lundi 25 août 2014

"On se construit avec, contre ou malgré sa famille"

Notre famille influence notre vie de manière déterminante
L'idée que la famille influence notre vie de manière déterminante ne constitue pas une grande nouvelle. La famille est la plus puissante structure relationnelle à laquelle l'être humain est lié. En Occident, ce lien est plus ou moins intense pendant 18 ans.  Dans notre monde occidental, cette relation, pourtant si naturelle, semble la plus difficile.

Témoignage de Katia
Mon père et ma mère se sont séparés quand j’avais 4 ans. Je me souviens que mon père est devenu un peu fou, c’est-à-dire qu’il a utilisé la violence à l’endroit de ma mère qui n’en menait pas large. Ma mère nous a élevé seule pendant presque 6 ans avant de se remarier. Nous voyions notre père toutes les deux fins de semaine.
Après un temps, mon père s’est mis en ménage avec une femme qui avait aussi deux enfants. Au début, c’était bien. La femme était gentille avec nous mais quand son fils s’est mis à avoir des problèmes de comportement-il mentait, volait, faisait des crises-notre père s’est plus ou moins détourné de nous. L’affaire, c’est que cet enfant mobilisait toute l’attention et que nous soyons là ou pas, notre père ne se souciait plus de nous. Quand sa blonde est tombée enceinte de notre petite soeur, ça n’a fait qu’empirer.
Il n’est pas un mauvais père, il est un père absent, donc, pas un bon père non plus. Quand il s’occupait de nous, c’était seulement pour nous attribuer des tâches. À 15 ans, j’ai vécu une peine d’amour; jamais il ne s’est informé, mais quand il l’a su, il m’a dit que ça me passerait et que je trouverais un autre mec bien assez tôt. Je trouve son indifférence ordinaire.
Son attitude a beaucoup affecté mon frère. Il s’est senti ignoré et il trouvait que notre père avait changé de camp : à son avis, il aimait plus les enfants de sa blonde que  nous. Vers l’âge d 15-16 ans, nous avons essayé de lui en parler mais il a tout rejeté en bloc. Il a dit que notre mère nous avait monté contre lui.  Cela m’a tellement fâché que je ne voulais plus le revoir. J’avais du ménage à faire dans mes émotions parce qu’elles m’empêchaient de voir si mes réactions étaient justifiées ou pas, aussi dans mes autres relations importantes.
Ma honte de moi, mon incapacité de voir vraiment ce qui se passait avec mon chum me faisait sentir coupable, mais je me sentais paralysée. J’ai parlé à ma mère des flashbacks que j’avais du temps de la séparation de mon père et ma mère. Elle a suggéré que je fasse une démarche quand elle a su que mon nouveau chum me faisait des vacheries. Elle trouvait que je n’avais pas beaucoup d’estime de moi d’accepter ces comportements.  C’est vrai que je me sentais moins que rien.
Par le temps que j’ai commencé ma démarche, il m’avait déjà trompé deux fois et il me traitait de niaiseuse devant ses amis. Je savais que ce n’était pas sain, mais j’ai continué avec lui me disant qu’à force de me connaître, il se calmerait et qu’il finirait par considérer l’exclusivité sexuelle comme moi. Ma mère m’a aidé, j’ai accepté de faire la démarche pour parvenir à me séparer de lui.
Mon plan d’intervention que j’ai rédigé avec Lorraine incluait une période d’observation dans ma relation : j’ai observé les propos de S. à mon égard, ses demandes, ses exigences et les attentes que j’avais à son égard. Ça m’a vraiment donné des outils pour prendre ma décision de le laisser.
Ça fait maintenant plusieurs mois que j’ai terminé la relation avec l’ex-chum, et même si je cherche présentement un nouvel ami, je sais que je devrai être vigilante.
Par contre, j’ai une nouvelle compréhension de  notre vie avec notre père. Je ne suis plus toute mêlée et ça me permet de me rendre plus compte des bons coups de mon père à qui je n’ai pas fini de pardonner. J’espère un jour pouvoir lui dire combien j’aurais voulu être proche de lui, je l’aime mais j’ai encore mal de son attitude. Je me fais confiance davantage. Je n’ai pas tout réglé mais je prends de l’assurance dans mes décisions qui ont affaire avec mon cœur. C’est un pas énorme pour moi.
Dans ma démarche, mes réactions avaient un sens, même si je ne les comprenais pas toujours auparavant. Elles nourrissaient un besoin vital profond. Je fais maintenant la distinction entre ce que ma réaction m’a permis d’obtenir et ce que je voulais obtenir. J'identifie mieux mes besoins.

La famille apprend à l’enfant ses normes et ses valeurs
Même quand on observe une plus grande autonomisation de l’individu en lien avec la structure familiale dans notre société, le choix du conjoint, de ses conditions de vie, les croyances restent déterminées par les expériences au sein du couple papa-maman. La raison étant que la famille apprend à l’enfant les normes et les valeurs de sa collectivité. C’est une forme d’héritage offerte sans pour autant y mettre des mots; elle fait partie de la socialisation. C’est un processus qui se poursuit aussi à travers toute la scolarisation de l’enfant.

Le système familial est fondamental
Quoique ce processus soit interactif, la force du système familial est la plus fondamentale et le système familial continue d’influencer toutes nos relations et comment nous les filtrons. Serait-ce donc une illusion de penser que nous avons la maîtrise de nos vies? Même quand on fait sa vie loin de la famille, elle demeure présente en nous.

Le choix d'un conjoint n'est pas complètement "individuel"
Bien sûr, c'est par attirance que deux jeunes individus décident de de former un couple, mais le choix d'un conjoint dans notre société moderne n'est pas complètement "individuel". En apparence libre, le choix est souvent déterminé par des perspectives inconscientes qui échappent à l'individu.

Un modèle parental autoritaire non fondé sur « la démocratie familiale
Dans le cas présent, le modèle parental auquel Katia fait référence dans son témoignage est un modèle parental autoritaire qui ne semble pas fondé sur « la démocratie familiale. Le stress vécu lors de la séparation alors qu’elle n’avait que 4 ans a figé un comportement d’hébétude et de soumission, un peu comme si sa réaction naturelle était de n’en avoir aucune et de tout accepter par amour. Le récit de vie de Katia était empreint de culpabilité.

Les troubles émotionnels influencés par une relation familiale conflictuelle 
Selon plusieurs experts en santé mentale, les maux physiques, occasionnels ou chroniques, aussi bien que les troubles émotionnels peuvent provenir d'une relation conflictuelle au sein de la famille. Nous sommes tous et toutes parties prenantes de dynamiques familiales profondes et inconscientes qui se manifestent de différentes façons. Une même dynamique peut induire différents malaises de stress chez les membres d'une même famille. Ainsi, un membre sentira ses entrailles se tordre alors que l'autre éprouvera une crise d'eczéma suite à une réunion familiale.

Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée.

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts.

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