dimanche 26 janvier 2014

La leçon de l'huître perlière donne une vision différente de la santé mentale

         La leçon de l’huître perlière
Comment l’huître s’y prend-elle pour fabriquer une perle?
Tout d’abord, c’est un grain de sable qui est tombé dans sa coquille.
Ce grain de sable représente une difficulté pour l’huître; il l’irrite,
C’est alors qu’elle se met à secréter cette matière spéciale,
Qui enveloppera "sa difficulté".

             (oeuvre inconnue, mais appréciée)

Accepter qui l'on est 
À 53 ans, Laurent a le goût de travailler activement à son rétablissement. Il s'investira tout au long de sa démarche pour accepter qui et ce qu'il est.

Le premier rapport que j’ai avec Laurent est positif. Il a non seulement réussi à survivre à un passé douloureux, il a été un membre actif de la société et à sa mesure, il l’est encore par le biais du bénévolat.  Sa vie avec ses histoires d’amour, ses continuelles difficultés dans la jeune vingtaine pour se sortir de son village natal, sa lutte pour se défaire de la secte dans laquelle il a été pendant 12 ans, son lien indéfectible à sa fille en dépit de tous les écueils reliés à son rôle de père, restent dans l’ombre de son cœur fermé. Il a de la difficulté à se reconnaître, et, quand une personne le fait, il a tendance à le balayer du revers de la main. 

Créer un pont entre deux humains
Au fil des entrevues, il devient moins blindé, moins endurci. Il enlève sa casquette quand le sujet lui semble digne d’attention. C’est un repère important. Sa gestuelle devient plus ample, il est sur le mode partage davantage qu’à nos débuts d’entrevues. Il a les yeux brillants quand il est intéressé. Il me parle de Tom Waits, me parle de son langage musical engagé. J’ai l’impression que c’est lui qui se construit au fur et à mesure qu’il partage. C’est une « rencontre ».

Une quête d'identité suite à un diagnostic
Laurent a décroché à force d’échecs. Débute alors la transition d’une vie vécue au niveau social et culturel à une vie plus intérieure. C’est un changement dans l’échelle social. Il amorce une quête d’identité. C’est la ligne de démarcation entre une vie réussie et ce qu’il appelle « une petite vie ». Ce passage obligé bouleverse sa vie. Selon ses dires, la société n’encourage pas du tout cette étape parfois nécessaire.

Selon la lettre ouverte rédigée le 29 janvier 2014 par Hélène Fradet, directrice générale de la Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (FFAPAMM), "Les enjeux sont grands. Aujourd’hui, les problèmes de santé mentale touchent 20% de la population et affectent 80% des Québécois qui, un jour ou l’autre, auront à côtoyer un proche atteint de maladie mentale".

Modifier les conditions de vie 
Avec Laurent, laisser une empreinte « de mon profond respect pour ses capacités intellectuelles et cognitives », passe beaucoup par la confirmation des différentes facettes qu’il me montre, et qui peuvent l’édifier. Tout au long des rencontres, je reviens sur ses façons de faire, son adaptation, sa manière de voir et d’agir qui souligne son esprit inventif et original en questionnant comment il a fait pour développer les qualités nécessaires pour altérer et modifier ses conditions de vie. Comment s’y est-il pris pour surmonter sa peur d’aller à l’encontre du conformisme existant dans le domaine du bâtiment? Et que dire de celui de se  défaire d’un endoctrinement (secte) auquel peu de personnes peuvent résister? Il s’agit donc de reconnaître les patterns dans les perceptions, les croyances et les comportements et d’honorer ce qui ne demande qu’à s’exprimer. 

Réviser ses croyances
Laurent est entravé par des croyances qui font la promotion du consensus. L’amener à remettre en question ce schéma, tout en évitant d’entrer trop en confrontation avec lui demande d’être consciente de ses accès « cognitifs » qui peuvent l’amener à changer ses constructions consensuelles. En lui présentant des critères singuliers de ce qu’il conçoit être « le réel » qui peuvent lui être profitables, de « nouvelles significations » sont susceptibles de naître dans le contexte relationnel.  Cet échange potentiellement productif dans le sens d’orienter vers une nouvelle vision de lui-même et des autres vivant ou ayant vécu différents problèmes doit passer par son filtre de crédibilité. 

De nouvelles possibilités peuvent éclore
Je tente de lui insuffler des données dont il peut s’inspirer pour apporter des changements à certaines parties ternes de sa vie. Je crois fermement que c’est en exploitant le potentiel de croissance de l’individu par le langage des relations que de nouvelles possibilités peuvent éclore.  Laurent est libre d’accepter ou non ce nouveau discours.  L’aspect novateur de ce discours pour le construire consiste à faire co-exister une signification alternative plausible pour dénouer une impasse émanant des diverses influences inhérentes à plusieurs organisations dans notre société. 

La perspective de changer un système de représentations prend pour base la relation entre les termes. Foucault explique que l’instrument pour la transmission de toute connaissance est le langage. 

