samedi 27 octobre 2012

Les réactions au stress dépendent de la capacité d'adaptation

Les nœuds de conflit
Si le corps était une société, le système immunitaire serait sa police (David Servan-Schreiber). Pour s'acquitter de l'intensité d’une expérience, la psyché répond en réprimant les souvenirs. Cela peut ressembler à un kyste émotionnel maintenu sous couvert dans un but de protéger l’individu.

Chaque individu ressentira différents signaux corporels

Chaque individu ressentira différents signaux corporels qui se manifestent de manières variées. Le stress est tout de même mesurable : ce processus requiert d'énormes quantités d'énergie psychique à maintenir, et n'est généralement pas très bien réussi.

Une réaction de survie à court terme

Si l’individu ne fait aucun changement important dans son style de vie, "une réaction de survie à court terme se fait au détriment de la fonction à long terme", laquelle peut  causer des dommages permanents dans le cerveau, le corps et la psyché. Dès lors, des mécanismes mentaux nocifs se manifesteront durant les périodes les plus stressantes de la vie courante. 

Les mécanismes de survie prennent racine dans l’enfance

Ce qui différencie un individu d’un autre sont les apprentissages faits tout au long de son histoire personnelle et relationnelle. Les mécanismes de survie prennent racine dans l’enfance.


Il est évident que, dans l’enfance, l’individu n’a pas assez de connaissance pour choisir ses réactions. Le comportement et l’attitude adoptés pour faire face au stress ne sont donc pas le résultat d’un choix rationnel. Au contraire, c’est donc l’enfant en soi qui réagit. (Voir sur tou-tv: 30 vies: 23-10-12: Le directeur d’école a subi l'intimidation dans l'enfance: il réagit à un parent comme s’il avait 8 ans). 

L'estime de soi commence avec l'acceptation de soi
Apprendre à s'apprécier tels que nous sommes, connaître ses goûts, ses besoins, ses capacités et ses limites augmentent l'estime de soi. Comme le petit de l'humain est un être social, sa perception de lui-même se forge dès l'enfance au contact des autres: ses parents, ses amis  et la manière dont ils agiront avec lui auront une influence directe sur sa perception de lui-même et son estime de soi. Son sentiment d'avoir une valeur se développe davantage à l'adolescence. Rendu à l'âge adulte, l'addition de ses succès et de son environnement de travail, en famille, joueront un rôle important dans son estime de soi. 

Les mécanismes de la psychosomatique

Les mécanismes de la psychosomatique ont été élucidés par les recherches de Hans Hugo Bruno Selye, médecin et endocrinologue. Dans son étude du syndrome d'adaptation générale, Selye prétend que des facteurs nocifs, non-spécifiques, d'intensité suffisante, aboutissent à un déclenchement de processus dans les tissus et à la production de la première étape du syndrome, à savoir la réaction d'alarme. Cette étape peut être divisée en deux phases distinctes.

La première, la phase de choc, par exemple, lors d'un accident de la route, est caractérisée par des réflexes primitifs tels des mains moites, des muscles tendus et frémissants, de l'essoufflement, une diminution  du tonus musculaire et l'abaissement de la température du corps.

La deuxième est la phase de la réaction d’alarme : Selye postulait que si le trouble n'est pas trop accentué, le métabolisme stimule la décharge des hormones pour éviter la phase de la réaction d'alarme, c'est à dire la phase du contre-choc.

Dans la période de la réaction d'alarme, il y accroissement de l'activité et
augmentation du volume  de la corticosurrénale. L'involution rapide du thymus et des autres organes lymphatiques, ainsi que le renversement de la plupart des signes caractéristiques font partie de la phase de choc. Dans des conditions expérimentales spéciales, l'influence des agents nocifs peuvent causer une hypertension, une sclérose rénale, des lésions du myocarde, de l'arthrite.

La troisième est la phase de la résistance : On appelle ces changements les "troubles de l'adaptation". Quand le stimulus persiste, la phase du contre-choc se fraye le chemin à la phase du syndrome de l'adaptation de l'organisme, celle de la phase de résistance.

Participation du psychique et du physique

«Dans toute maladie, affirme le docteur Jean Lapierre, l'un des pionniers de la médecine psychosomatique au Québec, il y a participation du psychique et du physique.» Pour peu que le thérapeute ait le souci d'écouter et de comprendre (avec l'anamnèse), il constatera toujours qu'un certain nombre de faits dans la vie psychique du patient accompagnent sa maladie ».

Les symptômes induits par le stress

À ce moment, la plupart des lésions morphologiques observées dans la première phase disparaissent et la résistance au stimulus persistant atteint son maximum. Dès lors, on voit apparaître des symptômes induits par le stress. (Riley, 1981, p. 1101).

Stress en milieu de travail
Lors de situations intenses, comme dans un emploi exigeant, dans une scolarisation rigoureuse, la personne ressent un déséquilibre entre ce qui lui est demandé de faire et les ressources dont elle dispose pour y répondre. Ces situations ont des répercussions négatives sur le fonctionnement des individus (absentéisme, démotivation, inhibition de l'action …)


Stress dans la vie conjugale ou familial

Dans des relations difficiles, il faut, pour survivre, trouver un équilibre qui permet de fonctionner sous la pression au jour le jour. Quand on parle de stress, l'inhibition de l'action est dommageable pour l'organisme. Il s’agit donc d’agir pour libérer les stress accumulés.


Stress dans les cours d'école
Plusieurs enfants peuvent avoir vécu l’intimidation; les statistiques révèlent que 8% des élèves entre 12 et 19 ans subissent de l’intimidation au moins une fois par semaine. Ça brise le cœur de tout parent d’entendre son enfant se faire dire des énormités. Ce fut le cas pour la mère de Noémie 12 ans, «T’as une bouche pour sucer », « T’es grosse! », « T’as une face de pète » en plus de s’être faite niaiser sur un des réseaux sociaux. Ce n’est pas un événement isolé. Cela s’est répétée tous les jours de présence scolaire sur trois ans. Insultée, frappée, ridiculisée, collée contre un mur, Noémie ne sait pas se défendre devant autant de cruauté gratuite. Sa mère est dépassée et n’ose intervenir. Elle aussi a peur que ce soit pire après. Elle ne sait pas comment s’y prendre, ni à qui elle doit le dire.

