TRAVERSER LE TUNNEL
Chacun peut se former une image de la traversée d'un tunnel, mais la
thérapie du tunnel offre en effet une manière bien précise de laisser remonter
ce qui est refoulé, occulté ou tout événement inachevé.
Ce que je suis en vérité
Lorsque j’ai rencontré Lorraine la première fois, j’étais en tension. Je
souffrais de ne pas être comprise. J’avais l’impression de ne pas être assez
aimée. Je voulais de la considération. J’aspirais à un meilleur mieux-être et à
une meilleure énergie. Pour ce faire, j’ai eu besoin de deux thérapies à
différentes périodes.
La thérapie du tunnel m’a permis de mieux comprendre ma dynamique
personnelle. Aujourd’hui, j’ai l’impression que les morceaux de mon casse-tête
sont mis en place. Le pourquoi du pourquoi de ce manque d’amour et du rejet
s’explique. Si j’avais su, est-ce que cela aurait changé le cours de ma vie?
Est-ce que j’aurais été une meilleure personne? Je pense que oui.
Aujourd’hui, je me sens intérieurement plus solide, plus en confiance.
Je m’affirme et m’assume davantage. Même si dans certaines circonstances, je
reste fragile. Je sais reconnaître ce sentiment de vouloir avoir la place,
d’être la « best », de vouloir à tout prix la reconnaissance de mes
pairs. La différence c’est que je peux maintenant l’expliquer. Quelle
libération, car je sais comment cela me gruge en-dedans.
Ça ne fait pas de moi une personne différente. Ça fait de moi une
personne plus calme intérieurement et moins stressée. J’ai une meilleure
confiance en moi et j’identifie davantage mes peurs. De plus, j’ai appris à
régler mes conflits en communiquant. Je sais maintenant l’importance
d’expliquer les choses et de discuter malgré le risque d’être blessée. C’est
certain, si le besoin se faisait sentir, je n’hésiterais pas à retourner voir
Lorraine.
Les vraies ornières
…Du haut de mes huit ans, je me suis racontée maintes choses après la
mort de mon père. Tout le monde sauf notre bonne de l’époque de mon enfance,
s’entend pour dire que j’étais contrarieuse. Quand j’avais une idée derrière la tête, je me fixais là-dessus pour la faire arriver. Je me souviens que mon
grand-père était autoritaire mais durant la thérapie je fus plutôt surprise de
sentir qu'il avait usurpé le rôle de père. Coincée entre ma mère alcoolique et
lui, je me suis formée une carapace dont je suis devenue la seule prisonnière.
À date, je sens que trois tonnes de résistance se sont dissoutes au fur et à
mesure que je me suis départie de mes chaînes….
Une voix intérieure
Toute ma vie, j’ai été assise entre deux chaises. Insécure, je me
tournais vers des emplois de soutenance et quand je n’en pouvais plus, je me
tournais à nouveau vers ma passion, les arts. Je ne pouvais explorer les deux
en même temps si bien que je ne me sentais bien, ni dans l’un ni dans l’autre.
À la suite de ma thérapie, je me suis engagée dans ma passion et je me suis promise d’aller au bout de moi. Je ne suis plus la personne conforme aux attentes de mon oncle et ma tante qui m’ont élevé de leur mieux tout en me transmettant surtout leurs peurs.
Obtenir amour et approbation
Je suis né dans une famille de 13 enfants et j’ai vite compris que pour
obtenir ce dont j’avais besoin, il me fallait aider mes parents ainsi que mes
frères et sœurs. Pourtant je n’étais pas un aîné. J’ai su très tôt dans ma
jeune vie que je ne pouvais demander de l’aide. On me reflétait toujours ma
force et mon courage. Si on avait su…
Mais mes problèmes semblaient être le moindre de leurs soucis. J’ai eu
très mal de cette situation; j’ai continué d’essayer de prendre une place au
même rang que tout le monde de ma famille, parfois en me reniant moi-même,
parfois en imitant mes frères et mes sœurs, parfois en m’éloignant pour moins
souffrir. Ma thérapie m’aura permis de prendre une place à moi au sein de ma
famille sachant maintenant que je ne crée d’ombre pour les autres. Personne ne
peut m’empêcher d’avancer dans ma vie et je n’ai pas à faire comme les autres.
Ce lâcher prise me laisse des portes grande ouvertes pour continuer…
Redevenir le centre de mon appréciation personnelle
La violence vécue dans ma famille avait érodé toute fierté chez moi. Je
me croyais pourri. Ma grand-mère maternelle a fait de son mieux, une
enseignante à l’école primaire m’a aussi aidé, mais quand j’ai fait ma thérapie
du tunnel, j’ai su que je partais de loin.
Mon vœu le plus cher était de savoir qui j’étais sous toutes ces couches
défensives que j’utilisais pour me défendre. Je n’osais espérer…
Je n’ai pas eu à attendre très longtemps : mon enfant intérieur
était tellement blessé que, lors de mes 9 ans, j’avais subtilisé des pilules de
ma mère pour me retrouver dans un hôpital à me faire pomper l’estomac. Personne
n’en a plus jamais parlé. À tort, j’ai cru que j’avais rêvé.