Les rapports entre l'individu et la société
Chercher les liens entre des manières de réfléchir et la manière dont les personnes transmettent leurs réflexions aux autres sur différents sujets montre la nature des rapports entre l’individu et la société. Les éléments signifiants, tels le soi et la quête de sens ainsi que le comportement culturel  sont déterminés par la langue que la personne parle. Le signe ou le symbole n’est donc pas arbitraire.

La santé mentale, une manière de sauvegarder l’identité
Laurent est dur avec lui-même mais également avec toute personne qui vit des problèmes de santé mentale. Il dit ne pas se reconnaître dans les personnes qu’il côtoie en santé mentale. Un jour il me parle de "la folie" d’un homme ayant revêtu une tenue d’hiver alors que nous sommes à la mi-octobre. Selon d’autres éléments qu’il m’a racontés, je me dis que cela représente probablement une des seules véritables libertés qu’il se donne. Alors qu’il décrit la folie de l’homme auquel il a référé plus tôt en englobant des descriptions d’autres personnes qu’il fréquente, je lui soumets un autre regard en lui disant que j’ai lu ce qu’en écrivait Alexis Nouss, un anthropologue connu. Celui-ci a déjà déclaré « que la maladie mentale, loin d’être un symptôme d’aliénation, représente une manière de sauvegarder l’identité».

Plus tard, lors d’un autre entretien, il le reprendra à son compte en s’appropriant  les propos de Nouss en parlant de lui-même: 

« S’il est vrai que la maladie mentale, c’est une façon de protéger son identité… ce doit bien être parce qu’il a fallu le faire ».

Et alors qu’il donne une formation dans un espace de bénévolat, il me raconte plus tard qu’il en a fait part  aux participants. L'approche narrative lui convient.

La « maladie mentale » a été un point tournant pour lui : son expérience de la maladie mentale a miné sa confiance en ses capacités d’être avec autrui. À mi-temps de sa vie, Laurent a dû quitter pour s’aimer, un travail, des êtres chers et bien des choses qui étaient sans doute douces à aimer et qu’il a perdu, ayant été longuement blessé par elles bien avant de les perdre. Les années ont peu à peu refermé les blessures, mais le corps et le cœur n’y sont pas pour refaire ses forces vives.

Faire pression aux « poussées extérieures » via l’ajout d’informations nouvelles  est un acte délicat. Mais introduire de nouvelles informations, de nouvelles connaissances répond à son modèle cognitif. 

La dépression est une remise en question
Pour Laurent qu’une profonde dépression a terrassé et déstabilisé, c’est une remise en question, c’est une interrogation sur le sens de la vie et sur ce qui donne sens de même qu’une incursion dans un mieux être salutaire. On peut sans aucun doute parler de la mésadaptation comme une source de croissance (Dabrowski, 1982). Même s’il ne se reconnaît pas parmi d’autres vivant des problèmes de santé mentale, deux événements démontrent non  seulement son ouverture, mais son engagement envers les personnes et peut-être bien le « moment d’exception » que son « récit de vie » a créé.

« Il serait peut être intéressant de documenter la vie que j’avais …même si son sens se situe encore dans une zone grise… »

À travers ses actions, Laurent exprime son besoin d’être avec d’autres, ce qu’il ne reconnaît pas volontiers.

Les métaphores employées par Laurent :
« À un moment donné, j’avais dit à mon psychiatre… « Pour moi…dans ma tête à moi, de la manière que je vois cela, je me suis dit : « Je me suis embarqué sur un bateau qui n’a plus de gouvernail et qui n’a plus de mât.  Il n’a plus rien qui avance, plus rien qui va nulle part, il n’a plus de raison.  Le mât, les voiles, c’est la passion, c’est l’amour. Le gouvernail, c’est la raison…plus de vent, plus  de vent…plus rien qui le pousse. Puis il est là, un va pas sans l’autre, ça prend les deux ». 

Le psychiatre m’a donné plus de pilules. À un moment donné, ça fait partie de mes démarches. Ça ne me servait à rien de voir un psychiatre. À un moment donné, tu passes au travers toute sorte de réflexions, d’étapes et je me dis que c’est pas en psychiatrie que je vais trouver de l’aide ».
        
Laurent est un homme qui a beaucoup travaillé sur lui. Depuis des années, il s’outille en travaillant bénévolement sur des tables de concertation en santé mentale.  Ayant vécu la « contention » lors d’une première crise alors qu’il était en dépression, il reconnaît maintenant le pouvoir pour ce que c’est. Le spécialiste ne peut que lui donner des médicaments alors que ce que Laurent cherche à exprimer c’est plutôt son manque de direction depuis qu’il a perdu son travail, sa famille et tout le reste.  Le psychiatre ne répond pas aux attentes de Laurent, pourtant il détient un pouvoir de savoir. Le diagnostic de Laurent semble le maintenir en infériorité.