L’activité physique sans changement aura peu de bénéfice 

Pratiquer une activité physique peut aider à libérer l’individu de son stress. Or, souvent la personne est en chute libre avec peu d’énergie. Afin de faire face, chacun doit sans cesse redéfinir les conséquences négatives de ne rien faire.  L'effet cumulatif d’un stress peut être dramatique. Sans changements de style de vie importants, "une réaction de survie à court terme peut se faire au détriment de la fonction à long terme" et en fin de compte, causer des dommages permanents dans nos cerveaux, nos corps et nos psychés.

Le stress prolongé est dommageable

Les ressources de notre système deviennent épuisées après un stress prolongé : fatigue, épuisement des surrénales, l’affaiblissement du système immunitaire.  La réponse au stress (on entend ici non-réponse, fuite ou sur-adaptation pour le contrer) provoque les organes à se décomposer. L'incapacité de faire face à l'agent stressant est grandement responsable des conséquences au stress. La défaillance sur la compétence immunitaire et la capacité à combattre les maladies dépend du ressort qu’on a pour demeurer dans des conditions de vie qui nous stressent. 

Les troubles de l'adaptation 

En résumé, l'idée de Selye est que l'organisme répond à une grande variété de chocs par un mécanisme physiologique de défense qui dépend principalement de l'intégrité de la corticosurrénale. Les troubles de l'adaptation apparaissent quand l'organisme décide de supporter les inconvénients de ses propres mesures de défense.

Mobiliser ses ressources pour décoder son  seuil de capacité 
Le client en thérapie sera convié à identifier et à mobiliser ses ressources pour décoder son  seuil de capacité le plus adapté à sa vie courante. Le but est de se retirer de la situation critique avant  que ce seuil ne soit atteint, soit en cherchant secours ou en mettant sa capacité d'auto-affirmation en action. Déclencher cette mobilisation permettra un retour à la normale.

Témoignage de Sonia:

« J’ai créé mon entreprise SYZ il y a plus de 20 ans. J’en suis la directrice. Mes problèmes ont débuté il y a environ cinq ans alors que des changements économiques m’ont amené à diminuer le nombre de membres du personnel. La restructuration imposée a soulevé des tensions dus à  l’intensification du travail pour ceux qui sont restés. La communication est devenue plus difficile et pendant bon nombre de mois les réunions d’équipe sont devenues des sources de stress pour tous. 
Au cours des années, ces problèmes se sont amplifiés, me laissant pantoise et exténuée. Mes symptômes m’ont fait penser que je devenais ménopausée : je ne dormais plus, je transpirais; des problèmes de peau sont apparus et ma vision a diminué réduisant ma capacité de définir les tâches de mes travailleurs. 
Les malaises se sont accumulés et les choses se sont détériorées progressivement. Au début, je prenais des somnifères pour dormir, ensuite, je me suis laissé guider par un médecin bienveillant et j’ai pris des antidépresseurs. De plus en plus incapables de gérer mon stress, après des mois où j’ai vivoté, je me suis résolue à demander l’aide du CLSC. On m’a mise sur une liste d’attente en attendant de voir un professionnel en gestion de stress. Mes symptômes devenaient incompréhensibles. Je ne digérais plus rien, je faisais des crises de panique, même les somnifères ne fonctionnaient plus.  
En désespoir de cause, je suis allé vers le privé. Trois mois de rendez-vous à la semaine m’ont redonné une marge de manœuvre non seulement dans mon entreprise mais dans ma vie en général. J’ai appris de nouvelles choses, je me suis laissée guider et je me suis donnée à fond. Le plan d’intervention était assez serré, j’ai tout fait en mon pouvoir pour y adhérer. Lorraine ne mettait pas de pression, c’est moi qui désirait aller mieux. Je m’en suis sortie et je me sens maintenant plus forte, plus outillée.   
Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés. 


dimanche 21 octobre 2012

La dépression: une demande importante de changement

Le changement pour exister autrement demain
Le changement et l’atteinte d’objectifs sérieux ne se font pas sans un engagement ferme, mais quand le terrain est finalement nettoyé, on a beaucoup d'obstacles pour le mettre de l'avant. L'engagement et la réussite du changement fait la promotion d'une confiance retrouvée, redonne du sens à l'individu en rendant accessible ses ressources naturelles qui sont les clés du succès pour un changement durable.

Le style de base des émotions provient de l'enfance
Nous apprenons tôt comment réagir à nos émotions dans l’enfance. C’est une réaction de survie normale et l’enjeu principal durant la période développementale. Le style de réactions que nous avons face aux émotions se modifie avec nos expériences, mais notre style de base demeure. Si l’expression des émotions n’était pas bien accueillie dans l’enfance par les parents, les éducateurs, les idées que nous avons sur le sujet sont probablement confuses.

Comme nous recevons ces leçons quand nous sommes très petits, nous en faisons l’expérience de façon répétitive et ces leçons se retrouvent validées dans le courant de notre vie par d’autres qui ont appris les mêmes leçons. Conséquemment, il est rare que nous questionnions la validité de ces informations.  

Une mauvaise gestion des émotions
Beaucoup de client(E)s en bureau privé sont référés par leur médecin et ils viennent en thérapie parce qu'ils/elles souffrent de « mauvais stress », c’est-à-dire, une gestion inadéquate ou inefficace de leurs émotions.

Le diagnostic de dépression pour un traitement approprié
Il est indispensable d’avoir un examen médical complet pour une évaluation des signes d'épuisement liés à la dépression. La rencontre avec le professionnel de la santé mentale permettra de déceler si le moral a suivi la dépression physique. L'inhibition de l'action fera l'objet de la recherche des effets de la dépression et le rétablissement de l'équilibre nerveux sera le but du traitement en thérapie du tunnel.

