L'actualité en parle tous les jours
Cinq jeunes filles-femmes se sont enlevées
la vie dans la région de Québec depuis un an. Le
sujet de l’intimidation revient régulièrement dans les journaux. Chez nous, il
y a eu Marjorie Raymond, dans la province voisine en Ontario, un
enfant de 11 ans Mitchell Wilson et Jamie Hubley.
Maintenant en Colombie-Britannique, Amanda Todd, une toute jeune
fille, s’est enlevée la vie dernièrement.
La mère éplorée de Marjorie Raymond livre un poignant témoignage et implore les
autorités scolaires à payer attention aux signaux de détresse de leurs élèves.
Il ne faut surtout pas traiter ça comme un caprice!
Des communautés québécoises font de grands
efforts pour contrer la violence et l'intimidation.
L'univers féminin, pour la majorité des femmes cégépiennes, semble se résumer à
l’apparence physique pour la séduction et à la sexualité pour répondre aux
normes des pairs. On se doute bien que, si on n'est ni belle, ni sexy, cela
donne l'occasion à certains de dire des méchancetés qui finissent par gruger
l'estime de soi.
Des élèves
entre 12 et 19 ans subissent de l’intimidation au moins une fois par
semaine
Quand j’entends de telles nouvelles, je
pense à ces enfants, à mes petits-enfants aussi qui peuvent aussi avoir vécu
l’intimidation, alors que les statistiques révèlent que 8% des
élèves entre 12 et 19 ans subissent de l’intimidation au moins une fois
par semaine. Quel stress! C'est ignoble pour des humains. Ça brise le cœur de
tout parent d’entendre son enfant se faire dire des énormités. Ce fut
le cas pour la mère de Noémie, 12 ans, «T’as une bouche pour
sucer », « T’es grosse! », « T’as une face de
pète » en plus de s’être
faite niaiser sur un des réseaux sociaux. Ce n’est pas un événement isolé.
Cela s’est répétée tous les jours de présence scolaire sur trois
ans.
Cruauté gratuite
Insultée, frappée, ridiculisée, collée
contre un mur, Noémie ne sait pas se défendre devant autant de cruauté
gratuite. Sa mère est dépassée et n’ose intervenir. Elle aussi a peur que
ce soit pire après. Elle ne sait pas comment s’y prendre, ni à qui elle
doit le dire.
La sécurité menacée doit être reçue
L'entrée dans le système scolaire en
bas-âge n'est pas sans embûche. Bien sûr, il y a taquinerie et il y a
taquinerie. C'est en bas-âge que les jeunes enfants ont besoin de savoir que
des gens vont les écouter et les croire quand ils vivent des
incidents malheureux.
Une jeune connaissance dit que suite à
l'intimidation vécue à l'école, elle doit se faire mal pour arriver à se
sentir. Pour cette jeune personne, l'auto-mutilation est une conséquence du
manque d'écoute affective. Elle se coupe de ses émotions.
Une émission télévisée, 30 vies, en fait
état
On l’a entendu : des jeunes, pour éviter d’être écœurés (voir 30
vies) deviennent eux-mêmes des intimidateurs. Ils rabaissent un autre
à leur tour pour ne pas être sujets au même traitement. Certains
se taisent et restent seuls pris avec leur drame. Parmi les symptômes du
stress post-traumatique dû aux actes d'intimidation et de violence, la
dépression devient palpable quand l'intimidé commence à s’isoler et à fuir
des occasions de rencontre avec d’autres. La plupart des jeunes ne
songerait jamais à faire mal à un autre délibérément, ni à le rendre
malheureux, mais le simple fait que certains jeunes soient plus
vulnérables les incitent à en profiter.
Le soi, un cadre vide sans intention
Dans le courant de la vie, le soi est une
construction péniblement perfectionnée. À son début, ce cadre vide se remplit
sans intention pour en faire une configuration plus mobile avec des
transformations toutes en possibilités. Plus tard, l'individu fixera par
convention celles qu'il veut et/ou celles dont il ne peut plus se
défaire, mais en tout temps, avec les bons outils, sa construction peut
être modifiée.
Des actions à entreprendre
Certaines actions ont été entreprises par
notre société. Il y a quelque temps, le Québec a déposé le projet de loi
#56 pour obliger les écoles à intervenir dans les cas d’intimidation. Un
réalisateur américain a consacré un documentaire intitulé The Bully Project
pour contrer le phénomène (thebullyproject.com).
Se sentir coupable de se faire intimider
Pour l'avoir entendu dans ma salle de thérapie, même quand un autre est en
faute, les victimes se sentent parfois responsables d'avoir provoqué
la violence dont ils sont victimes. C’est dire à quel point ils ont
perdu le sens de leur propre valeur. L’intimidation détruit
la confiance en soi et l’équilibre affectif du jeune.