Lorsque je lui demande s’il croit que la réparation des blessures subies est possible, il répondra en deux parties : 

« Mon sentiment, c’est qu’à douze ans, tu peux pas réapprendre.  Pour réapprendre, ça prend de la maturité nécessaire pour être capable de t’évaluer avec les…tu peux réapprendre, mais plus tard. T’as plus confiance…à douze ans, tu fonctionnes sur un programme…t’es programmé. Quelqu’un va essayer de changer ton programme. Dans le fond, ça vient pas de toi, là. Tandis qu’à un moment donné, si tu entres en démarche, tu as 40-45 ans. Là, tu te dis, il y a des trucs qui fonctionnent pas. Dans le fond, ce que tu réussis à faire, tu réussis à le faire sur le plan cognitif. Tu réussis pas à modifier la personne que tu es. Ce que tu fais, c’est que tu réussis à l’accepter, à dire : « Elle est comme ça, cette personne. Moi, je suis comme ça, j’ai des impulsions, comme telles, j’ai des tendances comme…Là, ce que tu fais, c’est que tu t’adaptes, tu adaptes les comportements que tu as. 

(En admettant que l’on place l’enfant dans un autre environnement, Laurent commente ainsi) :

La différence, oui, c’est que le changer d’environnement, ça peut donner des résultats. Dans le sens que, là, tu vas aller le chercher, ce bonhomme là, sur le plan affectif. Tu vas pas aller le chercher sur le plan intellectuel.  Il va se dire : « Ce monde-là, y a pas l’air à me vouloir du mal, je vais essayer de faire quelque chose ». Ça vient pas du tout du jeune. C’est ça la différence ».

Le repli sur soi occasionne une grande solitude
Laurent raconte les expériences de sa vie et parle de ses blessures comme si elles étaient extérieures à lui. Il se compte chanceux d’avoir une intelligence cognitive qui l’a peut être sauvée. Son regard sur lui-même fait qu’il considère que son ultime faiblesse ne regarde que lui. Je me dis que c’est un homme avec une grande sensibilité, mais que le même détachement qu’il utilise pour ne pas souffrir est ce qui l’isole des autres et occasionne par la même occasion un repli sur soi quand il s’agit de relations interpersonnelles. Il vit une grande solitude.

Tout en recherchant un consensus qui vise à le soustraire à un diagnostic qu’il a de la difficulté à accepter, il veut qu’on le reconnaisse.  Mais il demeure inaccessible avec son langage qui juge facilement et sa manière de voir l’autre. Il a endossé la définition de « l’étrange »  par rapport à la santé mentale. Il ne se reconnaît pas dans les personnes qu’il côtoie en santé mentale. Tout en se définissant comme un être plus intelligent que la moyenne, il fait preuve de soumission à l’endroit de son diagnostic.

On dirait tout le temps qu’il tente de trouver « les malades ». Dans son modèle de déficience, il se sent facilement désarmé. Il regarde tout le monde et lui-même à travers cette lentille de ce qui est normal et ce qui ne l’est pas.

« Avec les autres, (en parlant des frères de sa mère) ..Raymond…est déconnecté lui aussi. À un moment donné, il vivait sur la pourvoirie de Robert. Mon père est allé à  la chasse, il l’a vu…les cheveux et la barbe jusque là…pareil à un vieux hippy. Il gossait sur un bout de bois, il est déconnecté….Il est déconnecté, il est renfermé…dans le bois. C’est du monde qui sont pas adaptés dans les termes qu’on entend. C’est du monde de bois. S’ils vont dans le bois, c’est parce qu’ils ont de la misère…vont pas chercher à fonder des familles. Je suis pas tout à fait sûr…peut être que sur le plan affectif, ils ont pas développé des habiletés.  Moi-même, j’ai pas développé d’habiletés beaucoup. J’ai fait un travail pour arriver où c’est que je suis…j’ai bien l’impression que de toute façon…sur le plan affectif, c’est plus difficile de développer des aptitudes que sur le plan cognitif. À un moment donné, c’est comme…C’est creux ».
« Sur le plan cognitif, tu peux t’organiser d’une façon…c’est plus rentable, d’une manière. Sur le plan affectif, …tu peux adopter de nouveaux comportements, des raisons pour les adopter, mais sur le plan affectif, c’est comme…je le sais pas. Une personne qui garde ses sentiments par en dedans…elle peut dire qu’elle va essayer  d’en parler, mais ça ne change pas les sentiments. Il faut comprendre aussi que les émotions là, il peut y avoir certains avantages à les partager, mais c’est pas toujours le cas ». 

L’acteur n’est jamais dissocié du groupe social auquel il appartient.  En me parlant de son milieu, de sa ville natale et de sa difficulté à en sortir, il évoquera pour la première fois le petit garçon qu’il a été dans l’enfance et qui ne s’est pas senti reconnu par ses parents quoique ceux-ci reconnaissent les enfants des autres.

« Comme par exemple, une fois, je me rappelle…ça fait pas si longtemps que …ma mère, elle voit son médecin.  Elle dit à son médecin qu’elle a quatre gars.  Fac, là, son médecin lui dit « Vous devez être grand-mère pas mal de fois ».Elle dit : « Non », elle dit : « J’ai juste une petite fille ».  « Comment ça se fait? Qu’est-ce qu’ils font vos gars? » « Ils devraient avoir des enfants. Les gars, là, sont pas en shape pour faire des grosses familles, tu sais. Ils en arrachent avec eux-mêmes ». 