Les milieux de travail sont un microcosme du monde familial
Les milieux de travail sont un microcosme du monde familial, ce qui veut dire que parmi les patrons, les cadres et les collègues se retrouvent des personnes avec de forts caractères et des comportements visant à satisfaire les besoins de l'organisation. Plus la structure est grosse, plus il y a de risques que les relations soient difficiles.

Plusieurs réactions émotionnelles peuvent être stimulées par de mauvaises conditions de travail. De même, une vie quotidienne remplie de frustrations ou par des deuils qui s’imposent déclencheront des réactions émotionnelles de stress.

La nécessité des émotions pour connaître ses besoins
Les émotions correspondent à ce que nous éprouvons et ce sont des réactions importantes pour notre communication. L’ensemble des émotions que nous ressentons est normal et elles nous permettent de nous adapter au mieux à ce que nous rencontrons. Cela démontre simplement que les choses ont un impact sur nous.

L’interprétation de ce qui nous arrive cause le malaise
L’émotion elle-même est rarement inconfortable : c’est le jugement ou l'interprétation donnés à l’émotion qui cause l’inconfort. Or, pour des motifs difficiles à expliquer, des personnes ont appris à les nier.

Ne pas s'exprimer équivaut à maintenir le statu quo
Par contre, certaines personnes se maintiendront dans le statu quo par peur du changement. Quand on ne s’affirme pas pour défendre ses droits et ses intérêts, en respectant trop la position de l’autre, on peut finir par ne plus savoir son propre point de vue. La peur du changement déclenche toute sorte d’émotions, dont souvent la dépression.

Matérialisme et individualisme
La vie stressante, les conditions de travail dévalorisantes, le poids des responsabilités dans un contexte de « matérialisme » et d'individualisme » au détriment de l’esprit de communauté sont des symptômes de plus en plus présents dans notre société occidentale.

Des sentiments qui expriment que nos droits sont niés
De nombreux sentiments d’irritation, d’énervement, d’exaspération suite à des violences verbales ou physiques sont des signaux dignes d’écoute. Ces réactions peuvent indiquer que nous sommes blessés, que nos droits sont violés et que nos besoins ne sont pas remplis ou encore que nous avons besoin d'un changement important.

Plusieurs personnes désapprouvent l'expression des émotions
La société dans laquelle nous évoluons décourage souvent l’expression des émotions et des sentiments. De plus en plus, nous avons tendance à nous dire que pour le faire il faut être entouré par des personnes qui les acceptent. Dès que l'on se révèle facilement, c’est suspect, irrationnel et pire. Si on ne le fait pas, on nous perçoit comme étant forts, résilients et les deux pieds sur terre. À travers les messages que nous recevons de la société, certaines personnes en viennent à craindre leurs émotions. La désapprobation vient stopper l’échange à ce niveau. Au contraire, les exprimer nous nous donne la chance de maturer.

La nécessité du changement
L’émergence des émotions fortes signale la nécessité d’un changement. Lorsque la personne est sollicitée de l’intérieur aussi fortement, c’est pour amorcer un branle-bas de combat. Cette partie du Soi cherche à se dire.

Pourquoi a-t-on peur de se remettre en question quand on éprouve des émotions? Pourtant, on ne remettrait pas en question ses sensations de soif ou d’un mal de tête.

La première étape consiste à se reconnaître le droit de changer
Apprendre à s'apprécier tels que nous sommes, connaître ses goûts, ses besoins, ses capacités et ses limites augmentent l'estime de soi.

Le sentiment d’avoir une valeur en soi
Comme le petit de l'humain est un être social, sa perception de lui-même se forge dès l'enfance au contact des autres: ses parents, ses amis  et la manière dont ils agiront avec lui auront une influence directe sur sa perception de lui-même et son estime de soi. Le sentiment d'avoir une valeur se développe davantage à l'adolescence alors que l’on demande l’autonomie, le droit de parole et de prendre une place dans la société. Rendu à l'âge adulte, l'addition de ses succès et de son environnement de travail, en famille, jouera un rôle important dans son estime de soi.

La dépression se conçoit et s’exprime de manière variable pour chaque personne
La dépression comme maladie atteint l’homme, non un organe. Mais généralement, le comportement dépressif fait que tout travail devient difficile, pesant, désorganisé, renforçant le sentiment d’incapacité. L’inhibition de l’action affecte tous les organes quand la personne est en dépression.

L’incapacité d’agir
L’anxiété s’installe et dissimule mal une incapacité à agir de manière efficace. Le vide dans la tête, les ruminations du déprimé, l’incapacité du déprimé à vraiment ressentir ses sentiments et/ou son hypersensibilité colorent toutes choses en les rendant tristes et négatives. Son impuissance à répondre aux événements ou à prendre une décision le rend inapte à prendre le contrôle de soi tant nécessaire aux actions de tous les jours.

La santé physique et la santé mentale sont affectées
Incapable d’imaginer une amélioration de son état, le déprimé n’envisage pas d’avenir. À force d'attendre pour se faire traiter, l’image actuelle projetée sur l’avenir est colorée de son désespoir. Autant sa santé physique que sa santé mentale en sont affectés.

Le symptôme somatique
Le symptôme somatique est un compromis dans la recherche d’une solution. Mécanisme de défense par excellence, il sert à diminuer la tension anxieuse interne.

 « L'épreuve de la réalité est ainsi évitée puisque le symptôme corporel se substitue à une représentation (image, idée, souvenir), lorsque les éléments refoulés, alimentés du dedans par les poussées instinctuelles ou réactivés du dehors par les situations, les événements actuels, tendent à réapparaître au niveau conscient ».

