vendredi 13 juin 2014

Redevenir auteur de soi-même et responsable de ses choix

Un héritage vient à la naissance
Naître donne automatiquement droit à un héritage. Celui-ci comprend non seulement la couleur des yeux, mais aussi des aspects aussi intangibles que le tempérament et encore plus importants, une histoire familiale. L'héritage est quelque chose qui est légué par un autre. Dans le cas des parents qui nous font un lègue, celui-ci peut être "tangible ou intangible" et aura comme conséquence un effet durable sur notre vie.

L'héritage émotionnel de la mère 
Dans l'intangible, quand on est une fille, habituellement, on hérite un « héritage émotionnel de la mère ». Par identification,  ce sera le comportement de la mère, ses attitudes, ses croyances, ses habitudes, ses suppositions et ses réactions face aux personnes et aux événements importants de sa vie. Ceux-ci  s’enracinent au fil du temps, du moins jusqu'à ce qu'ils soient éclaircis, parlés, repensés.

Le rang dans la famille
Quand on naît dans une famille, on est aussi dans un rang à moins d’être un enfant unique. Ceci implique beaucoup plus qu’il n’y paraît. «Le rang de naissance constitue l’un des facteurs les plus importants dans le développement de la personnalité». (Marion Balla, éducatrice et thérapeute à Ottawa). Selon les experts, plusieurs facteurs peuvent entraver les effets liés au rang de naissance.

La séparation des parents est un drame pour un enfant
Par exemple, les circonstances de chaque famille influeront sur les événements qui pourraient marquer un enfant. Par essence, la séparation des parents est un drame pour tout enfant.  La continuité des soins et la stabilité de l'environnement sont souvent marquées par des conflits entre les deux parents, lesquels n’échapperont pas à l’enfant qui exprimera sa souffrance, ses besoins insatisfaits et son mal-être.

Le petit envahi d’un véritable tourment d’abandon
Submergé par sa propre souffrance et la détresse d’un deuil à faire pour lui-même, le parent laissé derrière n’arrive plus à s’intéresser à son enfant. Se sentant délaissé, le petit être qui a tellement besoin de sa présence et de son attention, se sent envahi d’un véritable tourment d’abandon. C'est un stress qu'il transporte dans son être entier. L'empreinte profonde de cet abandon, qu’il soit volontaire ou inconscient, laissera des traces de rupture ou même de décalage face à ce parent abandonnique. La dépendance affective en sera la pointe de l'iceberg.

L'enfant désespéré devient un petit être impuissant
Le départ causera une angoisse profonde qui se manifestera parfois par des pleurs, des protestations évidentes et une agitation extrême. L'enfant désespéré devient un petit être impuissant. Le sentiment d’abandon qui en découle invite à des réponses singulières: repli sur soi, perte d’appétit, dépression, pleurs, conduites d’anxiété, agressivité, automutilation.

Les répercussions du sentiment d’abandon
Mais si de surcroît, l’enfant-fille sent le désinvestissement de l’autre parent, ce sentiment d’abandon s’accompagnera de sentiments d’injustice, d’impuissance ou d’insécurité. Les répercussions iront de difficultés relationnelles, voire d'épisodes dépressifs répétés jusqu’à l’âge adulte.

La solitude caractérise le sentiment d’abandon
Cette solitude, lorsqu’elle est mal vécue, c’est-à-dire, lorsqu’elle est subit comme une injustice ou accompagnée d’une sensation de trahison, semble bien caractériser le sentiment d’abandon. Se sentir isolé peut découler d’un abandon réel dans le présent ou d’un abandon passé qui vient enduire l’actuel présent de toute la puissance des troubles qui lui sont rapprochés dans la mémoire.

Des programmes de survie seront mis en place
Occasionnellement, cela permettra de se différencier, de s’émanciper, et donc d’être une source de juste considération. Pour une autre, la problématique familiale plongera l’enfant dans l’abattement ou le désarroi. Soumission, révolte, pour persévérer malgré l’intolérable, l’enfant inventera toutes sortes de « programmes de survie » : repli anorexique, appel à la fusion, silence, insomnie, ou tendance à l’hyperactivité et à la plainte comme s’il fallait se faire comprendre à tout prix et ne pas se laisser oublier. 

La famille est supposée être source de sécurité
La vulnérabilité de l’enfant à des difficultés affectives se produit dans un environnement familial où les besoins de sécurité et d’acceptation de l’enfant ne sont pas satisfaits.