Un tel travail se fait suite à une analyse de la situation, de soi et de son expérience au regard des perceptions d’autrui en la personne du médecin et de sa mère. À l’issue de cette prise de conscience, Laurent amènera tout de même une distinction importante visant la réconciliation avec ce dur passé.


Il y en a qui sont battus, il y en a qui sont maltraités. Personnellement, je n’ai pas été maltraité physiquement.  J’en ai connu qui ont été maltraité physiquement ».

Cité de « Coupé de soi, coupé des autres : comprendre autrement », Lorraine Loranger, 2008 (ISBN : 978-2-981037-329)

« Avec les autres, (en parlant des frères de sa mère) ..Raymond…est déconnecté lui aussi. À un moment donné, il vivait sur la pourvoirie de Robert. Mon père est allé à  la chasse, il l’a vu…les cheveux et la barbe jusque là…pareil à un vieux hippy. Il gossait sur un bout de bois, il est déconnecté….Il est déconnecté, il est renfermé…dans le bois. C’est du monde qui sont pas adaptés dans les termes qu’on entend. C’est du monde de bois. S’ils vont dans le bois, c’est parce qu’ils ont de la misère…vont pas chercher à fonder des familles. Je suis pas tout à fait sûr…peut être que sur le plan affectif, ils ont pas développé des habiletés.  Moi-même, j’ai pas développé d’habiletés beaucoup. J’ai fait un travail pour arriver où c’est que je suis…j’ai bien l’impression que de toute façon…sur le plan affectif, c’est plus difficile de développer des aptitudes que sur le plan cognitif. À un moment donné, c’est comme…C’est creux ».
« Sur le plan cognitif, tu peux t’organiser d’une façon…c’est plus rentable, d’une manière. Sur le plan affectif, …tu peux adopter de nouveaux comportements, des raisons pour les adopter, mais sur le plan affectif, c’est comme…je le sais pas. Une personne qui garde ses sentiments par en dedans…elle peut dire qu’elle va essayer  d’en parler, mais ça ne change pas les sentiments. Il faut comprendre aussi que les émotions là, il peut y avoir certains avantages à les partager, mais c’est pas toujours le cas ». 

L’acteur n’est jamais dissocié du groupe social auquel il appartient.  En me parlant de son milieu, de sa ville natale et de sa difficulté à en sortir, il évoquera pour la première fois le petit garçon qu’il a été dans l’enfance et qui ne s’est pas senti reconnu par ses parents quoique ceux-ci reconnaissent les enfants des autres.

« Comme par exemple, une fois, je me rappelle…ça fait pas si longtemps que …ma mère, elle voit son médecin.  Elle dit à son médecin qu’elle a quatre gars.  Fac, là, son médecin lui dit « Vous devez être grand-mère pas mal de fois ».Elle dit : « Non », elle dit : « J’ai juste une petite fille ».  « Comment ça se fait? Qu’est-ce qu’ils font vos gars? » « Ils devraient avoir des enfants. Les gars, là, sont pas en shape pour faire des grosses familles, tu sais. Ils en arrachent avec eux-mêmes ». 

Un tel travail se fait suite à une analyse de la situation, de soi et de son expérience au regard des perceptions d’autrui en la personne du médecin et de sa mère. À l’issue de cette prise de conscience, Laurent amènera tout de même une distinction importante visant la réconciliation avec ce dur passé.


Il y en a qui sont battus, il y en a qui sont maltraités. Personnellement, je n’ai pas été maltraité physiquement.  J’en ai connu qui ont été maltraité physiquement ».

Cité de « Coupé de soi, coupé des autres : comprendre autrement », Lorraine Loranger, 2008 (ISBN : 978-2-981037-329)


Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.


samedi 18 janvier 2014

Revenir sur soi pour éviter de faire du surplace

Reconnaître ses habiletés et ses possibilités
Dans un trajet comme celui du récit de vie émotionnel, il est important de favoriser tout ce qui permet à la personne de reconnaître ses habiletés, ses possibilités. Pour cela, accorder de l’importance à ce qui fonctionne déjà est un précepte qui me sert tout au long de ma relation professionnelle avec un client. Pour coopérer avec la personne, il s’agit de faire de l’accompagnement, de permettre à chacun de créer « ses mouvements », « ses occasions ». L'approche narrative doit répondre aux besoins du participant.

La « carte du monde » a ses clés de compréhension
Comme une personne est beaucoup plus complexe qu’une simple « carte du monde », le langage est la clé, autant dans la compréhension du fonctionnement de l’autre que dans la création d’une intervention créative qui peut devenir un outil qui l'invite au changement.

Le concept de soi ou l’image de soi
David, 46 ans, le cinquième d'une famille de six enfants, emporte avec lui la façon dont il se perçoit. Ce sentiment émane de l’affectif lié aux premières années de son enfance. On nomme ceci le concept de soi ou limage de soi. La sensibilité liée aux caractéristiques de l’environnement de l’enfance constitue le trajet du processus identitaire.   