Frapper à la bonne porte pour se faire aider
Frapper à la bonne porte pour être accompagné fera partie d’un effort à fournir afin d’obtenir un traitement approprié. Ce travail de lucidité et de cohérence offrira une compréhension des facteurs de déclenchement et l’accompagnement apportera une aide efficace pour modifier les trois dimensions perturbées: émotions, cognitions et comportement.

Devenir plus autonome peut déclencher de l’anxiété
Il est normal que l’anxiété de séparation soit à l’œuvre dès que l’on commence à devenir plus autonome,  plus en position d’égalité, même à envisager d’affirmer davantage son individualité. Cela traduit souvent la dépendance que nous entretenions envers l’autre et fait la démonstration du manque de connaissance de soi. Mais dès que l’on réussit, l’angoisse diminue ou même s’envole.

Plusieurs raisons de garder le silence sur son vécu émotif
Malheureusement plusieurs résisteront à l’appel d’un changement par insécurité et demeureront silencieux sur leur vécu émotif pour éviter d’être pris à partie, pour ne pas nuire à une relation existante, pour ne pas remettre en question un conflit existant et pour ne pas perdre un travail même s'il ne correspond plus à nos aspirations. C’est le début d’un cycle qui se perpétue.

Le stress déclenche la perte des compétences
Plusieurs diront que, dans le passé, l’expression d’émotions et de sentiments a augmenté les tensions et que ce n’était pas efficace. À l’évidence, une personne qui communique peu ses états d’âme alternera sans doute entre la soumission silencieuse et l’accusation stérile pour gérer des conflits. Il n’est pas rare que, quand le stress s’installe, la perte de compétences sera accompagnée de diarrhées, de rhumes, de migraines.

La dépression peut ressembler à un deuil
La dépression peut offrir une ressemblance avec un deuil (tristesse durable et continue, ralentissement intellectuel, absence de tout plaisir, troubles du sommeil). La possibilité d’un manque d’affection accompagné de doutes, de regrets, de remises en question va parfois se manifester par des demandes affectives dévorantes.

Changer le schéma de ses relations demande courage et des travaux pratiques pour tester sa capacité à adopter de nouveaux comportements.

Reconnecter avec soi-même
L'estime de soi commence avec la connaissance de soi et l'acceptation de soi. Apprendre à s'apprécier tels que nous sommes, connaître ses goûts, ses besoins, ses capacités et ses limites augmentent l'estime de soi. Comme le petit de l'humain est un être social, sa perception de lui-même se forge dès l'enfance au contact des autres: ses parents, ses amis  et la manière dont ils agiront avec lui auront une influence directe sur sa perception de lui-même et son estime de soi. Son sentiment d'avoir une valeur se développe davantage à l'adolescence. Rendu à l'âge adulte, l'addition de ses succès et de son environnement de travail, en famille, joueront un rôle important dans son estime de soi.

Témoignage de Sonia :
« J’ai créé entreprise SYZ il y a plus de 20 ans. J’en suis la directrice. Mes problèmes ont débuté il y a environ cinq ans alors que des changements économiques m’ont amené à diminuer le nombre des membres du personnel à une équipe plus restreinte. La restructuration imposée a soulevé des tensions dus à  l’intensification du travail pour ceux qui sont restés. La communication est devenue plus difficile et pendant bon nombre de mois les réunions d’équipe sont devenues des sources de stress pour tous. Au cours des années, ces problèmes se sont amplifiés, me laissant pantoise et exténuée. Mes symptômes m’ont fait penser que je devenais ménopausée : je ne dormais plus, je transpirais; des problèmes de peau sont apparus et ma vision a diminué réduisant ma capacité de définir les tâches de mes travailleurs. Les malaises se sont accumulés et les choses se sont détériorées progressivement. Au début, je prenais des somnifères pour dormir, ensuite, je me suis laissé guider par un médecin bienveillant et j’ai pris des antidépresseurs. De plus en plus incapable de gérer mon stress, après des mois où j’ai vivoté, je me suis résolue à demander l’aide du CLSC. On m’a mise sur une liste d’attente en attendant de voir un professionnel en gestion de stress. Mes symptômes devenaient incompréhensibles. Je ne digérais plus rien, je faisais des crises de panique, même les somnifères ne fonctionnaient plus.  En désespoir de cause, je suis allé vers le privé.

Trois mois de rendez-vous à la semaine m’ont redonné une marge de manœuvre non seulement dans mon entreprise mais dans ma vie en général. J’ai appris de nouvelles choses, je me suis laissé guider et je me suis donnée à fond. Le plan d’intervention était assez serré, j’ai tout fait en mon pouvoir pour y adhérer. Lorraine ne mettait pas de pression, c’est moi qui souhaitait aller mieux. Je m’en suis sortie et je me sens maintenant plus forte, plus outillée.      

