lundi 26 mai 2014

L'injustice vécue comme une violence

La résilience des enfants
Les enfants sont à la fois plus fragiles et plus résilients que l'on pense. Mais il faut bien avouer que, sans le cerveau qui prend la relève quand les obstacles se révèlent trop pénibles, on ne parlerait pas de résilience et on parlerait de vies qui tournent parfois au drame. Il n'en reste pas moins qu'un enfant qui vit l'injustice  familiale vivra les répercussions de l'injustice comme une violence dans sa vie d’adulte, souvent avec une sensibilité plus grande que la moyenne.
L'injustice parentale
L’injustice génère la comparaison à la base de la convoitise dans la fratrie (Bourbeau, 2000) et va entraîner deux formes de violence. La première, une violence passive dirigée contre soi sera construite sur la dépréciation et la dévalorisation de soi qui sont des façons de refuser d’affronter la vie avec ce que l’on a et ce que l’on est.

Une compétition pour recevoir de l’amour
L’autre forme est une violence active dirigée contre l’extérieur. La rivalité de l’enfance va consister à tenter de s’approprier ce que possède l’autre ou à l’empêcher d’en jouir, à le nier, en le culpabilisant, en tentant de prouver par tous les moyens qu’il est le meilleur ou celui qui est le plus digne de recevoir de l’amour. Quoique malsain, cela permet de survivre tant bien que mal.

Les besoins particuliers de l'enfant
Peu de facteurs compensatoires ou de ressources peuvent compenser pour les méthodes de parentage inappropriées. Même quand les interactions sont positives entre les membres de la famille et qu'il existe un réseau de soutien social, ils ne peuvent prendre en charge les besoins particuliers de l'enfant: son stade de développement, ses sensibilités propres, ses besoins spéciaux, les difficultés de son tempérament, sa santé physique ou ses problèmes d'apprentissage. L'enfant devra faire face seul à sa situation.

Témoignage de Liliane
Liliane a vécu l'injustice dans sa famille. Elle confie:
 "Ma mère a toujours préféré ma soeur. Aujourd'hui, quand je lui (mère) en parle, elle me dit que je suis responsable de ne pas avoir été aimée: d'une part, parce que j'étais souvent malade et aussi parce que, selon elle, j'avais du caractère. Je suis donc coupable de n'avoir pas su me faire aimer.
J'ai de la difficulté à entendre cela, je me sens repoussée. Pendant des années, j'ai fait celle qui s'en balançait, mais avec l'âge, la peine a gagné une place importante dans mon coeur. De savoir que ma mère ne me trouvait pas aimable me galvanise: je suis en colère, mais encore plus, je me sens affaiblie par un sentiment de peine immense. Je me demande aujourd'hui si mes actions dans mon travail et dans ma vie courante ont été motivées pour recevoir de l'amour. Je ne trouve pas de réponse, mais cela me pose question".

L’enfant s’engage dans une quête d’amour
Chaque enfant s’engage dans une quête d’amour avec la certitude qu’il sera accueilli et aimé par ses parents. Pourtant, Liliane ne s’est pas sentie aimée pour ce qu'elle était. Pour toutes sortes de raisons connues et inconnues (carences personnelles, blessures d’estime, fatigue, maladies), ses parents n’ont pas répondu à sa faim d’amour.


Le sentiment d'abandon
L’expression d’une souffrance liée au sentiment d’abandon dans la relation à l’autre suite à une injustice familiale se traduit souvent par des manifestations de repli sur soi, de dépression, de conduites d’anxiété, d’agressivité, voire même d’automutilation.


Une stratégie contraignante
Dans une tentative pour s’adapter, elle a vite pris le parti de se faire aimer pour ce qu'elle faisait, s'en demandant toujours davantage, en développant un perfectionnisme qui impose de ne jamais se tromper, de tout faire à la perfection, ne sachant mettre des limites par peur de ne plus être aimée. Cette stratégie contraignante a pour but de la protéger de l’effet toxique de l’insuffisance de liens d’amour et de tendresse avec ses parents tout en s’assurant au moins leur présence physique par des somatisations fréquentes.