Témoignage de David

« Puis, à un moment donné, une de mes sœurs…je lui avais donné un coup de pied…je me souviens plus pantoute…elle m’a pas parlé pendant trois ans. Ça ne me dérangeait pas…puis une fois…y avait un devoir que je ne savais pas faire. « Marie, peux-tu m’aider? « Débrouille-toi ». Elle m’a envoyé paître…longtemps… Plus tard…elle avait recommencé à me parler…on était quasiment devenus des adultes…elle était une jeune femme…elle raconte ça…« Une fois, tu m’as donné un coup de pied…je t’ai pas parlé pendant trois ans…c’était ma façon de te punir…Tu te souviens-tu de ça, David? »

La famille comme un refuge
Si la famille reste une préoccupation dominante en même temps qu’une sorte de refuge quand on en a besoin, celle de David se transforme sous ses yeux en endroit où il disparaît.  Selon ce que je comprends, la famille de David ne lui procure pas de repères identitaires bien structurants.

Un projet de naissance
Un jour, David me fait part du « projet de naissance » qu’il a été. Selon sa sœur Ghislaine, il fut reçu « comme un cadeau » par sa mère. Suite à cette confidence, je lui parle de son aptitude à l’intimité en lui disant qu’elle se façonne dès la vie fœtale. En lui faisant remarquer qu’il pourrait se vivre comme une personne digne de l’amour d’autrui, je lui demande ce que ça lui fait comme effet de s’en rappeler maintenant que sa mère est décédée. Pensant qu’à rebours cela pouvait lui faire voir son histoire différemment, je suis quelque peu surprise de l’entendre me dire qu’il n’en aurait rien su si Jean-Pierre, le cadet de la famille, le confident de sa mère ne lui en avait parlé. Il trouve incompréhensible le comportement de sa mère si les paroles de sa sœur sont véridiques. 

David a cessé de se confier à sa mère à l’âge de douze ans quand il lui a présenté un poème pour la fête des mères et qu’elle l’a ridiculisé devant toute la famille.

« Une fois, à l’école, j’avais écrit un poème à la fête des mères sur qu’est-ce que j’allais devenir plus tard. J’avais écrit : « Je veux devenir un grand peintre…je veux exprimer l’espérance. Je montre ça à ma mère, pis, elle a tellement ri, elle a tellement ri… Ma sœur Ghislaine…elle dit : « C’est quoi, cette feuille-là? »…J’ai dit : « C’est rien pantoute». Je déchire la feuille…je la crisse au poubelle… Là, c’est fini…m’man…t’auras plus rien, jamais… ».

Dans l’histoire de David, le silence des parents est une violence plus grande encore que les chicanes et les fessées données par le père, «un vrai fou » selon David. 

« La fois du vol…J’étais avec ma sœur et des amis. J’avais 8 ans peut-être…on est allé au…on a volé toutes sortes de niaiseries…une petite chauve-souris en plastique…plein d’affaires de même. On a mis ça dans une boîte de chaussure. Ma mère tombe sur la boîte de chaussures. « Qu’est-ce que c’est ça »? « Qu’est-ce qu’on lui a conté? On avait trouvé ça dans la rue…on l’a ramassé. Après ça, ça a été plus fort que moi…tant pis…si je suis stool…je suis allé le dire à maman…j’aurais pas dû lui dire. 
Elle nous parlait plus du tout. Comme de fait, y avait l’émission de Janette Bertrand : « Quelle famille! ». Cette fin de semaine-là, on écoute…pis les enfants ont volé quelque chose…pis les parents…c’est la crise. Je me sentais-tu mal? Comme ma mère…On avait plus besoin d’en parler…On en a plus jamais parlé.
Y a tellement de choses qui n’ont jamais été dites chez nous. Ma mère, elle aurait pu poigner les nerfs, puis dire : « Vous allez reporter tout ça au magasin ». Y avait rien…horrible …que le silence. Je pense que c’est pour ça aujourd’hui…de ne pas savoir…T’sé…on en avait parlé l’autre semaine…c’est tellement fatigant…là, je ne savais rien. « Qu’est-ce qui se passe dans la tête de ma mère? Je suppose qu’elle est en tabernacle…Ça va pas bien…mais y arrive rien…Y arrive jamais rien. J’ai la chienne…on sait jamais…quand papa va exploser. Ça fait trois jours qu’on a dit ça… y a pas explosé encore. Y explose pas ».

La qualité de son image de soi, renvoyée par autrui, tout autant que des modes relationnels établis avec l’environnement familial pour tenter de s’y insérer affectivement au mieux, va structurer le caractère de David et éventuellement ses troubles affectifs. Sa santé brimée lui vaudra bien des sobriquets dans sa famille d'origine; il en est blessé.

« ...Je coure tout le temps.  J’ai  une poignée dans le dos, ça, c’est sûr…c’est nerveux. Des  fois, je suis tellement bien…En gang, timide…en même temps…là, on fait des courses, c’est toujours moi qui gagne. Je vois des situations… Je me sens …d’une énergie…je suis débordant…en même temps, je suis très, très nerveux,  j’ai peur de déranger du monde…mettons, du monde que je connais…j’ai peur de déranger…mes parents…que je ne comprends pas…
C’est facile d’être heureux, mais je peux juste l’être tout seul et ça je trouve ça plate… Je suis plein de vie…la course m’aide beaucoup à satisfaire ça. Me promener dans les champs…exubérance…je me situe. Aussitôt qu’y a du monde, je me sens mal, parce que je sais plus si je dérange… Quand j’ai du fun, il me semble que je suis tout le temps tout seul…c’est difficile…dans un contexte précis…j’espère que personne va me parler… C’est le seul temps où je suis tranquille. Je ne sens pas qu’y a du vrai bonheur quand je suis petit… »..