Témoignage d'Annick
J’ai vécu plus de 20 ans avec Salomon. Au début, nous étions comme tous les couples, mais un jour, j’ai su que nous avions traversé une espèce de frontière. Quand il disait blanc, je devais dire blanc…pas toujours de manière aussi franche, mais il fallait que je me range de son bord. Je n’ai pas discuté, j’ai compris que parmi les enjeux de notre relation, il y avait ce rapport de force entre nous deux.
Lorsque je prenais le risque d’exprimer le fond de ma pensée, Salomon révélait des aspects de moi dont je ne voulais pas parlé. Cela m’indignait mais je savais bien que d’en parler aurait amené d’autres conflits. En conséquence, je me suis bornée à endosser ce qu’il disait; ainsi, nous gardions la paix.
Depuis notre séparation, j’ai essayé de me rebâtir mais je ne savais pas qui j’étais. Je me cherchais et ma dépression me rendait d’autant plus vulnérable que je croyais que j’étais vraiment nulle. J’avais peur de faire de scènes inutiles, pour arriver toujours à la même impasse. Les querelles devant les enfants menaient toujours vers le même résultat final : je choisissais de m'éteindre.
Je ne peux pas parler pour Salomon, mais pour moi, le prix à payer, c'est une forme d'indifférence intérieure. Je ne souffrais plus. J’étais au neutre. En fait, c’était comme si je devenais  psychologiquement ou émotivement morte! Cette perte de soi, c'est la démission, avec la nostalgie ou l'amertume qui suivaient de près. En dedans, je mourrais. Plutôt que de continuer à ressentir la colère qui montait pour briser le cercle vicieux, je l'étouffais et je m’étouffais.
Si je suis mon cheminement, plusieurs maux accaparaient mon attention: dépression, angoisse, phobies, stress, migraines, maux de dos. Au lieu de faire face et de prendre des décisions qui s’imposaient depuis un temps, j’ai fui et j’ai tourné en rond en développant toute sorte d’intérêts qui me distrayaient. Je m’étourdissais pour ne pas faire ce qui demandait d’être fait. J’en ai payé le prix fort. Les sentiments et les émotions, transformés en symptômes ont fini par empirer  la situation. J’ai dû mettre du temps pour me soigner occasionnant encore un délai dans ma situation qui ne s’améliorait pas. Je ne faisais que m’enliser car je ne voulais pas comprendre que j’étais ma propre ennemie. Il s’en est fallu de peu pour que je mette fin à mes jours : mes enfants m’ont servi de boussole pour reconnaître les indices majeurs de mon malaise grandissant. Ils ont mis des mots sur mes crises de panique qui reflétaient les leurs et finalement, j’ai compris qu’il fallait briser le cercle vicieux. Ma thérapie m’a redonné MOI. 

Témoignage de Richard A.
Je suis urgentologue dans un hôpital régional. Mon travail consiste à stabiliser les malades rapidement pour que l’unité des soins intensifs prenne le relais. C’est un métier exigent.

Un jour j’ai pris conscience que j’étais complètement exténué. Des malaises et trente livres en moins, des symptômes de dépression, je me suis retrouvé médicamenté pour contrôler mon anxiété. Mentalement, ce fut l’enfer.


Deux ans plus tard, après ma thérapie du tunnel de 5 mois une fois semaine, je suis rétabli. D’une part, je connais mieux mes limites, j’ai beaucoup appris sur moi et je connais maintenant mon talon d’Achille. Je serai probablement toujours un « aidant » mais j’ai compris que je m’étais rendu là parce que je n’écoutais pas les signaux que m’envoyait mon corps. 

Mon autonomie émotionnelle ne m’empêche pas d’être disponible mais je ne suis plus disposé à perdre mon équilibre.

Merci pour ton écoute et ta disponibilité,
Richard A.



Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.


lundi 15 octobre 2012

L'intimidation laisse des traces sur l'estime de soi

L'actualité en parle tous les jours
Cinq jeunes filles-femmes se sont enlevées la vie dans la région de Québec depuis un an. Le sujet de l’intimidation revient régulièrement dans les journaux. Chez nous, il y a eu Marjorie Raymond, dans la province voisine en Ontario, un enfant de 11 ans Mitchell Wilson et Jamie  Hubley. Maintenant en Colombie-Britannique, Amanda Todd, une toute jeune fille, s’est enlevée la vie dernièrement.


La mère éplorée de Marjorie Raymond livre un poignant témoignage et implore les autorités scolaires à payer attention aux signaux de détresse de leurs élèves. Il ne faut surtout pas traiter ça comme un caprice!



Des communautés québécoises font de grands efforts pour contrer la violence et l'intimidation.   


L'univers féminin, pour la majorité des femmes cégépiennes, semble se résumer à l’apparence physique pour la séduction et à la sexualité pour répondre aux normes des pairs. On se doute bien que, si on n'est ni belle, ni sexy, cela donne l'occasion à certains de dire des méchancetés qui finissent par gruger l'estime de soi.


Des élèves entre 12 et 19 ans subissent de l’intimidation au moins une fois par semaine
Quand j’entends de telles nouvelles, je pense à ces enfants, à mes petits-enfants aussi qui peuvent aussi avoir vécu l’intimidation, alors que  les statistiques révèlent que 8% des élèves entre 12 et 19 ans subissent de l’intimidation au moins une fois par semaine. Quel stress! C'est ignoble pour des humains. Ça brise le cœur de tout parent d’entendre son enfant se faire dire des énormités. Ce fut le cas pour la mère de Noémie, 12 ans, «T’as une bouche pour sucer », « T’es grosse! », « T’as une face de pète » en plus de s’être faite niaiser sur un des réseaux sociaux. Ce n’est pas un événement isolé. Cela s’est répétée tous les jours de présence scolaire sur trois ans. 


Cruauté gratuite
Insultée, frappée, ridiculisée, collée contre un mur, Noémie ne sait pas se défendre devant autant de cruauté gratuite. Sa mère est dépassée et n’ose intervenir. Elle aussi a peur que ce soit pire après. Elle ne sait pas comment s’y prendre, ni à qui elle doit le dire.

La sécurité menacée doit être reçue 
L'entrée dans le système scolaire en bas-âge n'est pas sans embûche. Bien sûr, il y a taquinerie et il y a taquinerie. C'est en bas-âge que les jeunes enfants ont besoin de savoir que des gens vont les écouter et les croire quand ils vivent des incidents malheureux. 



Une jeune connaissance dit que suite à l'intimidation vécue à l'école, elle doit se faire mal pour arriver à se sentir. Pour cette jeune personne, l'auto-mutilation est une conséquence du manque d'écoute affective. Elle se coupe de ses émotions.


Une émission télévisée, 30 vies, en fait état

On l’a entendu : des jeunes, pour éviter d’être écœurés (voir 30 vies) deviennent eux-mêmes des intimidateurs. Ils rabaissent un autre à leur tour pour ne pas être sujets au même traitement. Certains se taisent et restent seuls pris avec leur drame. Parmi les symptômes du stress post-traumatique dû aux actes d'intimidation et de violence, la dépression devient palpable quand l'intimidé commence à s’isoler et à fuir des occasions de rencontre avec d’autres. La plupart des jeunes ne songerait jamais à faire mal à un autre délibérément, ni à le rendre malheureux, mais  le simple fait que certains jeunes soient plus vulnérables les incitent à en profiter.