Influence déterminante
Ma
mère, mon premier objet d’amour
Je veux te parler de ma mère, ce premier objet
d'amour. Ma mère a 76 ans. Elle et mon père vivent dans la même maison
où j'ai grandi en...
Ma mère, c'est l'éternelle conseillère. Encore
cet été elle me disait comment étendre mon linge sur la corde afin de
maximiser le temps de séchage. Quand je me promène bras-dessus, bras-dessous
avec ma belle grande fille de 17 ans, elle dit que nous avons l'air de
lesbiennes. Quand je prépare une tasse de thé à ma fille, après lui en avoir
offert une, ma mère me signifie que ce serait plutôt à ma fille de
s'exécuter.
Ma mère prétend ne rien aimer. Pourtant, elle
aime jouer aux cartes, parler, faire du ménage et préparer les repas. Elle se
valorise particulièrement dans ces dernières activités. Ma mère est fière de
ses origines paysannes. Elle répète à qui veut l'entendre qu'à l'âge de 14
ans, elle travaillait déjà, elle. À gages!
Ma mère n'aime pas les enfants. Elle les
considère comme du bétail. Leur soumission à l'adulte doit être sans
équivoque. Leur opinion ne fait pas le poids. Leurs sentiments sont
banalisés. Un enfant, ça se dresse, tel un animal.
Avec une fille rebelle comme moi, le
"dressage" n'est jamais terminé. Mais je ne m'en laisse plus
imposer.
Lors de mes vacances chez elle l'an dernier,
après ma thérapie, j'ai décidé de ne pas la confronter. Prise dans son rôle
de victime, piégée par ses consommations de "brandy",
prisonnière de son agressivité après la lippée de fin
d'après-midi, frustrée de ses 53 ans de vie commune avec mon père, son fiel
coulait à flots.
Donc, avec le recul, ma petite semaine de
vacances s'est avérée bénéfique. Tel un voyage initiatique, j'ai vécu
l'émotion sans me dérober. Je l'ai accueillie à l'état brut.
Ma mère a le droit d'être comme elle est. Je ne
la changerai pas. J'ai à composer avec le fait que c'est une personne intolérante,
négative, non respectueuse d'autrui et déprimée. Comme je le disais à un de
mes amis lors d'une discussion portant sur la souffrance de nos parents
respectifs et la nôtre par ricochet, ce n'est pas nécessairement avec ces
personnes que nous réglons nos problèmes. (Quelle sagesse!)
Depuis mon retour de vacances, je me sens plus
légère. J'ai retrouvé mon niveau d'énergie d'antan, ma joie de vivre. J'ai
entrepris des études de deuxième cycle et je caresse un projet amoureux. Je
ne peux rien pour ma mère. Elle ne peut rien pour moi.
Mais tout compte fait, quand je me regarde, je
trouve que je suis une belle personne. Ma mère, telle une sorcière, a
contribué à cette potion magique, à la fabrication de cette femme que je
suis.
Merci maman
Laisser dire cette partie de moi qui m'effraie
Je commence mon témoignage avec cette chanson
entendue dans ma voiture alors que j'étais en route pour aller dire bonjour à
ma blonde au cimetière. Je dis ma "blonde"; elle était brune, la
plus belle à mes yeux, la plus douée...avec un sale caractère le matin, mais
drôle jusqu'à la fin...une espèce de finesse d'esprit qu'on rencontre
rarement...et c'est avec moi qu'elle a vécu pendant 32 ans...Je suis
chanceux, J'AI AIMÉ!
Quand ma femme est décédée, il y a trois ans, je
me suis d'abord perdu dans le travail. Facile, je suis policier et j'ai fait
tous les remplacements possibles pendant un an. Après la
première année, au bout de mon rouleau, je rageais contre Dieu et les hommes
sur mon triste sort. Une amie m'a prêtée son chalet du bout du monde dans les
montagnes pour trois semaines. Les magasins les plus près étaient à presque
deux heures de route. Tous les jours, je me suis rendu au bord des falaises
et j'ai râlé sur ma perte. La vue des rochers m'a replombé quelque peu et je
suis reparti vers la ville croyant avoir finalisé mon deuil.