Le sentiment identitaire à la base de la différentiation avec les autres
La permanence, la différentiation, la reconnaissance sont les composantes de base actives dans le sentiment identitaire et à partir duquel va s’opérer la perception de soi par soi. Or, pour David, celle-ci est traversée par deux sortes de jugements, soit le jugement interne de David dans sa peur de déranger, soit le jugement externe provenant d’autrui à l’effet qu’il dérange effectivement.

Rechercher un sentiment d’appartenance
David, de son propre aveu, est un homme qui aime les petites provocations pour se faire reconnaître comme « différent ». Cette double appréciation interne/externe différencie l’identité personnelle de l’identité sociale pour donner lieu à un sentiment d’appartenance. L’identité octroyée se concrétise dans la reconnaissance délivrée par la société, ce que David cherche à travers sa demande d’être « crédible » aux yeux des autres. Ce sera une demande que j’entendrai souvent au cours des semaines.

« Me crois-tu? As-tu confiance que je vais faire ce que je dis que je veux faire? »

Le principe du préjugé favorable
Le récit de David en est un où ce qui a prévalu a été la primauté de la personne (Corin, E, Bibeau, Martin et Laplante, 1990), favorisant un cheminement personnel basé sur principe du préjugé favorable envers la personne, principe qui se distingue du concept du meilleur intérêt.

Le dialogue, conçu comme un contexte de par la présence d’au moins lui et moi, intègre la confiance, la fiabilité, un rapport clair et sain qui représente un pivot capital dans notre rapport pour que son « récit » soit un succès pour lui.   En le respectant comme personne, en allant à son rythme, en ponctuant les rencontres de rituels qui à la longue ont été aussi importants pour moi que pour lui, la démarche lui donne une identité narrative, ce qu’il dit avoir beaucoup aimé. Il est devenu important à ses yeux de « se dire », il aime s’entendre se dire également.

Je comprends très tôt dans nos rencontres que son mode relationnel est de puiser la certitude d’exister dans le regard et les attitudes des autres. À partir de la qualité de l’image de soi que je lui renvoie, tout comme des modes relationnels établis avec son environnement privilégié, il tente de s’insérer affectivement, parfois en provoquant mais surtout en affrontant courageusement sa solitude sans la laisser se transformer en angoisse névrotique. Il a des liens forts avec une personne, une femme qu’il a rencontrée dans un événement particulier. David est un participant sensible et touchant. Il est  attachant et sa candeur est rafraîchissante.

Aller de l’implicite à l’explicite
Le discours lyrique de David revient souvent à un symbole d« jeu de billes ». Pour aller de l’implicite à l’explicite, c’est le symbole qui démontre sa capacité d’agir sur sa vie au quotidien.  Il est important pour lui de confronter sa peur de l’inconnu (phobie sociale) et d’entrer en dialogue avec elle par l’agir en l’entreprenant « comme une mission ». Pour lui, c’est la même chose pour la dépression, l’accablement et la tristesse. C’est une stratégie qui lui ouvre la porte à des possibilités intéressantes.    

« Pour ceux qui me liront, j’aimerais commencer mon récit en livrant le message suivant : Quoiqu’on ait à faire, qu’on le fasse. On sait tous ce qu’on devrait faire et qu’est ce qui pourrait améliorer le sort de notre vie. On sait tout ça mais on ne le fait pas. On sait, que ce matin, je devrais appeler telle ou telle personne ou poster telle lettre. On a souvent peur de déranger aussi. Mais quand on a affaire avec des professionnels, il faut se dire qu’on ne le dérangera pas. Ils sont payés pour leur travail. Alors on y va, on y va les déranger, c’est ça leur job de se faire déranger. Le monde a pas l’air de catcher ça. Quand tu vas faire réparer ton auto, as-tu peur de déranger le garagiste? C’est ça qu’il a à faire de réparer des autos ». « Donc, si vous avez à poster une lettre, contester une décision, chercher un médecin pour qu’il signe un formulaire, faites-le parce que le pire qui peut arriver c’est de recevoir un non. Ce qui au fond n’a rien de dramatique ». «En ne faisant rien, en ayant peur du refus, du rejet, de tout et de rien, on ne va pas dans le sens de la vie. Et en prime, nous demeurons sans cesse dans le doute. Et si jamais ça avait marché! »
« Si on va jusqu’au bout, et que là rien ne fonctionne, au moins on sera fixé. Et ce doute sera dissipé. On peut avoir une certaine satisfaction d’avoir tout vérifié de ses propres yeux. Vous savez, je dirais que si je n’avais pas bougé, je serais encore dans la merde aujourd’hui. Allez demander de l’aide. Il y a plein de ressources pour vous aider ».

