"Les idées et les images qui peuplent
l'esprit des hommes sont les pouvoirs invisibles qui les régissent
constamment". -Jonathan Edwards
Il est clair que le processus de résilience qui permet à l'individu de
s’adapter et de retomber en équilibre de façon saine après une épreuve – peut être renforcé. Avec les ressources et
le soutien appropriés, le "survivant" peut apprendre à faire face aux
conséquences de son drame et devenir un "résilient".
Une solution temporaire à un problème
permanent
Le désarroi et l’inquiétude qui
déclenchent divers maux sont habituellement soignés avec une médication.
Quoique cela représente de grosses sommes d’argent pour les multinationales
pharmacologiques puissantes, ça ne permet pas à l’individu de développer des
mécanismes d’adaptation et l’apprentissage de l’autorégulation de comportements
inadaptés. La réduction de stress ne s'opère que si l'on prend de nouveaux comportements.
L’accumulation des biens sert de fuite
Une vie grandeur nature n’est pas ponctuée
par l’accumulation des biens, ni la poursuite incessante de succès matériels,
ni par la question des loisirs.
Les activités de consommation ne sont pas favorables à l’évolution personnelle (sans jugement)
Parfois les gens sont tellement engagés
dans la course effrénée de cumuler des biens qu’ils n’ont même pas l’espace
pour réaliser que leur but est inatteignable. La satisfaction temporaire des
activités de consommation occasionne non seulement de l’endettement, mais n’est
pas favorable à l’évolution personnelle. Quand ils commencent à se
questionner, ils s’attaqueront d’abord aux symptômes perçus par une diète,
la fréquentation d’un gym, une chirurgie esthétique, un voyage. Certains
sombrent dans des dépendances toxiques pour oublier que leur vie n’a pas de sens.
On fuit tout simplement.
Retrouver l'autonomie
Chacun vit son environnement social. La socialisation a pour but de rendre l'individu capable de s'intégrer dans un système social particulier. Forcément, il devient dépendant des contrôles sociaux. Celui qui se laisse uniquement guider par des récompenses administrées par d'autres devient vulnérable et il est pris dans un engrenage qui peut l'exploiter à ses propres fins.
Le sens de la vie passe par l’épreuve de la vérité
Retrouver l'autonomie
Chacun vit son environnement social. La socialisation a pour but de rendre l'individu capable de s'intégrer dans un système social particulier. Forcément, il devient dépendant des contrôles sociaux. Celui qui se laisse uniquement guider par des récompenses administrées par d'autres devient vulnérable et il est pris dans un engrenage qui peut l'exploiter à ses propres fins.
Le sens de la vie passe par l’épreuve de la vérité
Celui qui cherche sa vérité intérieure est
plus près du sens de sa vie parce qu’il recherche la confirmation de ce qui est
vrai dans ce qu’il porte en trop (bagage excessif) selon son point de vue.
Le travail d’accompagnement
Dans le travail d’accompagnement des
personnes pour qui la douleur et la souffrance n’en sont que rarement aux
premières expériences, il ne s’agit pas de trouver une recette de bonheur; il
s’agit parfois de les supporter dans certaines transactions sociales (droit,
logement, justice.) en les référant aux bons organismes et fait la promotion de l’autonomie afin de les renforcer pour augmenter leur confiance et estime de
soi. Le travail intérieur redonne la capacité de résoudre des problèmes qui
semblaient insolubles auparavant.
L’incapacité de cultiver notre propension
au bonheur
De nos jours nous pouvons mieux vivre enphase avec soi parce que nous mangeons mieux, mais vivre dans l’anxiété et
l’ennui ne permet pas de cultiver notre propension au bonheur ou la joie de
vivre. C’est une condition que l’on doit préparer et cultiver. Ni la vie
grandeur nature, ni la joie de vivre n’arrive à l’improviste, ça ne se commande
pas non plus dans un catalogue…ça ne dépend pas de circonstances externes.