Colérique pour se défendre, elle finit par en faire trop. Seulement quand elle tombe gravement malade peut-elle négocier ses engagements. Que de deuils à affronter, que d'espoirs déçus!

Il est malheureux que ce soient souvent les personnes significatives dans la vie d'un enfant qui lui infligent les blessures les plus dommageables. Les parents font de leur mieux, mais ils viennent eux aussi avec un bagage de blessures qui est souvent transmis à travers leurs méthodes d'éducation. L'autre facteur influençant le point de vue des enfants adultes blessés est qu'en tant qu'enfants, ils ramènent facilement à eux les raisons de l'injustice, le rejet, la violence, etc...



Témoignage de Sandrine 

A l'aube de la trentaine, j'ai décidé de suivre une démarche, et je m'y tiens depuis un an. Je manquais de repères dans ma relation de couple. Je me sentais toujours au banc des accusés comme dans ma famille d’origine. Dans mes rêves d’enfant, on me poursuivait pour ma méchanceté et dans ma vie de couple, j’étais toujours « la méchante ».

Les démons du passé venaient perturber ma vie de couple. Je n'étais pas en paix avec moi-même, la colère avait beaucoup d’emprise sur moi. Je me défendais de tout et je croyais qu’on ne me respectait pas. Ça créait des tensions entre mon mari et moi.

Après quelques mois, je me suis sentie beaucoup mieux. Ce besoin d'introspection a été tout à fait bénéfique. Lorraine me recommandait de faire de la méditation pour maintenir mes bonnes habitudes, mais j’ai la tête dure. Je m’y suis mise en janvier cette année. Effectivement, je me sens plus sereine, beaucoup plus épanouie dans ma vie de femme et de mère. Je travaille sur moi : je suis moins exigeante et un suivi régulier me donne des outils pratiques.


Prendre sa responsabilité
Se connaître mieux permet d'appréhender les choses de la vie avec lucidité et de prendre davantage sa responsabilité. Et plus on parvient à déterminer ce dont on a plus envie, dans le plus grand respect de soi, plus on l’accorde aussi aux autres. L'approche narrative du récit de vie permet un regard à distance sur les événements.


Témoignage d’Arielle

Mes parents sont deux bonnes personnes avec de belles valeurs. Je me compte chanceuse d'être née d'eux.

Ceci dit, l'injustice dans ma famille m'a fait très mal. Je suis la plus jeune d'une famille de trois enfants. Mes parents se sont séparés quand j'étais très jeune et j’ai vite versé dans la somatisation pour avoir de l’attention.

Mon frère, le seul garçon, a toujours été considéré comme la 7e merveille du monde, tant du côté de ma mère que de mon père. Tout lui souriait. Ma soeur, elle, exigeait l'attention avec ses comportements exagérés et son indépendance. Moi, la petite dernière, je devais suivre et être tranquille. J'étais "pas de trouble". J'étais une enfant docile, ne pouvant rivaliser ni avec l'un ni avec l'autre.

À part quand j’étais malade, je disparaissais facilement, tentant d'avoir l'attention en étant fine, mais quand j'ai commencé ma démarche, je me suis sentie vide et pas correcte. Peut-on se sentir si blessée de ne pas sentir l'amour des autres?

D'une part, lorsque j'avais tenté de le dire à ma mère, elle se sentait accusée et elle se forçait pour valider ce qu'elle avait fait comme mère. On aurait dit que je lui en demandais trop. Quant à mon père, je ne pensais pas pouvoir lui en parler. Il me dirait d'aller faire plus de sport! Ma passivité a toujours semblé l'accommoder si bien que ce n'est pas quelque chose dont je puisse lui parler. Dans ma famille, on ne me reconnaissait pas; c'est ça, la grande injustice. Ma responsabilité, c'est de ne pas savoir demander du temps d'antenne: quand je le fais, je sens l'impatience et je me ferme.  

Après trois mois en récit de vie, je me sens plus assurée. J'exprime plus mes besoins et mon point de vue sans me démonter, sans me replier sur moi-même. Je ne me lâche plus comme avant, et si on m'aime moins pour ça, je demeure plus autonome dans mes sentiments.