Le soi, un cadre vide sans intention
Dans le courant de la vie, le soi est une construction péniblement perfectionnée. À son début, ce cadre vide se remplit sans intention pour en faire une configuration plus mobile avec des transformations toutes en possibilités. Plus tard, l'individu fixera par convention celles qu'il veut et/ou celles dont il ne peut plus se défaire, mais en tout temps, avec les bons outils, sa construction peut être modifiée.  

Des actions à entreprendre   
Certaines actions ont été entreprises par notre société. Il y a quelque temps, le Québec a déposé le projet de loi #56 pour obliger les écoles à intervenir dans les cas d’intimidation. Un réalisateur américain a consacré un documentaire intitulé The Bully Project  pour contrer le phénomène (thebullyproject.com).


Se sentir coupable de se faire intimider
Pour l'avoir entendu dans ma salle de thérapie, même quand un autre est en faute, les victimes se sentent parfois responsables d'avoir provoqué la violence dont ils sont victimes. C’est dire à quel point ils ont perdu le sens de leur propre valeur. L’intimidation détruit la confiance en soi et l’équilibre affectif du jeune. 



Le premier pas est de croire les jeunes
Les jeunes ont besoin de savoir que des gens vont les écouter et les croire quand ils vivent des incidents malheureux. Bien des adultes qui ont vécu l’intimidation ont enfoui les émotions trop pénibles à supporter, d’autres ont développé des symptômes d’anxiété et se sont refermés sur eux-mêmes. Certains se sont auto mutilés, peut-être, dans une tentative d’attirer l’attention de leurs parents et des adultes de leur vie. Ils voulaient sans doute que leurs comportements soient remarqués, mais ils avaient peur d’en parler parce que cela risquait d’augmenter les sévices.


Les parents peuvent reconnaître les signaux
Pour des parents, il sera utile de reconnaître  les signes physiques et les impacts émotionnels des conséquences de l’intimidation. Si votre enfant auparavant ouvert devient cachottier, sournois, peureux, posez discrètement des questions et continuez d’observer ses comportements. Même s’il n'admet rien, ses non-dits révèlent que quelque chose se passe. L’important, c’est de pouvoir en parler, être crû, et décrier les faits et au besoin, lui apporter de l'aide.


L'estime de soi commence avec la connaissance de soi et l'acceptation de soi
Apprendre à s'apprécier tels que noussommes, connaître ses goûts, ses besoins, ses capacités et ses limites augmentent l'estime de soi. Comme le petit de l'humain est un être social, sa perception de lui-même se forge dès l'enfance au contact des autres: ses parents, ses amis  et la manière dont ils agiront avec lui auront une influence directe sur sa perception de lui-même et son estime de soi. Son sentiment d'avoir une valeur se développe davantage à l'adolescence. Rendu à l'âge adulte, l'addition de ses succès et de son environnement de travail, en famille, joueront un rôle important dans son estime de soi. 

Les conséquences de l'intimidation
Les traces de la violence par intimidation sur l’affirmation suivent la  personne qui l’a vécue au-delà du parcours scolaire. La dépression fait souvent partie de ce trajet : l’isolement, le manque de soutien émotionnel et son refus, le stress, le sentiment de perte de territoire sont des aspects révélés durant la démarche du récit de vie émotionnel. Une des conséquences reconnues est la tendance à trop se conformer aux attentes de leur milieu. Les personnes atteintes dans leur estime de soi à cause de l’intimidation prennent peu de risques personnels, ne se tenant pas debout pour défendre ce qui est important pour eux. Parfois, ils deviennent même ami avec l'agresseur pour diminuer l'impact des agressions sur leur image d'eux-mêmes.



L’intimidation génère un énorme stress et une détresse émotionnelle

Souvent, ils ont appris à mentir et à cacher leurs vrais sentiments. Un jeune qui vit de l’intimidation vit un énorme stress et une détresse émotionnelle qui peut se manifester comme un traumatisme. Cette violence affecte l’estime de soi et la confiance en autrui parce que c’est une menace à l’intégrité émotionnelle. L’intimidation peut avoir des effets dévastateurs, non seulement pendant l’enfance et l’adolescence, mais pour toute la vie entières comme le signalent plusieurs. Tous n’ont pas fait de tentatives de suicide, mais plusieurs y ont pensé. Toutefois, chaque personne a déclaré avoir été en dépression pendant une bonne partie de leur vie.

L'espoir réside dans la parole et dans la guérison des souvenirs dans une thérapie des profondeurs. On peut s'en sortir et regagner son estime de soi. La méthode de la thérapie du tunnel dépiste les refoulements, les complexes et les souvenirs douloureux pour reconstruire graduellement la personnalité. 



TÉMOIGNAGE
« Mon tortionnaire m’a fait jurer de ne rien dire promettant qu'il me ferait encore plus de tort. Je me faisais accroire que cela cesserait bientôt, mais ça a duré pendant tout mon primaire ».

« Quand je ne ramenais pas assez d’argent à mon abuseur, je me faisais battre et je subissais les railleries de ses amis. On m’humiliait avec des noms. Je ne savais pas vers qui me tourner ».

« Je me suis sentie tellement abandonnée, mes prétendues amies devaient avoir peur que ça leur arrive, elles m’ont lâché ».

« Je me grattais au sang. Le médecin n’a pas été consulté. Dans ma famille, on a crû que je faisais de l’eczéma comme plusieurs tantes de la famille de ma mère. Mon agresseur a cessé de me tourmenter quand il est parti pour le secondaire ».

« Quand j’ai finalement raconté des choses qui s’étaient passés à ma thérapeutes, j’ai réalisé combien j’avais honte d’avoir été la cible d’un tel déséquilibré. En quelque part, je me pensais responsable de ses actions et j’avais de la difficulté à ne pas croire que j’exagérais ».

Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.



vendredi 12 octobre 2012

Votre mère était-elle narcissique?

Chacun porte en soi une histoire
Maman...un tout petit mot que chacun prononce un nombre incalculable de fois. La relation à sa mère est certainement l'une des plus intenses que l'on connaît tout au long de notre vie et cette relation façonne qui nous sommes pour le reste de nos jours.

Tous les enfants ont une mère. Dans ce texte sur la « mère narcissique », certaines femmes reconnaîtront leur mère. Des femmes ne trouveront pas les mots pour  la décrire et certaines autres femmes refuseront de le faire sous peine de s’attaquer au « mythe fabuleux » de la mère. On dira que maman était princesse, que tout se rapportait à elle, qu’elle agissait en enfant gâtée, qu’elle se considérait le centre du monde, qu’elle était dans son monde. 


De tout temps, dans chaque famille, les enfants et les adolescents sont assujettis aux représentations dominantes des adultes, dont la mère, qui exerce l’autorité sur eux. 

Parlant de leurs relations normales pour certaines et toxiques pour d’autres avec leurs mères, les filles énoncent des modèles différenciés auxquels elles ont adhéré pour se représenter différentes façons de se vivre comme femme. L'identité de femme n'allant pas de soi, elle est transmise. Le pas de la différentiation passe par l'identification à la mère: on épousera ou on tentera de se distinguer à tout prix de cette identification.


Une mère narcissique n'agit pas comme une mère
"Une mère qui n'établit pas de contact affectif, soit parce qu'elle est déprimée, soit parce qu'elle est psychotique, soit parce qu'elle est sans désir met son enfant dans une situation de solitude absolue"(1). 

La définition de "narcissisme"

Le terme “narcissique” est souvent utilisé pour décrire des sujets humains « près de leur nombril » égocentriques. Le narcissique manque d’empathie et, contrairement à ce que l’on peut penser, il  n’a pas un sens très clair de son identité. Le semblant de « confiance en soi » ne vise qu’à attirer le regard sur soi pour ne pas disparaître.

Lui-même, issu d’un parentage inadéquat, soit à cause de maladie mentale ou d’une déficience émotionnelle, ne peut remplir un rôle de parent, "adapté" à son enfant. Contrairement à de l’affirmation, toute intervention avec ses enfants ou avec d’autres personnes est une quête. Pour le « narcissique », chaque personne rencontrée est un miroir dans lequel il cherche sa propre réflexion. Grandiosité, distorsion de la réalité, mais surtout un manque d’empathie sont des caractéristiques du trouble de la personnalité narcissique.

Les histoires de mères dysfonctionnelles abondent

Une cliente raconte que sa mère était une telle mère, traitant sa fille comme une extension d’elle-même, envahissant constamment ses frontières psychiques. Durant son enfance, sa mère agissait comme si Juliette devait être une copie conforme, un double d’elle-même, jugeant ses comportements  sévèrement,  s’imaginant être elle-même jugée. Elle projetait  sur sa fille ses propres problèmes de féminité, de séduction, d’apparence physique (poids, grandeur, peau) aussi bien que ses succès relationnels et sa carrière. Sa fille a senti la compétition, la jalousie, en particulier quand elle avait du succès et rayonnait. Sa mère se transposait parfois en ennemie (Revoir les films Gypsy, Terms of Endearment).

Selon la perception de sa fille, les sentiments de la mère étaient toujours plus importants que ceux de sa fille. Dissociée de ses émotions, cette mère était incapable de ressentir la peine, parfois la détresse qu’elle causait à sa fille.

Des types de mères dysfonctionnelles
Des mères entretiennent un « climat incestueux » -des gestes, des attitudes, des mots à double-sens- provoquent un malaise et des sentiments de confusion et d’angoisse diffuse avec leurs garçons, mais aussi parfois avec leurs filles.

L’érotisation de la relation donnera lieu à des sentiments teintés de sexualité, parfois de façon inconsciente. Des clients adultes témoignent que leurs mères jouaient de coquetterie avec eux/elles à l’adolescence, essayant des vêtements devant eux et cherchant manifestement à provoquer chez lui un " émoi " qui les " érotisait. Suite à ce climat incestueux, il sera difficile, plus tard, de légitimer l’abus et la victimisation justifiée.

Le système familial malsain fausse les repères
L’intensité du désordre a un large spectre. Plusieurs reconnaîtront une certaine tendance dans leurs liens filiaux, le plus souvent avec le parent du même sexe, mais parfois avec le parent de sexe opposé. Le système familial malsain,  au moment de l’enfance et/ou l’adolescence, fausse les repères et contamine l'humeur ou la personnalité.

Les conséquences sur l'individu
Personne ne désire une mère qui trouve le moyen d’être toujours en compétition dans tout. En dépression depuis de nombreuses années, Stéphanie désirait recadrer son vécu avec sa mère. Elle aurait aimé en parler avec elle, mais c’était impossible. Les différentes tentatives pour y arriver déclenchaient le même piège que durant l’enfance.

Se bâtir sans se blesser dans le cas de Stéphanie peut impliquer des décisions difficiles comme un éloignement de la relation pour un temps.


L'internalisation des jugements maternels 

Les reproches constants, la banalisation des sentiments et des émotions, l’absence de compassion et l’inquiétude quant aux regards des voisins, a fait que pendant plusieurs années, Stéphanie s’est dissociée de ses propres émotions et sentiments n’y ayant pas droit.

Les conséquences sur les filles des mères

Parmi bien d’autres jeunes femmes élevées par des mères égocentriques ou souffrant de maladies mentales, ces jeunes femmes sont performantes, jamais satisfaites ou heureuses de leurs succès. Elles s’auto-sabotent avec des dépendances sérieuses et des relations de co-dépendance. Elles sont trop conscientes d’elles-mêmes et font preuve de perfectionnisme. Souvent incapables d’affection inconditionnelle, elles ont l’impression de devoir en mettre pour vivre des relations aimantes. Elles sont souvent aux prises avec la compensation dans leurs interactions.

