vision audacieuse amène un espoir de s’en sortir.
Modifier le regard porté sur soi
Un des aspects les plus importants concerne le concept de soi qui peut
se modifier lorsque des éléments restés dans l’ombre jusqu’à maintenant sont
intégrés. Les liens faits dans la rencontre de soi avec soi contribuent à modifier
non seulement le rapport à l’histoire, mais changent le regard porté sur soi.
Donc, on pourrait dire qu’il y a renégociation de l’identité. Par exemple, en
tentant de comprendre la réalité familiale insérée dans une réalité sociale de
ces acteurs, de « nouveaux possibles » peuvent être explorés.
L’individu peut choisir des aspects qui tombent en dehors de l’histoire
dominante
Si nous admettons comme possibilité que les difficultés éprouvées ne
soient pas construites en termes de déficiences, l’individu peut choisir, à
l’instar de White et Espton, des aspects qui tombent en dehors de l’histoiredominante. Ce sont des « moments d’exception ». Lorsqu’ils sont
identifiés, ces moments peuvent alors servir pour élaborer une « histoire
alternative » révélant les compétences de la personne. L’espace
d’expression avec les moyens narratifs permet aux individus de se redéfinir et
de « remettre à sa place » la difficulté pour ne pas lui offrir de
carrière.
Les histoires qui nuancent les expériences amènent une « nouvelle
signification »
Dans le cadre du constructivisme social, les histoires sont perçues
comme nuançant les expériences parce que, lorsque sélectionnées, elles amènent
une « nouvelle signification » alors que l’histoire dominante crée
des contextes interactionnels soutenant des points de vue saturés par le
problème (White et Espton, 2003).
Les attentes positives de l’intervenant aident à identifier leurs
« compétences »
Les attentes positives de l’intervenant à l’égard du récitant les aident
à identifier leurs « compétences » et à participer davantage dans
leur vie et dans leur monde (Saleeby, 2005). Le focus sur les possibilités et
la création d’un optimisme justifié encourage « un mouvement » chez
l’individu qui veut réaliser de plus en plus ses aspirations. La notion de
« passage à l’action » désigne un moment précis dans le temps, un
point tournant où l’équilibre des forces se prépare à s’inverser. C’est le
résultat d’une action soutenue créée par la personne dans un renversement de
mentalité et/ou de comportements.
"REDONNER LA PAROLE POUR UNE REPRISE DE POUVOIR"
Bibliographie
DE GAULEJAC, Vincent, (1999). L’histoire en héritage; roman familial et trajectoire sociale, Desclée de
Brouwer, 222 p. Cité dans Lorraine Loranger, 2008, Coupé de
soi, coupé desautres : comprendre autrement, p.57.
SALEEBY,
Dennis, (2005), The Strengths Perspective in
Social Work Practice, Fourth Edition, Pearson Education, 312 p
WHITE, Michael et
EPSTON, David, (2003) Les moyens narratifs au service de la thérapie, Collection Le Germe,
Éditions SATAS, Bruxelles, 229 p.
Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui
confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le
présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour
la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication
non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes
différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion
de stress sont disponibles sur demande.
Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre
destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.
Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche
puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous
voulez…retrouvez votre pouvoir pour prendre en charge votre destinée.
Laura Denieul
Travailler au service du devenir du sujet
Modifier le regard porté sur soi
Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.
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