Ma mère n'aime toujours pas que je lui parle de mon enfance, mais au moins, c'est dit. Je crois que ma mère en est malheureuse, mais le "paraître" est plus important que la communication vraie avec ses enfants. C'est nous qui devons la rassurer. Contrairement à mon frère, moi, je n'attends plus que mes parents changent. Ça fait du bien, mon coeur est plus léger et je profite plus de ma vie.

Je suis contente d'avoir fait ma démarche, les choses sont plus claires pour moi, merci!


Injustices/violence et clivage
L’injustice dirigée sur un enfant lors de situations familiales cause parfois un traumatisme émotif qui peut nuire à la faculté à se sentir en sécurité dans son environnement. L'individu peut avoir vécu un seul événement d’injustice et en être profondément affecté.
Impacts de l'utilisation excessive de la critique et du harcèlement verbal
Quand les parents appellent leurs enfants par toute sorte de noms, l’enfant peut se sentir rejeté. L'utilisation excessive de la critique et du harcèlement verbal, l'utilisation de techniques disciplinaires inacceptables, l'absence d'affection physique ou verbale envers les enfants, l'absence de stimulation appropriée au développement des possibilités de l'enfant, l'exposition à la violence familiale et d'autres expériences semblables causés par les personnes s'occupant de l'enfant laissent des traces sur l’estime de soi. 


Témoignage de Chantal

Chez nous, les méthodes d'éducation des enfants violaient plusieurs de nos besoins fondamentaux. On se faisait crier après, insulter, et menacer pour toutes sortes de raison. C’était des actes non physiques envers les enfants qui ne laissaient aucune marque visible, mais qui ont causé des dommages sérieux.

Quand j’ai fait mes classes de pédiatrie, je me suis rendue compte que mes parents  utilisaient des méthodes de parentage proche de la violence psychologique. Dès l’âge de 4 ans, pour contrôler nos comportements, notre père nous punissait en nous enfermant dans une penderie la nuit. Ça durait des heures. J’avais tellement peur de lui. Je me souviens de cauchemars qui me remplissaient d’effroi. Ma sœur, elle, se réfugiait aux pieds du lit de mes parents qui la laissaient par terre comme si de rien n’était. Personne ne reparlait de ces événements.

Mon plus jeune frère a fait des psychoses à partir de ses treize ans. Vous imaginez la honte dans une famille dont le père a un standing particulier. Nous n’avions, aucun de nous, le bon profil pour nos parents qui voulaient des enfants aussi parfaits qu’eux.

Ma démarche m’a soulagée, j’ai laissé aller un grand poids. La validation de mon histoire m’a grandement soulagée. Ce qui m’a le plus aidée, c’est d’être crue. Je n’ai qu’un désir, que mon frère et ma soeur fassent une telle démarche.  

Injustices/violence et clivage
L’injustice dirigée sur un enfant lors de situations familiales cause parfois un traumatisme émotif qui peut nuire à la faculté à se sentir en sécurité dans son environnement. L'individu peut avoir vécu un seul événement d’injustice et en être profondément affecté.

Impacts de l'utilisation excessive de la critique et du harcèlement verbal
Quand les parents appellent leurs enfants par toute sorte de noms, l’enfant peut se sentir rejeté. L'utilisation excessive de la critique et du harcèlement verbal, l'utilisation de techniques disciplinaires inacceptables, l'absence d'affection physique ou verbale envers les enfants, l'absence de stimulation appropriée au développement des possibilités de l'enfant, l'exposition à la violence familiale et d'autres expériences semblables causés "par les personnes s'occupant de l'enfant laissent des traces sur l’estime de soi. 


Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée.

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts.

vendredi 16 mai 2014

L'inconscience d'un parent nuit au processus d'attachement

Tyrannie affective
C’est une histoire assez commune, même si elle fait rarement la manchette. Un parent peut être inconscient du tort qu’il fait à ses enfants quand il les prend comme confidents à propos de sa vie conjugale. En effet, dans son for intérieur, il arrive à se convaincre que l'autre est mauvais et qu’il ne se soucie pas de ses obligations familiales. On peut dire qu’il a une vision négative de l'autre et il mine ce parent en confiant à ses enfants non seulement ses déboires mais aussi la mauvaise image de celui-ci.