Les obstacles au bonheur et à la joie de
vivre
Les obstacles inhérents au malheur sont
plus faciles à énumérer que ceux qui permettraient d’atteindre le
bonheur : naissance difficile, enfance malheureuse, maladie chronique,
pauvreté, violence, vie dénuée de confort, relations interpersonnelles inexistantes
ou compliquées, désillusions, insatisfactions liées au travail, désordre
intérieur, univers affectif désertique.
Nos sociétés percluses de pathologies
sociales et de maladies mentales permettent de percevoir que les gens sont de
plus en plus démunis devant la vie. Difficile dans ces circonstances de trouver
le bonheur!
Maîtriser le contenu de la conscience
Pour trouver joie et sens, il devient
important de reconquérir sa liberté d’agir, de penser et d’être. Maîtriser le
contenu de sa conscience signifie que l'on fasse connaissance avec soi. Le
« récit de vie émotionnel » est comme la démarche autobiographique du
« Livre de ma vie » rédigé par des participants voulant léguer leurs
histoires de vie à leurs descendants.
Se prendre en main appartient à chacun de
soi
De nos jours, on peut observer que nos
institutions ne donnent plus le soutien auquel l’individu pourrait s’attendre
pour se donner une vie pleine de sens. Même l’église a perdu des galons.
L’autonomie individuelle exige alors un changement d’attitude drastique. C’est
à chacun de se secouer s’il veut connaître le bonheur. Même si chacun pense
qu’il est important de l’atteindre, on ne peut attendre d’autrui des lendemains
meilleurs.
On dit que les gens heureux n’ont pas d’histoire
On dit que les gens heureux n’ont pas d’histoire
Des personnes qui ont beaucoup souffert
arrivent à profiter de la vie et à explorer leur drame pour laisser derrière
eux quelque chose qui continuera d’exister, qui laissera une trace bien après
eux. Cette forme de résilience se nourrit de nouveaux buts, de nouveaux défis
qui deviennent un moyen de croissance. Le récit de vie redonne des
ressources qui ont déjà été disponibles.
Toutes les personnes résilientes ne
défendent pas des causes; par contre, il est clair que ces personnes ne sont
pas en survie.
La résilience de ce saule suite aux conséquences du verglas de 1998
Le saule dont vous
voyez la photo était tout brisé; il faisait peine à voir. Lors du verglas, il a
subi des dommages considérables. À le voir tous les jours en allant à mon
bureau, je croyais qu’on le couperait. On a nettoyé autour et sous lui, on lui
a même laissé toutes ses branches cassées. Au fil du temps, il a commencé à se
réparer. On l’a nettoyé à nouveau à chaque début de saison. Cela lui a donné
une chance de recommencer à se développer. Il s’est remis à grandir. Quand je
le vois j’ai toujours un pincement au cœur car cela me fait penser à mon
travail. Le récit de vie émotionnel présente les mêmes bénéfices que le
nettoyage sous le petit saule de la photo.
Toutes les personnes
résilientes n’ont pas fait de travail sur eux. Toutefois, toutes les personnes
ayant résolu et intégré les émotions reliées à leur histoire de vie avec la
thérapie du tunnel ont passé du statut de « survivant » à celui de
« résilient », selon l’engagement du travail abordé.
Pour bien illustrer les
résultats de ce travail en récit de vie émotionnel, je reprends l’histoire de
vie de Marie-Annick.
La possibilité de
développer de nouvelles stratégies d’éducation et de construction et
développement pour les utiliser de façon constructive dans le cadre de son
travail quotidien avec des enfants et comme mère a été entretenu par le travail
intérieur.
À l’image du petit
arbre dont j’ai pris des photos depuis le verglas de 1998, Marie-Annick a
d’abord nettoyé les plus grosses blessures, elle les a ensuite pansées avec de
nombreuses conversations pour chercher une compréhension et un éclairage positif. Après une intégration à son rythme, elle a commencé à supporter
autrement les personnes de sa vie.
