jeudi 19 juillet 2012

Les bouleversements de l'adolescence

Quand je pense à la prévention pour les enfants, je pense qu'il faut tenir compte de plusieurs facteurs. Comme on le lit parfois sur des bannières: "Ça prend un village pour élever un enfant!"

Les parents sont source de réconfort et de stress pour leurs enfants
De tout temps, les parents sont à la fois source de réconfort et de stress pour leurs enfants. Être parent est une merveilleuse expérience. Mais les exigences de la vie moderne et les préoccupations du quotidien causent des stress qui débordent souvent sur les enfants. Des parents irrités, anxieux et à bout nerfs deviennent des sources de stress pour leurs enfants alors qu’ils devraient représenter leur sécurité. Comme ces tensions font partie de la vie familiale, c’est le travail des parents de trouver des solutions afin de ne pas se sentir dépassés et d’assurer la sécurité affective de leurs enfants.

L'étude systémique d'un environnement familial
Malheureusement, il est rare que l'on regarde de l'intérieur les problèmes familiaux: nous nous contentons de regarder en surface et nous nous adressons seulement au bobo plutôt qu'à bien comprendre le contexte. L'étude systémique d'un environnement familial pour en trouver les forces et pour pointer vers les faiblesses est rarement abordée.

Les dysfonctions de société
SIGNE DES TEMPS, tout le monde est pressé d'agir et il va de soi que chacun fait de son mieux! Nous avons cette manière d'illustrer nos dysfonctions de société. Les vies humaines, celles des enfants, semblent avoir un prix et nous oublions qu'ils ne sont pas des "paquets" à bouger comme bon nous semble.

« Quel heureux temps que celui de l'enfance et de l'adolescence! Toujours à la jouissance du moment, oublieuse du passé, insouciante de l'avenir.
dit Philippe Aubert de Gaspé. C'est tout à fait faux, surtout de nos jours.

L'environnement familial pour répondre aux besoins de sécurité et d’acceptation de l’enfant
Des enfants en colère, tristes, vulnérables, qui se dévaluent, sont affectés par les difficultés financières de leurs parents quand ce n’est pas à cause de l’accumulation de leurs stress. La vulnérabilité à des difficultés affectives se produit dans un environnement familial où les besoins de sécurité et d’acceptation de l’enfant ne sont pas satisfaits. S’ajoute à celui-ci, un fonctionnement familial perturbé révélant un manque de cohésion, des conflits interpersonnels, des attitudes éducatives hostiles envers l’enfant, des pratiques de contrôle et de domination ou de manipulation, des critiques fréquentes, peu ou trop d’implication des pères, laisse à prévoir l’augmentation et la persistance des symptômes dépressifs ou le début des troubles dépressifs chez les enfants et les adolescents.

L'association des conflits interpersonnels et des symptômes dépressifs
Il existe une association claire entre les conflits interpersonnels et les symptômes dépressifs. Les enfants dans ces milieux familiaux doivent composer avec un manque de réponse parentale adéquat à leurs besoins essentiels de disponibilité d’écoute et d’encouragements des parents. Les crises et les explosions de rage sont différentes formes d'expressions quand des problèmes de santé mentale ou physique, de toxicomanie ou de violence conjugale se manifestent et qu’ils ont le sentiment dans leur coeur de ne pas être aimés.

Cette vulnérabilité cognitive prend la forme d’attitudes, de croyances et de présuppositions négatives ou dépressives caractérisées par des erreurs systématiques dans l’interprétation d’événements ou de communications interpersonnelles, des attributions erronées, des perceptions de peu de maîtrise sur sa vie, une piètre estime de soi et une vision négative des autres et du monde qui deviennent automatique.

Les réactions impulsives, intrusives, agressives ou incohérentes des parents génèrent un stress qui peut devenir chronique. Dans ces situations, il arrive que les enfants aient peur de leurs parents. Ils peuvent être aux prises avec de nombreux traumatismes et de sérieux problèmes de comportement.

La sécurité affective dont les enfants dépendent est cruciale
La sécurité affective que procurent généralement aux enfants les figures parentales est cruciale pour leur développement. Dire à un enfant qu’on l’aime est insuffisant, il a besoin d’être écouté et entendu dans ce qu’il exprime. C’est ce qui lui donne le sens d’être important et d’être apprécié.


Les adolescents désirent participer aux décisions qui les concernent
La présence des parents est requise pour expliquer aux enfants pourquoi il y a des règlements familiaux et que des décisions sont prise à son sujet. Le dilemme de l’opposition que l’adolescent utilise pour s’affirmer n’est pas insoluble. Les adolescents désirent habituellement participer aux décisions qui les concernent. L’ado et ses parents peuvent être en désaccord sur une décision mais s’il existe une compréhension et un respect mutuels de leurs sentiments et raisonnements dans les positions prises, il y aura moins d’opposition.