Relation fusionnelle
Sa réaction n’est pas tant de vouloir protéger ses enfants du conjoint qu'il croit être mauvais, mais de se libérer de son ressentiment face à l’autre parent. Malheureusement, en créant une relation fusionnelle avec l’enfant, celui-ci se percevra dans une relation privilégiée et endossera sans question les propos de son parent aliénant.

Entretenir une image négative
Il est clair que tout le monde de la famille souffrira de cette situation : la personne qui verse dans les confidences adultes, la personne dont on entretient une image négative et surtout les enfants, victimes dépendantes, non-consentantes, ayant peu de filtres pour faire cesser ce chantage émotif.


Les séquelles chez l’enfant
L’endoctrinement continu par un parent finit par éloigner l’enfant d’un de ses parents. Cela peut potentiellement entraîner des séquelles significatives à l'enfant qui ne peut déterminer la véracité des faits reprochés à son autre parent. Il deviendra parfois le défenseur attitré du parent qu’il perçoit, soit en victime, soit fragile et incapable de se défendre. Jamais il ne remettra en cause son lien gratifiant. 

Son esprit programmé à ne voir que les faiblesses du parent bourreau, le rend vulnérable dans ses liens à tout autre du même sexe que celui qu’il rejette d’emblée.


Témoignage d’Olivia
Ma mère a passé toute sa vie à me raconter des histoires sur sa vie avec mon père. Petite, je me croyais la grande amie de ma mère. Mais la conséquence fut que je n’avais pas de lien avec mon père.
Ce n’est qu’à l’âge adulte que j’ai remis mon lien en question. Enfant, j’ai cru que ce que je connaissais de mon père ne me donnait pas le droit de l’aimer. Ça semblait rassurer ma mère. Jamais je n’ai pris le risque de développer ma relation à mon père. Faut dire qu’il ne m’a pas tellement aidé non plus. Peu enclin à communiquer, il travaillait de nombreuses heures d’affilée et il rentrait à la maison tard en soirée alors que je dormais. 
Petite, je ne croyais pas que mes parents s’aimaient. J’ai été longuement déchirée : j’essayais de comprendre les raisons pour lesquelles ma mère restait avec lui. Adulte, j’ai finalement vu clair et j’ai rencontré mon père seul à seul pour le connaître. Mais comme j’avais peu d’estime et un manque de confiance en moi, je me suis reproché durement de n’avoir pas pris le temps de le connaître et je me suis mise à m’auto-mutiler. Ça faisait trop mal de me sentir responsable de ma trahison envers mon père. Mon mal de l’âme était tellement évident que j’éloignais les personnes les plus attachées à moi.
Je ne faisais confiance à personne, toujours aux prises avec un sentiment profond que je ne méritais pas l’amour des autres. Ma vie professionnelle fonctionnait mais ma vie personnelle était sens dessus dessous.
Quand j’ai reçu un diagnostic de maniaco-dépression, je me suis effondrée. C’était comme si cela confirmait que j’étais une personne détestable.
Mon instinct est plus solide que moi. Je voulais me défaire de cette partie confuse mais je ne savais pas comment m’y prendre.
C’est difficile de tout livrer, on se met à nu quand on raconte sa vie. Au début, je contrôlais mes informations ayant besoin de sentir que mon récit ne me fasse pas rejeter. Sur quelques jours, j’ai réussi à mettre sur la table mes plus grosses angoisses et je suis arrivée à me rassurer moi-même.
J’avais tellement de peine de mon histoire, mais au moins je reconnaissais les éléments de ma vie qui m’avait chaviré et déchiré. Comprendre mon histoire, me comprendre m’a permis de laisser aller bien des souffrances et je me sens plus forte maintenant pour affronter les aléas de la vie.
Je me félicite d’avoir réussi à connaître mon père. Ce ne fut pas facile mais je crois que j’ai réussi et dans cette mesure, je me sens beaucoup moins influençable que je ne me croyais avant.
Dans le futur, je devrai regarder ma relation à ma mère, ses manipulations à la limite de la cruauté. Je ne me sens pas encore prête. Il  me faudrait admettre que ça m’a causé beaucoup de tort et que c’était cruel comme chantage affectif.  En transigeant mon amour contre ses confidences, je me rends compte de l’abandon affectif que j’ai vécu. Pour le moment, je travaille sur me « déprogrammer » de l’image que j’ai des hommes et c’est tout un travail.       