Dès mon arrivée à mon domicile, mes mâchoires se sont resserrées et quand je me suis regardé dans le miroir, mon visage était drainé de toute couleur, de toute émotion aussi. Je me sentais aussi vidé qu'à mon départ pour le bout du monde comme si le stress s'était imprimé de bord en bord sur moi. Même après trois semaines de silence et de rage employée à lancer des roches au-dessus d'un paysage surplombant une mer agitée, j'étais à nouveau réduit à me sentir comme une coquille vide. Pour comprendre ma rage, je vais tenter de vous expliquer. Vous voyez, tous les jours, je me lève et je combats le crime: j'arrête les gens qui volent, qui tuent, qui violent des jeunes filles et des enfants. Dans mon esprit, ceux-là vivent pour enterrer des bonnes personnes comme ma femme, des gens qui méritent de continuer à vivre. Et dire, que ma douce, ma bonne, ma vaillante Véro n'a pas eu cette chance me donne le goût de faire l'irréparable. Qu'on me dise à moi que la vie est injuste! Ce soir-là, ma révolte a été à son comble. Je me remémorais un article sur les transplants de coeur qu'on fait sur les détenus en prison. Je me disais qu'une personne comme Véro, qui a besoin d'un rein, d'un coeur, sera quand même sur la liste d'attente derrière un tueur en série ou un pédophile. Elle, qui croyait en la vie, qui concevait ce qui pouvait rendre sa famille heureuse n'est plus, alors que d'autres ne sont que l'occasion pour donner de la souffrance. Pourquoi continuer? Je me suis mis à pleurer de désespoir. Je crois que j'aurais pu mettre fin à mes jours ce soir-là si un ami proche n'était venu cogner à la porte. Il m'a suggéré l'approche du tunnel me disant qu'elle était parfaite pour les hommes (les systèmes de défense ont peu de chance avec cette approche selon ses dires). J'ai pris deux semaines pour me faire une idée, l'insomnie et la rage étant des incitatifs certains. Mon degré de tolérance aux tensions s'épuisait rapidement, je me suis dirigé vers la thérapie. Après huit sessions de deux heures chacune, je commençais à voir "la lumière au bout du tunnel". J'y plongeais, pas toujours de mon gré, mais je voulais "en revenir". Pas du genre à me plaindre, le trajet n'a pas été en ligne droite. Loin de là! Auparavant, je croyais que je réglais mes affaires au fur et à mesure. Avec une bonne cuite privée, je revenais assez rapidement à ce que j'appelais mon "équilibre". Les vagues intérieures que je chassais juste un peu plus loin que le bout de mon nez m'ont pris d'assaut en thérapie. Mon besoin d'un "témoin" (Lorraine) pour m'enseigner les rudiments de la compassion pour moi-même m'aura servi à voir plus facilement ce que j'avais vécu et sublimé dans un effort de ne pas ressentir. Je ne devinais pas que la perte de ma femme sous-tendait mon abandon à la naissance, la perte d'un petit frère de lait noyé à l'âge de sept ans et le départ de celle que j'ai toujours considéré ma soeur quand elle avait 18 ans. Pas surprenant que je me sois noyé dans l'apitoiement depuis son décès et que chaque fois que je fermais les yeux, j'avais peur des rêves et des cauchemars. J'avais aussi peur de me lever le matin car les rêves étaient tout ce qui me restait de ma défunte femme. La côte à monter m'a semblé abrupte, mais de jour en jour, le vide et le sentiment d'injustice envers la vie qui prend a fait place à des pensées du quotidien. Les premières fois, cela me déroutait et je m'en voulais. Le quotidien est si banal, cela me semblait une trahison à l'endroit de Véro parce que c'était insignifiant et futile. C'était difficile d'admettre que la "normalité" revenait et que d'autres pensées que celles de Véro pouvaient meubler mon esprit. De plus en plus, Véro a pris une place à part dans mon coeur et les pensées de moments vécus avec elle, ont fini par me faire du bien. Ce qui me semblait impossible trois mois plus tôt a fini par prendre une place parmi d'autres moments dans ma vie. Aujourd'hui, je peux dire que je bénis la Vie qui a mis sur mon chemin cette femme merveilleuse, mais mon regard est maintenant tourné vers l'avenir, vers de nouveaux projets à bâtir.
En arriver à faire tous les deuils d'une vie a
été un projet d'autoréalisation pour me projeter vers l'avenir. Ce voyage
intérieur m'attendait! Pierre
Faire la lumière
J'ai envie d'écrire. D'être là...
D'être toute là, toute femme, toute fragile.
Posée, centrée, amoureuse,
Amoureuse de moi, de la vie et de la joie,
Amoureuse tout court, de la vie et de mon amour,
La vie est là, toute là,
Tout autour de moi, partout
En dedans, en dehors
Au travers
À l'endroit et à l'envers
En été et en hiver.
La vie est là, toute là et je la sens!
Je la sens! Je la sens! Je la sens!
Entends-tu?
Je la sens!
Si douce, si pure
Je l'apprivoise et elle m'épure
De cette souillure que je censure.
Et la vie et moi, on y parviendra
À faire le pas
Qui nous mènera là.
On y sera,
La vie et moi
Merci!
Merci la vie!
et merci Sandra!
Rose-Aimée écrit:
Depuis plusieurs années je me dis que mon passé empêche mon futur
d’être le meilleur possible. Je commence le chemin de la guérison. Je souffre
de stress chronique et aussi de symptômes comme la fatigue, le mal d’estomac,
la tension, etc... J’espère qu’avec le temps et la thérapie, je ne me sentirai
plus toujours stressée, prête à exploser. Je veux vivre une vie saine, remplie
d’amour, d’énergie, et de bonne excitation pour ce qui va arriver dans l’avenir
au lieu de le craindre. J’ai commencé à écrire et cela est mon début.
Après avoir écrit ce qui me trouble je me sens plus relaxe. C’est un bon
début!
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Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.
Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.
Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir pour prendre en charge votre destinée.
Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.