Guérir son passé non-réglé et son vécu
affectif signifie faire la paix avec soi-même en laissant les pièces de son
casse-tête se révéler. Repasser dedans à travers un récit de vie détaillé
permet de l'accepter afin de l’intégrer.
L’attachement est un besoin fondamental
Ses parents, ses amis auront une influence directe sur sa perception
Les "défenses" reviennent quand on ne va pas au bout des affects
L’attachement est un besoin fondamental
Le manque d'affection peut être ressenti à
n'importe quel moment de la vie car l'attachement est
un besoin fondamental et vital chez l'humain. Les conséquences de la privation
ou d'un manque d'attachement solide au début de la vie peuvent avoir des
conséquences graves. Aucun enfant
en couches ne veut avoir été rejeté dans l’enfance. Évidemment, c’est une
perception dénuée de paroles, mais combien conséquente! Les conséquences de la
perte des bras aimants de la mère à un âge où il est impossible de comprendre
les raisons d’une telle coupure sera un thème de vie pour certaines personnes.
Le thème "sentiment de rejet"
Ce thème est le lot de beaucoup d’enfants
devenus adultes qui n’ont pas compris certains aspects de leur vie et qui ont
pris sur leurs fragiles épaules, le fardeau de ne pas avoir su ÊTRE AIMÉ,
pensant qu’il leur manquait vraiment quelque chose d’important pour y avoir
droit À ce propos, ces enfants-adultes portent fréquemment le rejet comme une
honte.
Les modes de comportements inefficaces
Les modes de comportements inefficaces et
les difficultés d’adaptation qui s’ensuivent provoquent des désorganisations et
de graves échecs dans le fonctionnement du moi.
La programmation de notre cerveau
émotionnel
Le cerveau émotionnel de l’humain provient
de nos lointains ancêtres. À l'époque, être séparé de sa meute (nous sommes
descendants d'hominidés qui se déplaçaient en groupe) était synonyme d’une mort
quasi certaine. Il est donc normal que cette programmation du cerveau serve
encore pour nous éviter de sentir les risques à l’intégrité physique et émotionnelle lors d’expériences de séparation.
La séparation vécue comme un rejet
L’expérience de séparation est une
expérience dévastatrice qui déclenche une douleur incommensurable pour le
tout-petit séparé de sa mère. En plus, si cette séparation a été vécue
comme un rejet, la séparation sera vécue comme une véritable douleur dans le
cerveau et sera porteur de mécanismes de défense qui influenceront toutes les grandes décisions de la vie.
Le biberon relationnel pour la
construction de l'estime de soi
La construction de l’estime de soi prend
ses racines dès la plus petite enfance, avec ce que Jacques Salomé appelle le
biberon relationnel. Des adultes en démarche de thérapie disent avoir vécu
comme du rejet le fait d'être déplacé de leur environnement immédiat pour
toutes sortes de raisons: mis en incubateur, opération d’urgence, soins
particuliers). Autrement dit, la transmission des messages entre l’enfant et
ses parents s'élabore dès les premiers instants de vie hors de l'utérus.
La formation de la personnalité
Le père et la mère jouent un rôle
primordial dans le développement de l’estime de soi. Tout comme la confiance en
soi, celle-ci se consolide au fil des expériences de la vie. Quand
l'enfant vit dans un environnement stable, elle est renforcée. Dans un
environnement où l'enfant se sent en sécurité, où il est approuvé, il acquiert
son autonomie et gagne en estime de soi. C'est la base de la construction de la personnalité. Les parents doivent être sensibilisés.
Ses parents, ses amis auront une influence directe sur sa perception
Le petit de l'humain est un être social;
sa perception de lui-même se forge dès l'enfance au contact des autres. Ses
parents, ses amis et la manière dont ils agiront avec lui auront une
influence directe sur sa perception de lui-même et son estime de soi. Son
sentiment d'avoir une valeur se développerait davantage à l'adolescence. Rendu
à l'âge adulte, l'addition de ses succès et de son environnement de travail, de
famille, joueront un rôle important dans son estime de soi.
Explication des comportements antisociaux
L’individu qui a vécu du rejet ou qui
s'est perçu rejeté peut être perturbé de différentes façons et ses problèmes
être très diversifiés au niveau personnel. Certaines personnes demeureront
fonctionnelles dans leur travail au quotidien alors qu'elles vivront de
nombreuses perturbations sur le plan personnel.
Modèles de comportements perturbés
La prédominance d’aspects désagréables et
effrayants des expériences de vie perturbe l'équilibre émotionnel. Lorsque
mises trop à l’épreuve par les événements, les fonctions du moi sont incapables
d’entrer en action.