La répétition du message
La répétition du message et l'intensité avec laquelle les enfants sont soumis à ce traitement facilitent l’intégration des informations, qu’elles soient mensongères ou réelles. Plus souvent qu’autrement, la relation aliénante se verra confrontée aux doutes caractéristiques de la relation fusionnelle encouragée par l’un des parents.

Les conditions propices au chantage affectif
Sans blâme, sans malice, ce sont les mères qui disposent des conditions les plus propices pour s'adonner à cette pratique dans une mise en service au sein de la famille parfois pour des raisons financières et « pour le bien des enfants ». Le lien d’exclusivité que l’enfant développe à sa  mère  répond à la notion d’attachement dont parle Bowlby et c’est le lien maternant qui constitue la rencontre fondatrice entre le petit et le monde qui l’entoure. Malheureusement quand l’enfant devient le confident de son parent, c’est un relationnel basé sur le besoin de cette dernière et non sur la qualité relationnelle perçue par l’enfant.

La souffrance est mauvaise conseillère
Bien sûr, tout n'est jamais blanc ou noir! La souffrance de la mère la rend manipulatrice et elle agit avec une cruauté inconsciente pour véhiculer une image négative du père à son propre enfant afin que celui-ci prenne le parti du parent aliénant. Événement stressant s'il en est un de devoir choisir son parent.

La recherche d’une image masculine de proximité
L’enfant ainsi manipulé peut se sentir abandonné par leurs deux parents même en présence d’une présence paternelle qu’il perçoit comme cohérente et non trompeuse. La recherche d’une image masculine de proximité est assez déroutante, car comment faire une analyse valable quand on a confondu les actions du parent décrites par l’autre comme étant au mieux embêtantes, sinon dommageables pour la cellule familiale.

Le sentiment d'abandon

Le sentiment d’abandon refoulé, mal vécu, non surmonté de la petite enfance agit comme une emprise. Il a des répercussions à l’âge adulte. Il peut amener à une dépendance extrême et à se livrer à des compromis dévalorisants pour réduire l’angoisse. 

Un outil de gestion de stress
Le récit de vie d'Olivia a fait ressortir de grands besoins. Le plan d’intervention conçu en fonction des besoins d’Olivia est à la fois un outil de gestion de stress et un outil de planification et de communication. Pour maintenir son niveau de stress à son minimum, Olivia a participé à un atelier de méditation posturale corporelle qu’elle pratique aussi souvent que la marche. L’élaboration du plan lui a permis d’élaborer une stratégie pour cheminer dans son désir de rétablir des liens sains avec les hommes. 

Tyrannie affective
C’est une histoire assez commune, même si elle fait rarement la manchette. Un parent peut être inconscient du tort qu’il fait à ses enfants quand il les prend comme confidents à propos de sa vie conjugale. En effet, dans son for intérieur, il arrive à se convaincre que l'autre est mauvais et qu’il ne se soucie pas de ses obligations familiales. On peut dire qu’il a une vision négative de l'autre et il mine ce parent en confiant à ses enfants non seulement ses déboires mais aussi la mauvaise image de celui-ci.

Relation fusionnelle
Sa réaction n’est pas tant de vouloir protéger ses enfants du conjoint qu'il croit être mauvais, mais de se libérer de son ressentiment face à l’autre parent. Malheureusement, en créant une relation fusionnelle avec l’enfant, celui-ci se percevra dans une relation privilégiée et endossera sans question les propos de son parent aliénant.

Entretenir une image négative
Il est clair que tout le monde de la famille souffrira de cette situation : la personne qui verse dans les confidences adultes, la personne dont on entretient une image négative et surtout les enfants, victimes dépendantes, non-consentantes, ayant peu de filtres pour faire cesser ce chantage émotif.