Les enfants concluent qu’ils ne sont pas dignes d’intérêt 
Quand des émotions déconcertantes persistent pendant plus que quelques semaines, les enfants peuvent conclure qu’ils sont des nuisances et qu’ils ne sont pas dignes d’intérêt ou qu’ils sont à l’origine des problèmes. Cela représente les cicatrices émotionnelles avec lesquelles ils devront composer si on ne leur explique pas les raisons des sources de stress parentaux. Il est inévitable que les parents doivent composer avec des conditions de vie actuelles et passées difficiles. Informer les enfants pour signaler les changements à prévoir devrait les rassurer et non les soumettre à plus de stress. S’ils sentent que leurs parents s’assument totalement, les enfants collaboreront davantage. De même, quiconque est à l’extérieur sera sensibilisé par la réalité des familles pour trouver les meilleurs moyens de les aider.

Les actes des parents sont plus importants que leurs paroles 
Les enfants ne peuvent agir sur leur environnement de manière autonome comme les adultes; par exemple, ils ne peuvent quitter la famille pour se réfugier quelque part où ils se sentent appréciés. Alors, ils refoulent et leur rage reste enfermée. Quand l’enfant se met à développer des tics, qu'il dort mal, qu'il éprouve de la difficulté a se concentrer et que ses comportements deviennent erratiques et incompréhensibles même pour lui, il est parfois trop tard pour corriger la situation de manière satisfaisante.

Sans l’amour inconditionnel des parents, les enfants se sentent démunis
Même si les enfants sont plus évolués qu’à d’autres époques, ils sont incapables d’expliquer que, sans l’amour inconditionnel de leurs parents, ils ne peuvent pas se développer et qu’ils risquent même d’en être handicapés. Et un seul parent ne peut jouer le rôle des deux.

Trop de jeunes vont souffrir de dépression au cours de leur adolescence
Au Québec, entre 5 % et 10 % des jeunes vont souffrir de dépression au cours de leur adolescence. Il est donc important de porter attention aux signes de la détresse, qui peuvent être très différents de ceux d’un adulte. Les adolescents montrent plus d’irritabilité et de sautes d’humeur. Divers signes comme un trouble de l’appétit, une grande fatigue ou le retrait social peuvent être associés à la dépression. Ces jeunes souffrent souvent en silence. Les répercussions sur leur avenir peuvent être conséquentes : problèmes de comportement, isolement, décrochage scolaire, violence, consommation et même, dans certains cas extrêmes, le suicide. »

50% des maladies mentales se manifestent avant l’âge de 14 ans et 75 % avant l’âge de 24 ans. En dépistant les premiers symptômes de la dépression à l’adolescence, les conséquences à long terme sur la vie du jeune sont évités, ainsi que les risques de rechute.

La santé émotionnelle s'améliore
En thérapie du tunnel, la prise de conscience a lieu quand un phénomène inconscient, devenu conscient, est « pris en charge », en s’intégrant au MOI pour renforcer l’individu. Quand l’individu met à jour ses conflits intérieurs en thérapie du tunnel au lieu de les nier ou de les refouler…ou de les répéter sans le savoir, d’importants fragments de personnalité sont récupérés et la santé émotionnelle en bénéficie. Évacuer la charge somatique permet à l’état de stress qui était actif dans le système nerveux de se dissoudre. De plus, la prise de conscience réussie conduit l’individu vers de nouvelles actions, vers de nouvelles libertés. 


Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.



3 commentaires:

  1. Mon mari et moi avons quatre enfants. Parmi les quatre, il y en a deux qui ont eu besoin d’une aide psychologique. Ils ont débuté leur thérapie en janvier dernier. Depuis, j'ai le bonheur de voir que mes enfants sont plus à l’écoute et qu’ils prennent maintenant plaisir à participer aux activités familiales. Je suis convaincue, en tant que mère d’adolescents de l'importance d’une démarche intérieure pour vivre mieux leur adolescence. Je vois donc concrètement l'impact sur les enfants et sur notre famille. Guylaine

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  2. Ma mère vous dirait que je cherche de l’attention, mon père ne semble pas se préoccuper de moi, tant que je ne perds pas contact avec la réalité. Ça, ça le déstabilise. Chez nous, on ne se parle pas vraiment, on se donne des petites nouvelles qui ne veulent rien dire. On ne se touche pas non plus. Si je veux vraiment de l’attention, je suis mieux de ne pas la chercher chez nous. Sara

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  3. Bonjour Madame Loranger,

    Je suis une mère de famille mono-parentale. Mon plus vieux de 15 ans me donne des cheveux gris, il est hors de contrôle. Je ne sais vraiment pas gagner au jeu du rôle parental et le père est absent depuis l'arrivée du 2e enfant. Je me sens dépassée, sans ressources et impuissante à changer ce qui se passe. Ayant lu votre article sur ce que vous déclarez dans un article de 2011, je me demande comment une simple thérapie vous a changé assez pour reprendre le dessus sur vos relations parent-enfants? Merci de m'éclairer,
    Sophie J.

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