Un fonctionnement familial perturbé révèle un manque de cohésion
S’ajoute à celui-ci, un fonctionnement familial perturbé révélant un manque de cohésion, des conflits interpersonnels, des attitudes éducatives hostiles envers l’enfant, des pratiques parentales dominatrices, des critiques fréquentes, peu d’implication des pères, prédit l’augmentation et la persistance des symptômes dépressifs ou le début des troubles dépressifs chez les enfants et les adolescents.

Le sentiment d’abandon est lié à une expérience douloureuse
Dans l’intime, dans l’histoire personnelle de la personne adulte, le sentiment d’abandon prend sa dimension en générant parfois la violence, la colère, la révolte, le défi pour provoquer, ou, à l’opposé, la retraite, la soumission, l’inhibition. Le sentiment d’abandon est habituellement lié à une expérience douloureuse dont on n’a pas fait le deuil.

Les expériences refoulées pour ne pas ressentir le manque à surmonter
Les souvenirs persévèrent en arrière-plan. Les expériences refoulées sont parfois projetées sur les autres pour éviter de parler de soi et pour ne pas ressentir le grand manque qui est à surmonter. D’autres prendront le parti de « se blinder » et devenir « méchant » pour résister à ce qui fut ressenti comme une agression ou une dépossession de soi.

Tous les mouvements de colère, d’obstination, et toute autre conduite excessive viennent tenter de combattre le sentiment d’inexistence que lui communique son parent par ses « absences ».

Le sentiment d’abandon refoulé agit comme une emprise
Le souvenir d’un abandon mal vécu, non surmonté ou refoulé dans la petite enfance a des répercussions à l’âge adulte. La manifestation d’une dépendance extrême invite à se livrer à toutes sortes de concessions dévalorisantes, sous la contrainte des menaces intériorisées que lui ont fait subir l’angoisse.

L’abandon fait craindre l’engagement
À l’inverse, la même expérience d’abandon peut l’inciter, au niveau inconscient, à ne pas s’engager, sous l’emprise de la peur de revivre ce drame. Ne voulant dépendre de personne, ce sera sa façon d’éviter l’abandon, mais aussi fréquemment toute relation à l’autre.

Des conduites excessives de protection
Par souci de protection, en défense par rapport à son vécu, il pourra s’engager dans des conduites excessives de protection. Ainsi une maman prise par les angoisses de l’abandon réel dont elle, petite fille, aura été soumise choisira, à son corps défendant, de ne jamais s’opposer à son petit.

Les interprétations d’événements se font à la lumière du passé
Réactualisé à l’occasion d’un événement déclencheur, il ranime une sensation que l’on aura connue lors d’un événement angoissant. Les interprétations d’événements présents se font souvent à la lumière du passé. Notre vision du présent est influencée par la mémoire de souvenirs qui nous auront plongés dans le noir de l’oubli et qui en se réactivant nous plonge à nouveau dans le désespoir.

Les réminiscences provoquent un état de tension
Craintes, appréhension, désarroi, vestiges du passé sont ressuscités. L’expérience qui se rejoue devant nous provoque un état de tension bien réel. Cette émotion non-anticipée influence les perceptions à tel point de nous faire croire par le biais de notre sensibilité à notre calvaire renouvelé.

Revivre le passé pour l’accepter et le dépasser
L’individu conserve une empreinte inconsciente qui s’extériorisera à son insu par des conséquences inattendues dans ses relations. Ce qui a été ressenti et subi est bien réel pour celui qui l’a vécu. La souffrance émotionnelle peut s’amplifier si un déni s’y oppose. Malheureusement, la nécessité de cette souffrance s’enracinera comme pour prouver  qu’elle doit être reconnue. Pourtant, elle peut être source de création et une occasion de maturer.

L’intégration, la pierre d’assise de la thérapie du tunnel
En dressant un pont entre le passé et l’avenir, le deuil des attentes fera fructifier l’espoir : en permettant l’expression, soit dans un groupe de parole, soit dans une démarche individuelle, l’articulation de l’expérience induira une maturité souhaitée. L’événement original devrait pouvoir, avec le temps, être traduit de façon positive. Le récit de vie est ciblé: question de l’assimiler, celui qui l’intègre dans son histoire personnelle s’enrichira en redonnant du sens à son expérience. 

La santé émotionnelle s’améliore
La prise de conscience aura lieu quand un phénomène inconscient, devenu conscient, est « pris en charge », en s’intégrant au MOI pour renforcer l’individu. Quand l’individu met à jour ses conflits intérieurs au lieu de les nier ou de les refouler…d’importants fragments de personnalité sont récupérés et la santé émotionnelle en bénéficie. Évacuer la charge somatique permet à l’état de stress actif dans le système nerveux de se dissoudre. De plus, la prise de conscience réussie conduit l’individu vers de nouvelles actions, vers de nouvelles libertés. 

Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée.


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