Les séquelles chez l’enfant
L’endoctrinement continu par un parent finit par éloigner l’enfant d’un de ses parents. Cela peut potentiellement entraîner des séquelles significatives à l'enfant qui ne peut déterminer la véracité des faits reprochés à son autre parent. Il deviendra parfois le défenseur attitré du parent qu’il perçoit, soit en victime, soit fragile et incapable de se défendre. Jamais il ne remettra en cause son lien gratifiant. 

Son esprit programmé à ne voir que les faiblesses du parent bourreau, le rend vulnérable dans ses liens à tout autre du même sexe que celui qu’il rejette d’emblée.


Témoignage d’Olivia
Ma mère a passé toute sa vie à me raconter des histoires sur sa vie avec mon père. Petite, je me croyais la grande amie de ma mère. Mais la conséquence fut que je n’avais pas de lien avec mon père.
Ce n’est qu’à l’âge adulte que j’ai remis mon lien en question. Enfant, j’ai cru que ce que je connaissais de mon père ne me donnait pas le droit de l’aimer. Ça semblait rassurer ma mère. Jamais je n’ai pris le risque de développer ma relation à mon père. Faut dire qu’il ne m’a pas tellement aidé non plus. Peu enclin à communiquer, il travaillait de nombreuses heures d’affilée et il rentrait à la maison tard en soirée alors que je dormais. 
Petite, je ne croyais pas que mes parents s’aimaient. J’ai été longuement déchirée : j’essayais de comprendre les raisons pour lesquelles ma mère restait avec lui. Adulte, j’ai finalement vu clair et j’ai rencontré mon père seul à seul pour le connaître. Mais comme j’avais peu d’estime et un manque de confiance en moi, je me suis reproché durement de n’avoir pas pris le temps de le connaître et je me suis mise à m’auto-mutiler. Ça faisait trop mal de me sentir responsable de ma trahison envers mon père. Mon mal de l’âme était tellement évident que j’éloignais les personnes les plus attachées à moi.
Je ne faisais confiance à personne, toujours aux prises avec un sentiment profond que je ne méritais pas l’amour des autres. Ma vie professionnelle fonctionnait mais ma vie personnelle était sens dessus dessous.
Quand j’ai reçu un diagnostic de maniaco-dépression, je me suis effondrée. C’était comme si cela confirmait que j’étais une personne détestable.
Mon instinct est plus solide que moi. Je voulais me défaire de cette partie confuse mais je ne savais pas comment m’y prendre.
C’est difficile de tout livrer, on se met à nu quand on raconte sa vie. Au début, je contrôlais mes informations ayant besoin de sentir que mon récit ne me fasse pas rejeter. Sur quelques jours, j’ai réussi à mettre sur la table mes plus grosses angoisses et je suis arrivée à me rassurer moi-même.
J’avais tellement de peine de mon histoire, mais au moins je reconnaissais les éléments de ma vie qui m’avait chaviré et déchiré. Comprendre mon histoire, me comprendre m’a permis de laisser aller bien des souffrances et je me sens plus forte maintenant pour affronter les aléas de la vie.
Je me félicite d’avoir réussi à connaître mon père. Ce ne fut pas facile mais je crois que j’ai réussi et dans cette mesure, je me sens beaucoup moins influençable que je ne me croyais avant.
Dans le futur, je devrai regarder ma relation à ma mère, ses manipulations à la limite de la cruauté. Je ne me sens pas encore prête. Il  me faudrait admettre que ça m’a causé beaucoup de tort et que c’était cruel comme chantage affectif.  En transigeant mon amour contre ses confidences, je me rends compte de l’abandon affectif que j’ai vécu. Pour le moment, je travaille sur me « déprogrammer » de l’image que j’ai des hommes et c’est tout un travail.       

La répétition du message
La répétition du message et l'intensité avec laquelle les enfants sont soumis à ce traitement facilitent l’intégration des informations, qu’elles soient mensongères ou réelles. Plus souvent qu’autrement, la relation aliénante se verra confrontée aux doutes caractéristiques de la relation fusionnelle encouragée par l’un des parents.