Le premier pas est de croire les jeunes
Les jeunes ont besoin de savoir que des gens vont les écouter et
les croire quand ils vivent des incidents malheureux. Bien
des adultes qui ont vécu l’intimidation ont enfoui les émotions
trop pénibles à supporter, d’autres ont développé des symptômes d’anxiété
et se sont refermés sur eux-mêmes. Certains se sont auto mutilés,
peut-être, dans une tentative d’attirer l’attention de leurs parents et des adultes de leur vie. Ils
voulaient sans doute que leurs comportements soient remarqués, mais
ils avaient peur d’en parler parce que cela risquait d’augmenter les
sévices.
Les parents peuvent reconnaître les
signaux
Pour des parents, il sera utile de
reconnaître les signes physiques et les impacts émotionnels des
conséquences de l’intimidation. Si votre enfant auparavant ouvert devient
cachottier, sournois, peureux, posez discrètement des questions et
continuez d’observer ses comportements. Même s’il n'admet rien, ses
non-dits révèlent que quelque chose se passe. L’important, c’est de pouvoir
en parler, être crû, et décrier les faits et au besoin, lui apporter de
l'aide.
L'estime de soi commence avec la
connaissance de soi et l'acceptation de soi
Apprendre à s'apprécier tels que noussommes, connaître ses goûts, ses besoins, ses capacités et ses limites
augmentent l'estime de soi. Comme le petit de l'humain est un être social,
sa perception de lui-même se forge dès l'enfance au contact des autres: ses
parents, ses amis et la manière dont ils agiront avec lui auront une
influence directe sur sa perception de lui-même et son estime de soi. Son
sentiment d'avoir une valeur se développe davantage à l'adolescence. Rendu
à l'âge adulte, l'addition de ses succès et de son environnement de travail, en
famille, joueront un rôle important dans son estime de soi.
Les conséquences de l'intimidation
Les traces de la violence par intimidation
sur l’affirmation suivent la personne qui l’a vécue au-delà du parcours
scolaire. La dépression fait souvent partie de ce trajet :
l’isolement, le manque de soutien émotionnel et son refus, le stress, le
sentiment de perte de territoire sont des aspects révélés durant la démarche du récit de vie émotionnel. Une des conséquences reconnues est la tendance
à trop se conformer aux attentes de leur milieu. Les personnes
atteintes dans leur estime de soi à cause de l’intimidation prennent
peu de risques personnels, ne se tenant pas debout pour défendre ce
qui est important pour eux. Parfois, ils deviennent même ami avec l'agresseur
pour diminuer l'impact des agressions sur leur image d'eux-mêmes.
L’intimidation génère un énorme stress et une détresse émotionnelle
Souvent, ils ont appris à mentir et à cacher leurs vrais sentiments. Un
jeune qui vit de l’intimidation vit un énorme stress et une détresse émotionnelle
qui peut se manifester comme un traumatisme. Cette violence affecte
l’estime de soi et la confiance en autrui parce que c’est une menace à
l’intégrité émotionnelle. L’intimidation peut avoir des effets
dévastateurs, non seulement pendant l’enfance et l’adolescence, mais pour
toute la vie entières comme le signalent plusieurs. Tous n’ont pas fait
de tentatives de suicide, mais plusieurs y ont pensé. Toutefois,
chaque personne a déclaré avoir été en dépression pendant une bonne
partie de leur vie.
L'espoir réside dans la parole et dans la guérison des souvenirs dans une
thérapie des profondeurs. On peut s'en sortir et regagner son estime de soi. La
méthode de la thérapie du tunnel dépiste les refoulements, les complexes et les
souvenirs douloureux pour reconstruire graduellement la personnalité.
TÉMOIGNAGE
« Mon tortionnaire m’a fait jurer de ne rien dire promettant
qu'il me ferait encore plus de tort. Je me faisais accroire que cela cesserait
bientôt, mais ça a duré pendant tout mon primaire ».
« Quand je ne ramenais pas assez d’argent à mon abuseur, je
me faisais battre et je subissais les railleries de ses amis. On m’humiliait
avec des noms. Je ne savais pas vers qui me tourner ».
« Je me suis sentie tellement abandonnée, mes prétendues
amies devaient avoir peur que ça leur arrive, elles m’ont lâché ».
« Je me grattais au sang. Le médecin n’a pas été consulté.
Dans ma famille, on a crû que je faisais de l’eczéma comme plusieurs tantes de
la famille de ma mère. Mon agresseur a cessé de me tourmenter quand il est
parti pour le secondaire ».
« Quand j’ai finalement raconté des choses qui s’étaient
passés à ma thérapeutes, j’ai réalisé combien j’avais honte d’avoir été la
cible d’un tel déséquilibré. En quelque part, je me pensais responsable de ses
actions et j’avais de la difficulté à ne pas croire que j’exagérais ».
Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.
Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.
Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir pour prendre en charge votre destinée.
Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire