mercredi 8 janvier 2014

Ré-évaluer ses échecs en mettant ses meilleures lunettes

Le stress est subjectif 
La plupart des étudiants de tous les niveaux connaissent le stress qui précède les examens d’étape, les exposés oraux et autres évaluations. Même si cette réaction normale d’anxiété ne mine pas leur vie quotidienne de façon continuelle, lors d’examens, ils se sentent paralysés, oublient tout, souffrent de migraines, etc.

La peur de l'échec est paralysante
Spécifiquement, des sentiments subjectifs de peur, des pensées anxiogènes, une pression artérielle qui augmente et l’insomnie sont autant de réponses physiques et comportementales déclenchées devant l’arrivée d’examens, qu’ils soient intellectuels ou physiques. Des patients rapportent que dans le bureau de leur médecin, leur pression artérielle est souvent plus élevée qu’à la maison.

L’anxiété est une réaction à un danger réel ou imaginé. La fluctuation d'hormone déclenchée par le niveau de stress peut rendre une personne plus vulnérable lors de certains événements. Par exemple, une personne avec une tendance dépressive ruminera ses mauvaises expériences. Elle affichera  alors un taux plus élevé de la principale hormone de stress qu’une personne positive. Ce haut niveau de stress augmentera le risque de dépression.


La peur de l'échec est paralysante

L’anxiété de performance reliée à la peur de l’échec
Dans une société où la performance et la réussite individuelle sont des valeurs, l’anxiété de performance est reliée à la peur de l’échec et se caractérise par une forte appréhension face aux évaluations ou à toute situation où l’on peut se sentir jugé ou évalué. Le stress élevé lors d’examens de toute sorte, des crises d’angoisse avant les évaluations, une prépondérance au perfectionnisme exagéré ou une panoplie de troubles somatiques comme des troubles digestifs, des migraines, des urticaires à l’approche des échéances, paralyse et peut conduire à des comportements autodestructeurs.


Le stress élevé déclenche une panoplie de troubles somatiques 
Toute personne qui en souffre recherche à prouver sa valeur, ne croyant pas, pouvoir être aimée, être appréciée, être validée simplement pour ce qu’elle est, et sent que sa valeur dépend uniquement de ses réussites et de ses réalisations, de ce qu’elle fait ou réussit bien. James se retire quand il se sent jugé et il cesse de participer. Son attitude lui a coûté de belles promotions à son travail, et du support à la maison.

Témoignage de Nancy
J’ai mis du temps à comprendre que les critiques et les jugements de même que les attentes de mes parents ont pu se traduire par mon anxiété de performance. Je pensais que je n’étais pas intelligente et je me suis longtemps sentie incompétente. Je ne contrôle pas mes réactions à l’idée de faire un examen : dans le meilleur des cas, je suis assez posée pour me concentrer sur la lecture des questions, dans d’autres cas, je n’arrive pas à lire les questions de façon à les comprendre. 
Quand je suis devenue adulte, je me suis trouvée un travail et je faisais de mon mieux, mais on repère facilement celui qui n’a pas confiance en lui. C’est comme si je l’avais écrit sur le front. On contestait mes arguments quand j’en avais, on me retournait à moi-même bien assez vite. Je me sentais toujours incompétent, incapable de soutenir une défense digne de ce nom. C’était une histoire à régler.

Témoignage de Francis
Je parle en connaissance de cause, étant quelqu'un qui doit bûcher pour réussir. Il semble que l’obtention de résultats élevés est investie d’une valeur tellement importante que cela me cause un  niveau de stress exagéré, comme si l’examen prend une place démesurée. Je suis alors aux prises avec une forte anxiété de performance.
D'une part, je souffre d'anxiété dès qu'on me parle d'un examen et deuxièmement, je panique à l'idée d'être évaluée et même si je cumule les heures d'étude, je me fatigue et je finis par bloquer l'information désirée. Je dois absolument suivre mon propre rythme à défaut de quoi je suis déstabilisée.
C’est mon lot depuis mes premières années d’école. Mes bulletins étaient toujours une source de malaise, voire même parfois de problèmes psychosomatiques. Je faisais des crises d’eczéma dès qu’on annonçait un examen et lors de la remise du bulletin à mes parents.

L’enfant a tendance à faire siens les critiques et les jugements parentaux
Qu’ils soient exprimés de façon implicite ou explicite, l’enfant fait siens les critiques et les jugements parentaux. Parfois, il réagit à l’indifférence du parent, et vit alors des sentiments d’hostilité, de culpabilité et de frustration. Ces sentiments, non reconnus et accumulés intérieurement, se traduisent en anxiété car il veut à tout prix éviter l’échec. L’enfant qui se sent incompétent sera donc plus anxieux et vivra un découragement croissant face à son incapacité à répondre à des exigences trop élevées pour lui. Il recherchera constamment l’éloge ou il démissionnera et ne cherchera plus à prouver sa valeur.

Culpabiliser quand on se rend compte que l’on a fait une erreur est un processus normal, mais s’y complaire n’offre rien pour s’en dégager et s’en servir.

Le monde dans lequel nous sommes change vite. Certains repères se sont volatilisés et de plus en plus de personnes ont opté pour la médication pour survivre à leurs angoisses au lieu de questionner le sens de leurs angoisses.

Notre mode de vie nous consomme
Chaque fois que nous sommes en face d'un échec ou d'une impasse, nous passons vite à autre chose dans ce monde qui nous consomme littéralement par sa surabondance de technologies et de produits. Pourtant, nous aurions intérêt à laisser notre coeur nous parler pour se questionner sur le sens de nos échecs et de notre humanité révélée par nos angoisses.

Ceci dit, l'intuition ou la vie intérieure qui nous habite peut nous servir de balises pour apprendre, soit à lâcher prise, soit à choisir à nouveau notre engagement. Nadine dit avoir le plus appris sur elle dans des moments où elle ne réussissait pas.

Témoignage de Nadine
J'espère redonner espoir à celles qui se battent encore pour croire en elles-mêmes. Cette année, j'ai passé un VRAI NOEL, à échanger avec des cousines de mon âge, j'étais heureuse comme une fille de 23 ans. Je n'ai pas culpabilisé du fait de ne pas faire de sport. J'ai eu du plaisir à dessiner, à peindre, à faire des gâteaux et des bons plats pour ma famille et moi. L'an passé, je me suis enfermée dans ma chambre croyant que je n'étais que nulle. Mon histoire a commencé à l'âge de 4 ans : depuis, je cumulais les échecs. Une incident majeur et j’en ai fait une histoire de vie compliquée.
La guérison est possible. J'ai rêvé tellement de fois de ce moment où je pourrais vous raconter mon histoire avec le sourire, de ce jour où je pourrais parler de tout ça sans  un pincement au coeur. C'est fait!
J’aime venir ici parce que si je veux savoir quelque chose, on m’aide à y répondre et souvent, on m’accompagne dans mes démarches. Je ne me sens plus seule.
Si je n’avais pas fait un retour sur mes expériences d’enfant, je n’aurais toujours pas réglé mon problème d'estime et de confiance en moi.

S’épanouir en s’appuyant sur une solide connaissance de soi
À l’heure du culte de la performance au travail et dans nos vies occupées, il est temps de redevenir soi-même et de s’épanouir par ses propres moyens, en s’appuyant sur une solide connaissance de soi. Cela aide tout individu à se situer entre ses idéaux démesurés difficile à atteindre et les complexes qui l'empêchent de parvenir à ses objectifs.

Un processus actif qui ramène la personne à l’avant-plan
Quand on dresse « leur carte d’influence » sur le problème de leur vie en  répertoriant les sensations, les réactions, les attitudes et les gestes, on peut considérer que la guérison est un processus actif qui ramène la personne à l’avant-plan. Cette étape donne lieu à la reprise de l’espoir, aussi à l’apaisement issu d’une confiance envers l'autre. Cette remise en fonction intervient sur les croyances et les attentes présentes dans la démarche. L’engagement à résoudre le casse-tête en utilisant l'approche narrative, la décision d’apporter des changements à sa vie, la distance facilitante en rapport avec la peur du futur, le désir de vivre pleinement et la satisfaction plus ou moins grande de ses besoins articulent des composantes de mieux-être qui peuvent signer un lieu de non-retour.

Témoignage de Jacqueline:
Je connais bien la culpabilité, il me semble qu'elle fait partie de moi depuis ma tendre enfance. Dans les yeux des autres, je lis facilement des reproches et j'ai le souci de ne jamais déplaire, mais ce n'est jamais suffisant. Quand je prend une décision, je crains de me tromper et de faire du tort à mes proches. Ce n'est jamais confortable pour moi. 
Dans ma démarche, j'ai réalisé tout ce que je portais et plus que tout, j'ai vu comment je mettais tout sous la loupe. J'ai toujours été obsédée par le principe de précaution, alors souvent, je ne prenais pas de décision, ce qui me rendait coupable aussi envers moi-même. Ce fut un handicap sérieux alors qu je voulais en guérir. 
Dans ma première démarche, j'ai mis le doigt sur une manière de voir ces places où j'étais figée. Lors de la deuxième démarche, j'ai accepté de laisser aller tous ces blâmes que je portais. Quelle délivrance! 
Depuis, j'ai appris à méditer et à me faire davantage confiance. J'ai récupéré une vision de ma vie car elle est la mienne et c'est à moi que revient la responsabilité de mes choix. Je me sens grandir!   

Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.

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