Les conditions propices au chantage affectif
Sans blâme, sans malice, ce sont les mères qui disposent des conditions les plus propices pour s'adonner à cette pratique dans une mise en service au sein de la famille parfois pour des raisons financières et « pour le bien des enfants ». Le lien d’exclusivité que l’enfant développe à sa  mère  répond à la notion d’attachement dont parle Bowlby et c’est le lien maternant qui constitue la rencontre fondatrice entre le petit et le monde qui l’entoure. Malheureusement quand l’enfant devient le confident de son parent, c’est un relationnel basé sur le besoin de cette dernière et non sur la qualité relationnelle perçue par l’enfant.

La souffrance est mauvaise conseillère
Bien sûr, tout n'est jamais blanc ou noir! La souffrance de la mère la rend manipulatrice et elle agit avec une cruauté inconsciente pour véhiculer une image négative du père à son propre enfant afin que celui-ci prenne le parti du parent aliénant. 

La recherche d’une image masculine de proximité
L’enfant ainsi manipulé peut se sentir abandonné par leurs deux parents même en présence d’une présence paternelle qu’il perçoit comme cohérente et non trompeuse. La recherche d’une image masculine de proximité est assez déroutante, car comment faire une analyse valable quand on a confondu les actions du parent décrites par l’autre comme étant au mieux embêtantes, sinon dommageables pour la cellule familiale.

Le sentiment d'abandon

Le sentiment d’abandon refoulé, mal vécu, non surmonté de la petite enfance agit comme une emprise. Il a des répercussions à l’âge adulte. Il peut amener à une dépendance extrême et à se livrer à des compromis dévalorisants pour réduire l’angoisse

Un outil de gestion de stress
Le récit de vie d'Olivia a fait ressortir de grands besoins. Le plan d’intervention conçu en fonction des besoins d’Olivia est à la fois un outil de gestion de stress et un outil de planification et de communication. Pour maintenir son niveau de stress à son minimum, Olivia a participé à un atelier de méditation posturale corporelle qu’elle pratique aussi souvent que la marche. L’élaboration du plan lui a permis d’élaborer une stratégie pour cheminer dans son désir de rétablir des liens sains avec les hommes. 


Message de Lorraine Loranger 
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée.


Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts. 





vendredi 9 mai 2014

Cours et ateliers pour une gestion de stress efficace

Toutes les formations ont une visée sociale. 
Elles comprennent :
1-   Le récit de vie: est une approche individuelle pour la rédaction de son livre de vie autobiographique ou pour sa propre compréhension de son vécu. À partir de ses problématiques de stress et des conséquences sur sa santé physique et son équilibre psychosocial, nous abordons des thèmes comme : - la confiance en soi, - l’image de soi, - l’estime de soi, - l’écoute et l’expression pour être mieux dans sa peau, mieux respirer, se détendre, améliorer le sommeil, diminuer le stress relationnel, favoriser les nouveaux projets, promouvoir la prise de parole, diminuer les angoisses, augmenter la concentration, faciliter la communication, diminuer les comportements agressifs, embellir la vie personnelle et la vie professionnelle.

Prérequis : la maîtrise ou l’équivalent est nécessaire pour suivre la formation des facilitateurs qui animeront les sessions de « récit de vie » en individuel ou en groupe.

Pour le facilitateur : les sessions proposent aux participants d’apprendre des méthodes qu’ils pourront appliquer dans leurs activités de facilitateur pour recevoir des clients en « récit de vie ».


2-      Le LIVRE DE MA VIE : est un atelier d’écriture autobiographique dans lequel se retrouve des personnes de tout âge, mais en particulier des aînés.

Le prérequis: le baccalauréat ou l’équivalent est nécessaire pour suivre la formation des facilitateurs qui animera les sessions de LE LIVRE DE MA VIE (ateliers dédiés à l’acte d’aider d’autres personnes à écrire leur autobiographie).

    Pour le facilitateur : les sessions proposent aux participants d’apprendre des méthodes qu’ils pourront appliquer dans leurs activités de facilitateur.