Le témoignage de Ginette:
Le moi est un centre de contrôle
En percevant l’anxiété, le moi déclenche
un signal. Il sent et évalue la réalité pour permettre l’adaptation. Il choisit
par discrimination parmi un nombre d’options. On peut dire que le moi (l’Égo)
est un centre de contrôle. Il reconnaît les messages, reçoit les données
d’entrée, enregistre les souvenirs, discrimine les perceptions, intègre selon
sa compréhension les expériences de vie et finalement, permet de garder
l’équilibre vital.
Dans la vie de Sylvie (témoignage au-bas
de l’article), la décision non-raisonnée de ne pas sentir ses émotions s'est
installée dans la toute petite enfance suite à une expérience traumatique. Il y
a bien eu dissociation (1) créant un avant et un après.
Se rencontrer soi-même en thérapie pour guérir
Se rencontrer soi-même en thérapie pour guérir
Le but de se rencontrer en thérapie
du tunnel est de guérir. Guérir
des autres demande de faire
le deuil des attentes pour l'amour tel qu'il aurait dû être, cela veut
également dire de rediriger ses attentes vers les arts, la musique, tout en
devenant de plus en plus conscient de son corps pour lui donner douceur et
plaisir. C'est un travail ardu de changer ses attentes et de
s'approprier la responsabilité de se "donner à soi" plutôt que
de donner encore et toujours à l'autre.
La santé émotionnelle s'améliore
En thérapie du tunnel,
la prise de conscience a lieu quand un phénomène inconscient, devenu conscient,
est « pris en charge », en s’intégrant au MOI pour renforcer
l’individu. Quand l’individu met à jour ses conflits intérieurs en
thérapie du tunnel au lieu de les nier ou de les refouler…ou de les répéter
sans le savoir, d’importants fragments de personnalité sont récupérés et la
santé émotionnelle en bénéficie. Évacuer la charge somatique permet à l’état de
stress actif dans le système nerveux de se dissoudre. De plus, la prise de conscience réussie conduit
l’individu vers de nouvelles actions, vers de nouvelles libertés.
Les "défenses" reviennent quand on ne va pas au bout des affects
Plusieurs personnes vont d’ateliers en
ateliers, de cours en cours pour comprendre. L'utilisation
de services et ateliers récurrents crée de bonnes brèches sur la carapace que
l'individu a érigée pour survivre mais ressemble davantage à ce que l’on fait
pour se soigner. C'est un excellent début, mais les "défenses" ont la
chance de revenir après un certain temps parce que l’individu ne va jamais au
bout de ses affects refoulés.
La théorie de l'estime de soi
La théorie de l'estime de soi développée
par James Noley peut être traduite dans le rapport entre ce que nous sommes en
tant qu’individu (apparence physique, réussite sociale) et ce que nous
souhaiterions être.
La perception de soi-même se forge dès
l'enfance au contact des autres
L'estime de soi dans une démarche qui se
poursuit commence avec la connaissance de soi et l'acceptation de soi.
Apprendre à s'apprécier tels que nous sommes, connaître ses goûts, ses besoins,
ses capacités et ses limites augmentent l'estime de soi.
Plusieurs éléments de l’histoire
ci-dessous font ressortir une partie de la globalité de la personne pouvant
expliquer les comportements antisociaux, les conditionnements destructeurs et
les fuites dans diverses dépendances.
TÉMOIGNAGE RÉDIGÉ AU DÉBUT D'UNE DÉMARCHE
Sylvie écrit : (Dans mon parcours de
vie),… « J’abandonne les gens et les choses facilement. Je me sens même
quelque peu irritée lorsque quelqu’un est plus insistant ou persistant
d’établir une relation quelle qu’elle soit-pour plus longtemps que je ne le
souhaite.
J’ai de la misère à accepter ou même à
concevoir qu’on peut m’aimer. Je ne veux plus risquer que l’on s’attache à moi.
Je pars-Je reste seule-même si la solitude me pèse. Même si je me dis prête à
rencontrer quelqu’un pour refaire ma vie. Lorsque j’y pense il y a un petit
point d’inconfort-de panique à m’imaginer refaire ma vie-refaire des racines
quelque part. Je ne mérite pas d’être aimé (culpabilité, regrets, jugements,
autodestruction) Je me cherche depuis si longtemps. Et je sais que rien ne peut
être clair ou définitif tant que ce ne sera pas MOI toute entière qui vivrai ma
vie.
Ma vie : Pas de liens, pas d’amour, pas de
racines, pas de long terme, solitude, pas d’attachement, abandon.
Abandon de moi-même, de ceux que j’aime,
de mes rêves, de la réalité. Je ne suis pas devenue celle que j’aurais pu être,
je ne suis que son ombre ».
Bibliographie :
Glaude, Albert: (1984) Catharsis: le
tunnel qui mène à la guérison. Montréal, Stanké
Laborit, Henri: (1981) L'inhibition de l'action. Paris, Masson
Marland, Serge et François: (1983) Guérir
des pièges de son enfance? Paris, Flammarion
Miller, Alice: (1990) La connaissance
interdite: affronter les blessures de l'enfance dans la thérapie. Paris, Aubier
SIRIM: (1984) Alors survient la maladie.
Montréal, Boréal Express
Vasse, Denis : (1995) Le temps du désir,
Essai sur le corps et la parole, Essais Le Seuil
Basset, Lytta: (1999) Guérir du malheur,
Spiritualités vivantes, Albin Michel
Alberti, Robert, et Emmons, Michael.
S’affirmer-Savoir prendre sa place, Montréal, Le jour, éditeur.
Bradshaw, John. S’affranchir de la honte :
libérer l’enfant en soi
Chapitre 6 : Libérez votre enfant
intérieur oublié, page 197, Montréal, Le Jour, éditeur.
Norwood, Robin. Ces femmes qui aiment
trop, Montréal, Stanké, collection Parcours.
Loranger, Lorraine, 2008, De l’ombre à la
lumière : La guérison par un récit de vie émotionnel
David Servan Schreiber, Notre corps aime la vérité-, p. 24
(1)La théorie de la dissociation, élaborée par Pierre Janet philosophe, psychologue et psychiatre français, fait du sens pour expliquer pourquoi des personnes ont occulté des évènements et des émotions pour survivre. Il est le premier à examiner le phénomène de la double conscience, l’une qui «conserve les organisations du passé», soit le subconscient, et l’autre qui «synthétise, qui organise les phénomènes du présent», soit le conscient (Jean Côté, La thérapie par le tunnel, 1990).
Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.
Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.
Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir pour prendre en charge votre destinée.
Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.
J'ai suivi une thérapie basée sur l'émotionnel et le corporel. Ces thérapies m'ont permis de me libérer de plusieurs émotions emmagasinées depuis l'enfance, telle que la colère, la tristesse, le sentiment d'être une victime, le manque d'estime de moi et de confiance en moi. Dans un premier temps, j'ai dû apprendre à accepter ces émotions, puis à les évacuer. En amont, j'ai aussi renforcé mon estime de moi, car c'est la base pour être plus à l'aise dans la vie quotidienne et se donner le droit d'aller dans la direction qu'on veut dans la vie. Grâce à ma psy et à ma famille, j’ai surmonté les problèmes de santé qui ont entraîné des problèmes familiaux. Depuis tout va bien. En fait, il a fallu que je me retrouve dans une situation assez difficile pour que je réalise enfin que j'avais plus de chance et de possibilités dans la vie que ce que je m'imaginais. Je voudrais savoir quelle est la différence entre ce que j’ai fait et ce que vous faites? sur Guérir, se rencontrer pour faire sens de son vécu
RépondreSupprimerJulie P
Bonjour Madame,
RépondreSupprimerJe suis une jeune femme de 35 ans. Depuis quelque temps, je me rends compte que j'oublie pas mal de choses. Ce ne sont pas des trous de mémoire. C'est plutôt la perte du fil d'une certaine continuité dans mes journées. Parfois, je suis incapable de me souvenir de ce que j'ai dit, fait ou pensé il y a quelques minutes. J'ai l'impression d'être en train de perdre la tête. Je ne suis plus la même!
Je ne sais pas comment l'expliquer! Lyne
Bonjour Lyne,
RépondreSupprimerOn dirait que vous éprouvez les symptômes d'une personne ayant vécu un traumatisme. En plus, même si je n'entends pas votre voix, je sens que votre "énergie" est basse. Faites un retour sur vos trois derniers mois. Se peut-il qu'il vous soit arrivé une "situation" plus pénible, un deuil, une perte, une fin de quelque chose ou un événement qui vous a bousculé?
Faites également la lecture de l'article: "Un traumatisme ne vient jamais seul" 04/09/12 pour identifier d'autres aspects dont vous devez tenir compte.
Au besoin, appelez-moi, sinon, rendez visite à votre généraliste ou à votre médecin de famille
Lorraine Loranger
819-300-9447
Bonjour,
RépondreSupprimerVictime d'une agression récente, tout est confus dans mon esprit et la peur en moi est constante. Je suis en état poste traumatique : panique, hallucination, cauchemar, confusion, beaucoup de mal à me concentrer, images terribles sans cesse dans mon esprit, fuite de tout en société, peur constante, mon corps se met à trembler. Je suis épuisée physiquement. J’ai un manque de confiance total en moi.
J'ai consulté différents thérapeutes mais la peur me bloque. Je ne sais par où commencer! Je ne peux pas continuer à vivre ainsi...
Pouvez-vous m'aider? Agnès