Les ornières de relations malsaines se construisent dans l'enfance
William James (psychologue américain) déclare que rien n’est plus
douloureux pour un être humain que de devenir parfaitement invisible pour ses
semblables ! Que l'on parle de la relation mère, père et enfant, la relation de
couple, les relations entre amis, nos principaux objectifs de vie –
affectifs, professionnels, matériels, etc. – reflètent les attentes passées de
nos parents à notre égard.
Que dire de la dépendance affective?
Au début, c'est la relation normale du nouveau-né avec le monde qui
l'entoure. Totalement dépendant pour sa survie, le bébé a besoin de ses parents
sur le plan physique, car ils lui apportent nourriture et soins physiques
nécessaires, mais il dépend d’eux tout autant sur le plan affectif et
relationnel. Le bébé ne pourrait se développer ou s’épanouir s’il ne recevait
pas les contacts du regard, du toucher et des caresses. Cela lui est
indispensable, et privé, il peut en mourir. Ces nourritures affectives, vitales
pour lui, lui permettent de s’attacher aux personnes qui les lui donnent.
En grandissant, le jeune enfant a besoin d'être écouté, touché, regardé
avec attention. Pour être considéré humain, disait le philosophe Hegel : « Il
faut, pour le moins, être deux ».
Le droit d'exister se réclame
La dépendance affective maintient les ornières de relations malsaines et
à la limite, destructrice.
L’amour de soi se construit dans l’enfance : le sourire d’une mère à son enfant, l’affection
basée sur un solide amour et non sur le devoir de plaire lui renvoie une vision
positive de lui-même. L'enfant qui rencontre le regard admiratif de sa mère ou de son père en
est imprégné et quand il entend la voix émue de sa mère qui l’appelle, il se
presse pour se blottir contre elle.
La quête d'identité
En quête d’identité, chacun d’entre nous a besoin, dans son plus jeune
âge de paroles. La parole d’autrui véhicule non seulement des informations
mais témoigne aussi de notre existence alors que l’on nous adresse la parole.
En plus, peu importe notre âge, le seul fait d’être regardé avec attention nous
donne un sentiment d’importance. Il en est de même lorsque nous sommes écoutés,
et touchés.
Le besoin d'être reconnu se manifeste à l'adolescence
C’est au cours de l’enfance et de l’adolescence que se manifeste sans
doute de la manière la plus intense le besoin de se sentir reconnus et
encouragés dans notre personnalité malgré toutes nos différences et
particularités. L’enfant, l’adolescent et l’adulte vont s’attacher
naturellement aux personnes qui leur prodiguent ces marques d’attention. Ces « strokes/caresses » (en analyse transactionnelle) font de nous ce que
nous sommes et nous y répondons avec tendresse et amour.
Avoir
une vision positive de soi-même permet de lutter contre l’adversité, de
persévérer dans des projets de longue haleine.
La dépendance affective
La dépendance affective engendre toutes les peurs humaines
imaginables : la peur d’aimer, la peur d’être aimé, la peur d’être
abandonné, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur d’être rejeté, la peur
de ne pas en faire assez, de ne pas être assez ceci ou cela, la peur d’être
exploité parce que l’on en fait trop, la peur d’être seul et la peur des
autres, tout court.
Les émissions de télé
réalité indiquent le besoin de reconnaissance
Pour ne pas vivre le rejet, plusieurs accepteront de vivre dans la
soumission la plus totale; d’autres encore prendront les grands moyens pour se
donner l’impression d’exister. D’où les émissions de télé réalité dans
lesquelles des jeunes gens ne cessent de se lancer
des « vacheries » en quête d’une reconnaissance. Il faut avoir
peu d’estime de soi et ne pas avoir développé la capacité de faire des choix
responsables pour « backstabber » les concurrents de même sexe dans
le but de faire monter les enjeux relationnels. Le manque de confiance en soi
indique le peu de place que l’on perçoit avoir sinon on n’aurait pas à
« bitcher » les autres pour s’en faire une.
L'estime de soi illustre qu'on a une valeur en soi
Une bonne
estime de soi rend l’individu moins dépendant des autres. L’autre n’est pas là
pour donner le sentiment d’exister. L’estime de soi fait la promotion qu’on a
en soi de la valeur; les partenaires sont choisis, et il n’y a nul besoin de
s’accrocher à eux. S’engager demande de la confiance. Certains préfèrent ne pas
avoir de vie sentimentale.
Verrouiller
ses rapports aux autres pour ne pas en souffrir témoigne tout autant que la
dépendance que du manque d’estime de soi.
Bibliographie :
Alberti, Robert, et Emmons, Michael. S’affirmer-Savoir prendre sa place,
Montréal, Le jour, éditeur.
Bradshaw, John. S’affranchir de la honte : libérer l’enfant en soi
Chapitre 6 : Libérez votre enfant
intérieur oublié, page 197, Montréal, Le Jour, éditeur.
Norwood, Robin. Ces femmes qui aiment trop, Montréal, Stanké, collection
Parcours.
Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.
Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.
Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir pour prendre en charge votre destinée.
Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.
Bonsoir,
RépondreSupprimerJ’ai presque 30 ans, je constate que je suis dépendant affectif, mes relations amoureuses finissent merdiques.
Ma thérapie s’achève et je pense que je comprends les réactions que j’ai et pourquoi, mais j’ai l’impression que je vais devoir toujours chasser la peur d’abandon reliée à ma dépendance affective. Le fait de comprendre me fait faire plus de prise en charge de mon problème, mais j’ai peur de manquer mon coup.
Que puis-je faire d’autre?
Bonjour,
RépondreSupprimerPoser la question à votre psy. Si c’est avec votre tête que vous avez fonctionné durant votre thérapie, c’est plutôt là que ce n’est pas intégré. Je suis déçue pour vous, car je suis certaine que vous vous êtes investi à comprendre.
Qu’en est-il de votre émotionnel? De ce que vous ressentez, de ce qui vous fait souffrir?
Vous voulez faire vite plutôt que de sentir votre souffrance.
Vous aimeriez être spontané, il faut enlever des couches de souffrances et vous y serez. Les méthodes rapides fonctionnent pendant un temps, mais on ne peut garantir que vous n’aurez pas de rechutes?
Qu’est-ce vous aimeriez? Devoir toujours vous surveiller, reculer et vous soulager ou "guérir" ce qui provoque toutes vos réactions d’angoisse et de peur?
Prenez le temps de lire "La dépendance affective se soigne et on peut s'en départir" 25-06-12
Mais je vois que vous semblez avoir une ressource importante, celle de la détermination. Continuez votre chemin, je suis certaine que vous pouvez y arriver. Toutefois, pas avec votre tête,
Lorraine loranger
www.aunomdelasante.com