3-      Atelier de Communication non-verbale : l’utilisation du modèle de la neurolinguistique permet d’entrer plus facilement en contact avec les autres, ce qui fait la promotion de relations plus vraies et plus relaxes. Cette formation réalisée en groupe permet aux gens de se confronter à des situations réelles de communication et peuvent donc expérimenter leurs nouveaux outils alliant communication verbale à la communication non-verbale.

Les sessions de formation proposent aux participants des méthodes qu’ils pourront appliquer dans leurs activités professionnelles telles pour des études de cas, avec des jeux de rôles (par exemple, on repère des micro-informations, le repérage des dissonances avec des enfants pour augmenter les chances de comprendre leur message.

Prérequis : le vécu professionnel et personnel que le participant possède avec toutes ses compétences et ses expériences.


La communication non-verbale 

-Savez-vous ce que votre corps essaie de dire à votre interlocuteur et saisissez-vous ce que votre langage non-verbal dit de vous?

La science de ce langage s'appelle "kinésie", ce qui signifie "mouvement"; elle est basée sur les comportements en lien avec le système nerveux.


Tout le monde reconnaît l'impression persistante du langage non-verbal dès les premiers instants d'une rencontre. Les expressions faciales, la voix, le ton, les yeux communiquent nos émotions, notre stress également, tandis que les postures indiquent la force de notre sentiment et notre humeur sous-jacente. L'écho postural et gestuel sont des aspects fascinants du langage corporel. Notre langage non-verbal confirme que nous éprouvons des émotions. La lecture des messages non-verbaux offre une possibilité de rencontre directe et authentique avec notre vis-à-vis. C'est un langage qui vaut la peine d'être décrypté.

Si vous êtes intéressés de découvrir différentes facettes de ce langage, vous pouvez vous joindre à deux nouveaux groupes d'apprentissage.

Voici les thèmes des rencontres en atelier:

      -L'histoire des débuts de la communication non-verbale



      -Le langage des postures 

      -Les axes corporelles
       
      -LES TERRITOIRES CORPORELS 
  
      -Indices d'accès

      -Les 5 races gestuelles

      -Les ressorts cachés des personnes que vous côtoyez
       
      -Le code secret derrière les attitudes.

      -LA MANIFESTATION DE NOS ÉMOTIONS
       (Huit catégories pour décoder le langage non-verbal)

      -Le langage de l’amitié et les armes de la séduction.

      - Le tissu de dissimulations.


4-      Atelier d’Autogestion pour la réduction de stress : atelier de groupes pour faire l’apprentissage de techniques visant la gestion du stress à utiliser dans leurs milieux multiples : vie professionnelle, vie familiale, vie sociale.

16 nouveaux thèmes pour :
Favoriser la maîtrise de l'équilibre nerveux chez les participants par un ralentissement physiologique général pour:

Améliorer le plan cognitif et le plan expérientiel chez les participants pour produire un état mental de calme;
Viser une diminution du niveau de stress chez les participants;
Favoriser la maîtrise de soi en conditions stressantes.

5-      À venir fin 2015 : Atelier de Relaxation sensorielle : l’utilisation de techniques corporelles pour cultiver l’aptitude à agir sur la relaxation de l'esprit et produire indirectement une relaxation physique et vice et versa.

Objectifs généraux de la formation
Apprendre à structurer et à animer des séances et des ateliers de relaxation dans des cadres professionnels donnés.

6-      À venir fin 2015: Atelier de Gymnastique sensorielle : l’utilisation de mouvements de danse pour étirer, assouplir, renforcer, coordonner le corps, en diminuant le stress.

Objectifs généraux
Agir sur l’attractivité de « se mouvoir » pour garder la forme et mieux gérer son stress;
Faire l’inventaire des capacités de souplesse de son corps;
Ressentir les effets de la souplesse retrouvée;
Élargir sa capacité de maintien d’équilibre avec son corps;
Éveiller le mouvement du corps pour retrouver la souplesse;
Ré-éduquer le corps en travaillant des mouvements corporels de base;;
Développer sa capacité d’estime de soi et de joie de vivre;
Assurer le bien-être physique pour promouvoir la santé globale;
Optimiser la gestion de stress pour augmenter les conditions qui favorisent une meilleure conciliation travail et vie personnelle.


Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.
Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée.

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en soumettant cet article à vos contacts.