Lui-même a un jour appelé un éminent personnage pour faire entendre sa détresse. À partir de ce jour, la plupart des intervenants qui l’ont appris, l’ont pris plus au sérieux quand il appelait pour aller en psychiatrie dans ses crises d’angoisse. Au moment de son récit de vie émotionnel, cela faisait neuf mois qu’il n’y était pas allé.

Croire le client est un geste choisi
Pour tenter d’améliorer le sort de la vie de toute personne, il faut qu’il ait le sentiment d’en être digne, non seulement à ses yeux, mais aux yeux d’autrui. Croire le client est important : ce n’est pas la vérité vraie que nous devons rechercher, c’est plutôt d’acheter « la parole qu’il est ». Cela lui redonne sa dignité.
  

Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger  en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.

mercredi 8 janvier 2014

Ré-évaluer ses échecs en mettant ses meilleures lunettes

Le stress est subjectif 
La plupart des étudiants de tous les niveaux connaissent le stress qui précède les examens d’étape, les exposés oraux et autres évaluations. Même si cette réaction normale d’anxiété ne mine pas leur vie quotidienne de façon continuelle, lors d’examens, ils se sentent paralysés, oublient tout, souffrent de migraines, etc.

La peur de l'échec est paralysante
Spécifiquement, des sentiments subjectifs de peur, des pensées anxiogènes, une pression artérielle qui augmente et l’insomnie sont autant de réponses physiques et comportementales déclenchées devant l’arrivée d’examens, qu’ils soient intellectuels ou physiques. Des patients rapportent que dans le bureau de leur médecin, leur pression artérielle est souvent plus élevée qu’à la maison.

L’anxiété est une réaction à un danger réel ou imaginé. La fluctuation d'hormone déclenchée par le niveau de stress peut rendre une personne plus vulnérable lors de certains événements. Par exemple, une personne avec une tendance dépressive ruminera ses mauvaises expériences. Elle affichera  alors un taux plus élevé de la principale hormone de stress qu’une personne positive. Ce haut niveau de stress augmentera le risque de dépression.


La peur de l'échec est paralysante

L’anxiété de performance reliée à la peur de l’échec
Dans une société où la performance et la réussite individuelle sont des valeurs, l’anxiété de performance est reliée à la peur de l’échec et se caractérise par une forte appréhension face aux évaluations ou à toute situation où l’on peut se sentir jugé ou évalué. Le stress élevé lors d’examens de toute sorte, des crises d’angoisse avant les évaluations, une prépondérance au perfectionnisme exagéré ou une panoplie de troubles somatiques comme des troubles digestifs, des migraines, des urticaires à l’approche des échéances, paralyse et peut conduire à des comportements autodestructeurs.


Le stress élevé déclenche une panoplie de troubles somatiques 
Toute personne qui en souffre recherche à prouver sa valeur, ne croyant pas, pouvoir être aimée, être appréciée, être validée simplement pour ce qu’elle est, et sent que sa valeur dépend uniquement de ses réussites et de ses réalisations, de ce qu’elle fait ou réussit bien. James se retire quand il se sent jugé et il cesse de participer. Son attitude lui a coûté de belles promotions à son travail, et du support à la maison.

Témoignage de Nancy
J’ai mis du temps à comprendre que les critiques et les jugements de même que les attentes de mes parents ont pu se traduire par mon anxiété de performance. Je pensais que je n’étais pas intelligente et je me suis longtemps sentie incompétente. Je ne contrôle pas mes réactions à l’idée de faire un examen : dans le meilleur des cas, je suis assez posée pour me concentrer sur la lecture des questions, dans d’autres cas, je n’arrive pas à lire les questions de façon à les comprendre. 
Quand je suis devenue adulte, je me suis trouvée un travail et je faisais de mon mieux, mais on repère facilement celui qui n’a pas confiance en lui. C’est comme si je l’avais écrit sur le front. On contestait mes arguments quand j’en avais, on me retournait à moi-même bien assez vite. Je me sentais toujours incompétent, incapable de soutenir une défense digne de ce nom. C’était une histoire à régler.

Témoignage de Francis
Je parle en connaissance de cause, étant quelqu'un qui doit bûcher pour réussir. Il semble que l’obtention de résultats élevés est investie d’une valeur tellement importante que cela me cause un  niveau de stress exagéré, comme si l’examen prend une place démesurée. Je suis alors aux prises avec une forte anxiété de performance.
D'une part, je souffre d'anxiété dès qu'on me parle d'un examen et deuxièmement, je panique à l'idée d'être évaluée et même si je cumule les heures d'étude, je me fatigue et je finis par bloquer l'information désirée. Je dois absolument suivre mon propre rythme à défaut de quoi je suis déstabilisée.
C’est mon lot depuis mes premières années d’école. Mes bulletins étaient toujours une source de malaise, voire même parfois de problèmes psychosomatiques. Je faisais des crises d’eczéma dès qu’on annonçait un examen et lors de la remise du bulletin à mes parents.

