vendredi 14 février 2014

La gestion de stress ré-ouvre des espaces intérieurs

Qu’est-ce que le stress?
Le stress est considéré comme le résultat de l’interaction entre le sujet et son environnement. C'est une réaction d’autodéfense mise en place pour faire face aux agressions de la vie. Très utile tant qu’elle reste ponctuelle, lorsque son action est répétée, elle peut être néfaste à la santé.

La plupart des étudiants de tous les niveaux connaissent le stress qui précède les examens d’étape, les exposés oraux et autres évaluations. Même si cette réaction normale d’anxiété ne mine leur vie quotidienne de façon continuelle, lors d’examens, ils se sentent paralysés, oublient tout, souffrent de migraines, etc.

Dans une société où la performance et la réussite individuelle sont des valeurs, l’anxiété de performance est reliée à la peur de l’échec et se caractérise par une forte appréhension face aux évaluations ou à toute situation où l’on peut se sentir jugé ou évalué. Le stress élevé lors d’examens de toute sorte, des crises d’angoisse avant les évaluations, une prépondérance au perfectionnisme exagéré ou une panoplie de troubles somatiques comme des troubles digestifs, des migraines, des urticaires à l’approche des échéances, paralyse et peut conduire à des comportements autodestructeurs.

Témoignage de Karine:
Mon expérience du stress a débuté dans mon enfance. Mes parents avaient beaucoup de soucis financiers et je crois que je me faisais rare pour ne pas les accabler davantage. Souvent, je me couchais le soir en petite boule suite aux événements de la journée. Je cumulais le stress : à douze ans, je pissais encore dans ma culotte et je m’échappais régulièrement, je me rongeais les ongles au sang et j’avais des maux de tête épouvantables.
Vers l’âge de seize ans, j’ai fait plusieurs attaques de panique; le médecin a dit à mes parents de me ménager. Donc, plus question que j’aide aux travaux de la maisonnée. L’intention du médecin était sûrement bonne, mais je me suis sentie rejetée, inutile, ce qui a nuis à mon estime considérablement.
J’ai quitté l’école à 16 ans, je n’en pouvais plus de faire projet sur projet, je me sentais tellement nulle, je ne dormais plus, on a dû m’hospitaliser parce que je me grattais au sang. J’ai repris des études depuis, après ma démarche et je constate tout le chemin parcouru. Lorraine m’a appris une technique de respiration que je fais religieusement trois fois par jour. Ça m’apporte beaucoup de relaxation et je dors mieux. Je fais attention à ce qui me stresse et j’applique un plan serré que nous avons élaboré ensemble pour me dégager de ma tendance à voir « le verre à moitié vide ».
Tous les jours, je gagne en respect de moi-même et de mes limites, mais je ne me sauve plus des situations : je me prépare, et je fais face.  Je suis sur le bon chemin. Dans un prochain temps, je prendrai des cours de yoga.

Témoignage de Jenny
J’ai fait ma thérapie du tunnel alors que j’avais 16 ans. Tout mon argent de poche y est passé….le reste, c’est mon père qui s’en est chargé. J’ai maintenant 22 ans, ça fait déjà 6 ans.
Depuis un an, je vis avec un garçon. Il y a eu plusieurs ajustements au début, mais je suis consciente que la bonne communication apprise durant ma thérapie a contribué à notre harmonie de couple.
Avant, j’avais eu seulement un chum et après quelques mois, la sexualité semblait être un enjeu de pouvoir entre nous. Quand nous avions des rapprochements, il cherchait à m’humilier en me disant des bêtises sur mon comportement amoureux. Je me sentais inadéquate et cela me faisait de la peine.
En thérapie du tunnel, on doit tout dire ce qui remontait…ce n’était pas facile pour moi. Chez moi, avec ma mère, il y avait beaucoup de silence. Elle souffre d’une maladie mentale et se confine souvent à sa chambre ou elle sort la nuit.
Le fait de devoir tout dire a été formateur pour moi : cela m’a permis de mieux prendre ma place parmi les autres alors que j’étais étudiante. Je me suis sentie plus intégrée au secondaire et dans mon premier travail. Par contre, cela m’a aussi fait apprécier ma différence et même encore aujourd’hui, c’est quelque chose qui me rend fière.
Grâce à ma thérapie du tunnel, j’ai fait plusieurs démarches pour apprendre à méditer : cela m’ouvre sur mon monde intérieur et calme mes angoisses occasionnelles.
Tous les jours, je perçois encore les effets de ma thérapie.

Des problèmes de santé si la réaction de stress est prolongée
Lorsque cette réaction de stress est brève, elle permet à l’individu de s’adapter. Si elle est intense, durable ou chronique, elle s'accompagne de souffrance et est susceptible d'entraîner des problèmes de santé (maladies psychosomatiques, troubles psychiques: c'est l'état de stress (Le stress au travail: facteurs de risques, évaluation et prévention, SPF Emploi, Travail et Concertation Sociale, 2004).

Les influences du stress sur la réponse immunitaire
Dans les années 70 et 80, les études animales (légales à ce moment-là) démontrent les influences du stress sur la réponse immunitaire à combattre les maladies du corps. On a également démontré que, lorsque l'animal avait la possibilité de contrôler l'après-choc en ayant une porte de sortie pour s'échapper, il était passablement moins susceptible de développer des lésions et ensuite, des tumeurs. Cela renforce la notion que ce n'est pas tant le choc qui provoque le stress, c'est l'incapacité d'y faire face ou de s'en sauver.