Se débarrasser de ses angoisses
Se libérer des forces extérieures comme
des forces intérieures qui n’offrent que chaos permet de s’affranchir et de se
libérer pour agir en fonction de nouveaux buts et de nouveaux défis.
L’engagement émotif est exigeant. Se débarrasser de ses angoisses pour
retrouver la qualité de vie et des expériences que nous voulons vivre me paraît
la seule voie pour y arriver.
La réactualisation des processus du centre
de décisions
Face à toutes les sensations, les
perceptions, les émotions et les idées que chacun transporte, notre conscience
agit comme un centre de décisions. Quand celles-ci sont polluées, le contenu de
la conscience devient embrouillé et il est alors difficile de prendre les meilleures décisions.
Rares sont les gens qui arrivent à gérer
le contenu de leur conscience, puisque la plupart du temps, ils n’ont pas
d’idées très claires de ce qui y résident. Le récit de vie narratif est une
solution permanente qui agit non seulement sur les impacts de la dépression mais aussi
sur le cerveau de manière à modifier et changer le contenu de la conscience.
Confronter les événements permet ensuite
d’ordonner les informations
Ce n’est pas un miracle, non plus qu’une
prouesse. C’est une forme de digestion des événements. Chaque individu a le
potentiel de changer mais il lui faut confronter directement les événements et
les émotions déclenchées telles qu’il les a ressentis et interprétés soit lors
de son arrivée ou un peu après. En rendant conscients ses sensations, ses
émotions, ses pensées, chacun peut ordonner activement les informations
nombreuses de façon pertinente. L’individu reprend alors le contrôle de sa
réalité subjective.
L’individu peut à nouveau traiter les
informations au fur et à mesure
Les émotions du système nerveux étant
intégrées à la personnalité, l’individu peut maintenant traiter les
informations efficacement au fur et à mesure. Et il est plus facile de porter
une plus grande attention parmi des milliers de stimuli dans son environnement
social pour une action adéquate. La qualité de notre expérience vitale dépend
de l’énergie psychique (attention, focus, concentration) disponible.
Un système nerveux en déroute et le
résultat est un désordre émotionnel qui entre en conflit avec les buts de la
conscience.
Un exemple d’énergie bloquée
Pour donner un exemple, Herman voudrait
partir en voyage, mais intérieurement il se dit qu’il ne connaît personne dans
cette destination et donc, il reste tranquillement chez lui à s’ennuyer pour la
durée de ses vacances. Comme je viens de l’illustrer, l’information interne
empêche la réalisation de ses buts parce qu’une quantité d’énergie psychique
est bloquée. La réalisation du but que s’était fixé Herman se serait réalisée
s’il n’avait perçu la peur de ne pouvoir communiquer avec des inconnus.
L’acquisition de nouvelles aptitudes
nourrit l’estime de soi
Le défi dans la rencontre avec de
nouvelles personnes l’aurait plutôt rendu plus capable de communiquer, plus
efficace à entrer en contact, plus habile à trouver des points communs et
conséquemment plus relié aux autres. La confiance en soi et l’acquisition de nouvelles aptitudes auraient certainement amélioré sa qualité de vie et rendu
ses vacances plus intéressantes. Le sentiment d’accomplissement aurait nourri
son estime de soi. Sans ce conflit interne, notre homme aurait vécu un
sentiment d’être l’artisan de sa vie et de son bonheur.
Si je peux me permettre de faire une
analogie, cela peut ressembler à l’endroit où l’on fait du ménage. Quand c’est
terminé, il y a une place pour chaque chose et même un surplus d’espace.
La médication peut empêcher le
développement des mécanismes d’adaptation
L’approche matérialiste de la santé qui
prévaut de plus en plus dans notre société contemporaine arrive rarement à
faire valoir les aspects positifs de l’expérience humaine. Le stress, la vie
effrénée, les obligations familiales et les impacts financiers de la récession
nous mènent bien souvent par le bout du nez. Nous sommes encouragés à passer
rapidement à la prise de médicaments pour régler nos inquiétudes et nos écueils
émotifs.