L’enfant a tendance à faire siens les critiques et les jugements parentaux
Qu’ils soient exprimés de façon implicite ou explicite, l’enfant fait siens les critiques et les jugements parentaux. Parfois, il réagit à l’indifférence du parent, et vit alors des sentiments d’hostilité, de culpabilité et de frustration. Ces sentiments, non reconnus et accumulés intérieurement, se traduisent en anxiété car il veut à tout prix éviter l’échec. L’enfant qui se sent incompétent sera donc plus anxieux et vivra un découragement croissant face à son incapacité à répondre à des exigences trop élevées pour lui. Il recherchera constamment l’éloge ou il démissionnera et ne cherchera plus à prouver sa valeur.

Culpabiliser quand on se rend compte que l’on a fait une erreur est un processus normal, mais s’y complaire n’offre rien pour s’en dégager et s’en servir.

Le monde dans lequel nous sommes change vite. Certains repères se sont volatilisés et de plus en plus de personnes ont opté pour la médication pour survivre à leurs angoisses au lieu de questionner le sens de leurs angoisses.

Notre mode de vie nous consomme
Chaque fois que nous sommes en face d'un échec ou d'une impasse, nous passons vite à autre chose dans ce monde qui nous consomme littéralement par sa surabondance de technologies et de produits. Pourtant, nous aurions intérêt à laisser notre coeur nous parler pour se questionner sur le sens de nos échecs et de notre humanité révélée par nos angoisses.

Ceci dit, l'intuition ou la vie intérieure qui nous habite peut nous servir de balises pour apprendre, soit à lâcher prise, soit à choisir à nouveau notre engagement. Nadine dit avoir le plus appris sur elle dans des moments où elle ne réussissait pas.

Témoignage de Nadine
J'espère redonner espoir à celles qui se battent encore pour croire en elles-mêmes. Cette année, j'ai passé un VRAI NOEL, à échanger avec des cousines de mon âge, j'étais heureuse comme une fille de 23 ans. Je n'ai pas culpabilisé du fait de ne pas faire de sport. J'ai eu du plaisir à dessiner, à peindre, à faire des gâteaux et des bons plats pour ma famille et moi. L'an passé, je me suis enfermée dans ma chambre croyant que je n'étais que nulle. Mon histoire a commencé à l'âge de 4 ans : depuis, je cumulais les échecs. Une incident majeur et j’en ai fait une histoire de vie compliquée.
La guérison est possible. J'ai rêvé tellement de fois de ce moment où je pourrais vous raconter mon histoire avec le sourire, de ce jour où je pourrais parler de tout ça sans  un pincement au coeur. C'est fait!
J’aime venir ici parce que si je veux savoir quelque chose, on m’aide à y répondre et souvent, on m’accompagne dans mes démarches. Je ne me sens plus seule.
Si je n’avais pas fait un retour sur mes expériences d’enfant, je n’aurais toujours pas réglé mon problème d'estime et de confiance en moi.

S’épanouir en s’appuyant sur une solide connaissance de soi
À l’heure du culte de la performance au travail et dans nos vies occupées, il est temps de redevenir soi-même et de s’épanouir par ses propres moyens, en s’appuyant sur une solide connaissance de soi. Cela aide tout individu à se situer entre ses idéaux démesurés difficile à atteindre et les complexes qui l'empêchent de parvenir à ses objectifs.

Un processus actif qui ramène la personne à l’avant-plan
Quand on dresse « leur carte d’influence » sur le problème de leur vie en  répertoriant les sensations, les réactions, les attitudes et les gestes, on peut considérer que la guérison est un processus actif qui ramène la personne à l’avant-plan. Cette étape donne lieu à la reprise de l’espoir, aussi à l’apaisement issu d’une confiance envers l'autre. Cette remise en fonction intervient sur les croyances et les attentes présentes dans la démarche. L’engagement à résoudre le casse-tête en utilisant l'approche narrative, la décision d’apporter des changements à sa vie, la distance facilitante en rapport avec la peur du futur, le désir de vivre pleinement et la satisfaction plus ou moins grande de ses besoins articulent des composantes de mieux-être qui peuvent signer un lieu de non-retour.

Témoignage de Jacqueline:
Je connais bien la culpabilité, il me semble qu'elle fait partie de moi depuis ma tendre enfance. Dans les yeux des autres, je lis facilement des reproches et j'ai le souci de ne jamais déplaire, mais ce n'est jamais suffisant. Quand je prend une décision, je crains de me tromper et de faire du tort à mes proches. Ce n'est jamais confortable pour moi. 
Dans ma démarche, j'ai réalisé tout ce que je portais et plus que tout, j'ai vu comment je mettais tout sous la loupe. J'ai toujours été obsédée par le principe de précaution, alors souvent, je ne prenais pas de décision, ce qui me rendait coupable aussi envers moi-même. Ce fut un handicap sérieux alors qu je voulais en guérir. 
Dans ma première démarche, j'ai mis le doigt sur une manière de voir ces places où j'étais figée. Lors de la deuxième démarche, j'ai accepté de laisser aller tous ces blâmes que je portais. Quelle délivrance! 
Depuis, j'ai appris à méditer et à me faire davantage confiance. J'ai récupéré une vision de ma vie car elle est la mienne et c'est à moi que revient la responsabilité de mes choix. Je me sens grandir!   

Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.