L’individuation pour un attachement non-basé sur la dépendance
Ayant internalisé les jugements maternels, en réaction pour ou contre, ces femmes doivent apprendre à s’accepter et à s’aimer comme leurs mères auraient dû les aimer. Des mères fusionnelles font la promotion d’un attachement basé sur la dépendance. L’individuation n’est alors pas possible : la pensée et des positions différentes ne sont pas reçues comme étant acceptables. Chaque membre sera encouragé à avoir aura  un besoin fondamental de  dépendance sur l’autre pour se sentir sécurisé.

Le travail de deuil pour apprendre à se materner
Pour tous ces parcours, ce lègue se terminera lors d’une démarche en récit de vie. Le sentiment de perte, le deuil de ce qui aurait pu être…

Mère de famille d’une petite fille qui n’est pas encore à l’école, Stéphanie a la hantise d’être comme sa mère narcissique. Si elle peut se réparer, elle fera tout en son possible pour dépasser cet aspect, ne pouvant  plus l'ignorer dans son parcours personnel.

Le travail de deuil permettra d’accepter d’avoir besoin de maternage à n’importe quel âge. Il sera nécessaire de développer la capacité de SE materner, avant de devenir plus saine, plus autonome, une vraie partenaire dans une relation, une amie et une mère aimante-et le faire tout en se séparant de sa mère d’origine pour qu’elle ne puisse plus lui faire de mal. C’est un processus qui prend un temps: avec l'aide de son intervenante, elle apprendra ce qu'elle doit faire pour se materner.

L'impuissance apprise
En guérir demande un retour vers l’impuissance apprise, à la faiblesse, au déni et à l’humour utilisée pour banaliser la souffrance au lieu de vivre ses sentiments et ses émotions qui ne sont pas attrayants.

Les filles de mères narcissiques ont tendance à s’accrocher dans le processus de deuil, surtout parce qu’elles ont appris à cacher leurs sentiments et à se mettre un sourire dans leur jolie figure. Souvent, elles sont en déni et ne comprennent pas leurs patterns de modélisation et les problèmes déclenchés par le manque d’amour maternel.

Quand elles consultent, ce sont pour des problèmes de parentalité, pour leurs problèmes dans les relations intimes amoureuses avec le sentiment de se maintenir dans une position de sujétion, pour leur auto-sabotage et le perfectionnisme qui les rendent malheureuses intérieurement.

Bâtir son identité avec l'estime de soi
Plus Stéphanie deviendra saine, plus elle bâtira sa propre identité et travaillera sur son estime d’elle-même, plus elle sera attirée par des personnes de même niveau émotionnel. En augmentant son sens de sécurité intérieure, elle interagira différemment avec ses anciennes relations, aura de meilleures frontières et deviendra moins dépendante.

Arrivée à l’authenticité et avoir ses propres valeurs est important pour défaire les messages reçus durant toute une vie. Cela vient à travers l’acceptation et l’amour de soi sans exagération, et la compassion pour soi, mais aussi pour sa mère. Mais certaines mères sont vraiment trop toxiques et les filles doivent couper le contact avec elles.

Une analogie pour décrire ce travail
J’utilise l’image d’un arbre pour décrire ce qu’est une guérison. (Voir la page couverture de mon premier livre : De l’ombre à la lumière : la guérison par un récit de vie émotionnel ISBN : 978-2-981037-305).

Pour poursuivre l’analogie, l’arbre, c’est vous-même, le tronc est votre développement. L’écorce est marquée de cicatrices qui ne disparaîtront jamais. La thérapie fera en sorte que les cicatrices deviennent une partie de soi. En guérir signifie que les cicatrices sont des rappels du prix à payer pour ne pas s’entreprendre afin de ne pas répéter la trame originale.

Bibliographie

(1) Grenier Louise Les violences de l'autre: faire parler les silences de son histoire, Édition Québecor, 2008.


Bonjour à toutes, à tous,
Plusieurs de vous connaissez mon intérêt pour le peuple Inuit. J’ai finalement complété mon dernier livre sur mon expérience au sein des Inuits. Je dis « finalement » parce que j’ai d’abord commencé par écrire une diatribe sérieuse sur mon vécu au sein d’une organisation, que j’ai ensuite « allégée » en écrivant un roman du point de vue d’une jeune Inuit. Il n’est pas encore publié, mais j’espère avoir terminé sa révision pour juillet 2013.

Comme de raison, « écrire » est une bonne dépendance dont je ne peux plus me passer. Alors, ma tête et mon cœur cherchaient  un autre sujet pour recommencer le processus de création d'un autre livre. EURÉKA! Une nuit, le titre m’est apparu en rêve et j’ai su immédiatement que je tenais mon inspiration du titre suivant : HISTOIRES DE FILLES (sit-com québécoise).

Je me suis levée en pleine nuit pour voir quel serait mon cursus sur les relations mère-fille car cela fait partie de l’équation.

Alors, le but de cette lettre est de faire une demande assez simple. Je cherche des filles québécoises: elles peuvent ou non avoir des enfants, mais doivent être majeures, avoir un certain degré d’introspection et vouloir s’exprimer sur le sujet de leur relation à leur mère, quelle qu’elle soit. C'est un projet d'été alors j'espère les filles au rendez-vous!

Pour des raisons d’édition, le livre sur le sujet sera rédigé dans les deux langues, donc, il serait avantageux  pour elles et pour moi qu’elles s’expriment dans les deux langues. Toutefois la connaissance de l’anglais ou du français ne doit pas représenter un obstacle à participer au « récit de vie » sur le sujet.

Dans un premier temps, je veux converser avec les filles, les rencontrer physiquement pour leur soumettre ma vision de ce livre. Il y aura une « orientation » pour présenter un canevas d’écriture afin que les textes comportent un format suffisamment semblable pour une lecture fluide.

C’est un sujet qui me fascine, j’espère qu’il en tentera d’autres.

Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.