Le "syndrome général d'adaptation"
Hans Selye, médecin et endocrinologue, qui a nommé le "syndrome général d'adaptation", a remarqué que, lors des stades précoces de maladies infectieuses, un processus en vertu duquel le corps confronte le stress se présentait par trois réponses communes, à la privation prolongée de nourriture: l'élargissement des glandes surrénales, le gonflement des ganglions, et les ulcères hémorragiques dans la muqueuse de l'estomac et les intestins.

Le stress fait succomber les fonctions du corps
Dans son modèle de la maladie pour présenter le syndrome général d'adaptation, il dit que le stress physique et émotionnel conduit TOUJOURS, si non-traité, à une infection, une lésion, une maladie et éventuellement, à la mort. Les systèmes d'organes luttent, mais le stress finit par faire succomber les fonctions du corps.

Ses idées sont maintenant généralement acceptées et respectées par les professionnels de la santé et la science. La somatisation est une expérience commune à plusieurs.

Le stress, un facteur de vulnérabilité
La psychosomatique dit que le trouble émotif inconscient se traduit dans un « langage des organes ». Une perturbation émotive qui trouble l’irrigation de l’estomac peut aboutir à un ulcère. Il est démontrable que des images chargées d’affectivité refoulées du conscient causent une inhibition affectant différentes parties du corps. Plus l’histoire est inconsciente, plus le passé est perpétué dans l’avenir.

Actualiser sa vie donne un nouveau sens à son existence 
Associé aux maux d'origine émotionnelle, le stress, les angoisses, les phobies, les dépendances toxicologiques, les traumatismes, la dépendance affective, les deuils, l'anorexie, la boulimie, les problèmes liés à la sexualité, la dépression, les migraines, sinusites, douleurs chroniques, l’approche narrative dans la démarche de récit de vie émotionnel permet d’actualiser sa vie pour trouver un nouveau sens aux événements de sa vie d’enfance, pour développer plus de confiance en soi, pour aller vers l'acceptation et l’estime de soi en intégrant les vieilles émotions à la personnalité. 

La santé émotionnelle s'améliore
Dans le récit de vie émotionnel, la prise de conscience a lieu quand un phénomène inconscient, devenu conscient, est « pris en charge », en s’intégrant au MOI pour renforcer l’individu. Quand l’individu met à jour ses conflits intérieurs au lieu de les nier ou de les refouler…ou de les répéter sans le savoir, d’importants fragments de personnalité sont récupérés et la santé émotionnelle en bénéficie. 

Évacuer la charge somatique
Évacuer la charge somatique permet à l’état de stress qui était actif dans le système nerveux de se dissoudre. De plus, la prise de conscience réussie conduit l’individu vers de nouvelles actions, vers de nouvelles libertés. La solitude donne l’occasion d’intégrer un à un les événements de notre vie pour nous permettre de les intérioriser.

Des solutions existent
D’abord, il est nécessaire de commencer par apprendre à le repérer, en notant toutes les situations qui vous ont affectées pendant une période donnée. À cette fin, on peut tenir un carnet de situations pour isoler ce qui le déclenche. En se décrivant la réaction de stress que cela a engendré, on parvient à saisir le mode émotionnel à notre portée. Parfois, c’est le corps qui réagit : la tension artérielle grimpe, le rythme cardiaque s’accélère, les muscles se tendent et on se sent déstabilisé.

Changement de comportements
Les comportements changent quand on subit du stress: certaines personnes se cachent et fuient, d'autres attaquent. Ces comportements ont pour effet de dégrader les relations et c'est un cercle vicieux parce que ça augmente les sensations de stress. 

L’état émotionnel 
Au niveau psychologique, le stress se traduit par une brève exacerbation de la vigilance et de l’état émotionnel (tension, sensation de malaise) engendrant une agitation ou une inhibition psychomotrice.

Techniques de relaxation
Le stress qui nous domine peut entraîner de sérieux problèmes de santé. Pour maîtriser ses stress quand elles ont des effets physiques sur votre santé, il sera utile d'apprendre des techniques de relaxation (méditation, yoga, reiki, gymnastique sensorielle) pour affronter tout défi qui se manifestera.

Une vie spirituelle
En période de crise, entendre parler de personnes qui font face à des défis de santé, de circonstances, relativise notre situation. Toute vérité spirituelle est réconfortante. Avoir la foi ne garantit pas que nous n'ayons plus de stress, mais cela aide pour affronter ses difficultés. Lire des biographies de femmes ou d’hommes qui ont fait face à des défis particuliers pour découvrir comment elles/ils s'en sont sorties peut être inspirant et réconfortant.

Affronter ses peurs
L'étape d’affronter ses stress est une étape importante. Rappelons que certains stress assurent notre sécurité personnelle, mais il est réaliste de dire que certaines situations doivent être évitées. L’important est donc de commencer en affrontant un premier stress et en le transformant en projet. Comme tout travail sur soi, confronter ses stress est un processus et il est clair que certaines situations devront être confrontées à plusieurs reprises pour se sentir en contrôle.

Se ressourcer
Effectuer un changement dans sa vie peut faire peur. Il est bénéfique de prendre davantage soin de soi durant cette démarche: se changer les idées, se relaxer, faire des pauses durant le cheminement pour se ressourcer afin de continuer sa route vers le mieux-être.

Bibliographie
Bagot, Christophe, Bagot, Laurence, 2012, L'empire du stress: quand le stress devient votre employeur, Les Éditions de l'Homme.

Brillon, Monique, 2006, La pensée qui soigne, Les Éditions de l'Homme.

Crombez, Jean-Charles, 2003, La guérison en Écho : un appel de l’indéfini, Publications MNH


Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.