Les déceptions de la vie entament
habituellement la résilience
Les déceptions de la vie et les drames
humains entament habituellement la résilience. Un jour, j’ai entendu une
personne dire qu’un arbre qui est envahi de chenilles ou de pucerons ne peut
donner de fruits. Il faut d’abord le débarrasser de ces parasites. C’est
l’image que je me fais des blessures de l’enfance.
La résilience, une stratégie pour
maintenir une identité positive
La résilience est la capacité à résister
et se construire face aux événements difficiles par des stratégies pour
maintenir une identité positive, jouer des rôles positifs et se réaliser à
travers des projets significatifs (Michèle Van Holland).
La transformation des tragédies pour
continuer à grandir
Exposé aux intempéries de la nature,
certains arbres résistent et parviennent à grandir. Certains arbres penchent
vers le sol comme pour éviter de futurs assauts. Mais l’arbre résilient se
refait. Comme l’être humain qui développe son intellect pour comprendre ce
qu’il a subi et sa volonté pour affronter, qui développe ensuite des qualités
de cœur, il pourra défendre des causes en lien avec son drame. L’humain qui utilise
son drame n’essaie pas d’éviter le mal subi; au contraire, il puise dans son
expérience pour la transformer en résultats probants. Cela lui permet de
continuer à grandir et ses racines ainsi que son tronc continuent de se
développer.
Témoignage de Manon:
Je suis contente et fière de moi d'avoir fait cette démarche. J'étais anxieuse à l'idée de faire cela mais combien contente maintenant de l'avoir fait. Je ressors tellement grandie de cette expérience.
Tout ce que j'ai pu découvrir de mon passé et ce que j'ai réglé de ce passé!
Tu es tellement attachante, aidante et de bons conseils. Je ne regrette pas un seul instant cette démarche. Ce fut un travail intensif, difficile mais au bout du compte très valorisant.
Je sais que j'ai encore du travail à faire mais je sais que ça en vaut la peine.
Juste à la pensée de me retrouver en tant que personne! Je vais continuer ce travail car les personnes qui me rencontreront pourront peut être un jour en avoir besoin en voyant le changement en moi. Et je saurai les guider au bon endroit.
Message de Lorraine Loranger
Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sur demande.
Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.
Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir pour prendre en charge votre destinée.
Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.
Madame,
RépondreSupprimerJe suis une personne ordinaire, j'ai eu mon lot de malheur et je crois que personne ne voudrait passer par mon chemin.
À force d'être déçu par la vie, on tombe dans une forme de fatalisme. Pour se protéger. Ce qui n'aide pas à puiser l'énergie nécessaire, pour sortir de, pour bouleverser ses habitudes. Changer des choses pour changer de vie demande une forme de violence sur soi-même. Je parle en général, mais je trouve que c’est facile de juger les gens quand on a la belle vie. C'est facile de critiquer les gens, sans rien connaitre d'eux. J’en ai ras le bol des dealer de bonheur et de solutions. J'espère que ce n'est pas votre angle,
Rémi
Bonjour Rémi,
SupprimerTous les jours, je rencontre des personnes qui ont un vécu dont ils ont dû se protéger. Je comprends et je ne sais trop ce que je pourrais trouver à vous dire. Si vous sentez que je critique des personnes qui ont eu la vie dure comme vous, je suis sincèrement désolée. Mon blog est assez général, mais je suis humaine et il se peut que je dise quelque chose qui vous ait offusqué. Si oui, je m'en excuse.
Je pense que vous aimeriez changer mais que ça ressemble à une montagne à grimper. Avant de le faire, on se demande tout le temps "Dans quoi donc me suis-je embarqué?" et automatiquement, on a le goût de rebrousser chemin.
Il est dit que Rome ne s'est pas construite en un jour. Croyez-le, croyez-le pas, c'est le premier pas qui compte. Après, on tire sur soi-même et on y parvient! Bonne route à vous!
Lorraine Loranger
SITE : aunomdelasante.com