mardi 31 janvier 2012

Cinq témoignages-Guérir des autres

Les témoignages sont tirés des clients dans ma pratique en thérapie du tunnel de 1994 à 2006. La plupart sont allés au bout de leur démarche entamée pour des raisons aussi variées qu'il existe d'humains. Ils ont voulu écrire un témoignage en guise de remerciement. Je leur en suis reconnaissante.


Le premier témoignage provient d'un jeune adolescent à la veille de faire son entrée au Cégep. Né avec des problèmes de santé, il a été surprotégé et s'est souvent senti infantilisé par une mère bien intentionnée. Pas question de la juger, c'est un réflexe tout à fait "maternel". Le témoignage de Joël est éloquent à ce sujet.

TÉMOIGNAGE DE JOËL
Thème: surprotection maternelle
Ce qui a changé pour moi: Les relations avec les gens que j'aime: C'est surtout dans cette catégorie que j'ai senti une amélioration. Avec ma mère, je me sens plus capable de lui dire ce que je veux sans penser d'abord à la réaction qu'elle pourrait avoir et mon frère a moins d'emprise sur moi. Je peux plus facilement le remettre à sa place. Mais il y a encore place à l'amélioration.
Les risques que je prend: Comme je l'ai déjà dit, je prend plus de risque, en parlant avec maman pour lui dire ce que je pense sans penser si ça peut lui faire quelque chose.
J'ai moins d'anxiété face à ce que j'ai à dire et à faire. J'ai encore de l'anxiété, mais j'arrive plus à la contrôler. Pour les choses les moins importantes, ça va, mais les actions importantes, comme par exemple au Cégep, c'est plus difficile.
Qu'est-ce que j'aimerais améliorer en tant qu'homme? J'aimerais avoir plus de facilité à me faire des ami(e)s, à devenir plus sociable.
Ma valeur: De plus en plus, je me rends compte à quel point je ne méritais rien. À cause des problèmes de santé, je commençais même à croire que j'étais un "paquet de trouble".
Confiance ne moi: J'ai de plus en plus confiance en moi. Elle augmente tranquillement grâce à certains petits détails comme dire ce que je pense au lieu de tout garder en dedans de moi.
Je me sens mieux dans ma peau, mais c'est proportionnel à la confiance en moi. Plus ma confiance augmente, plus je me sens bien dans ma peau.
Et je dois dire que je me sens beaucoup mieux! Joël


One can be young, yet old in experience. This is one of these people who seems to have accumulated more experience than most people.


RENÉE'S TESTIMONY
Theme: heal from a lack of love as a youth
Renée writes:
In spite of my 32 years, I used to feel more like I was fifty. I felt burdened and I had very little energy to try to change that. I always felt unloved, unappreciated and I did not like myself very much. I thought it was karmic, that I must have done something in other lives and this life was to pay up. Those thoughts are all in the past.
When I was young, I was viewed as the black sheep of the family. In school, I was the laughing stock of the other students who called me names, made sure I tripped in the stairs, so, generally I did everything to avoid contact. Being out in the yard was a hellish experience for me as they taunted and talked about me as if I was a nullity.
There were three siblings in my family. My mom had a lot to do so she had very little time to hear my complaints, so I learned to deal with my issues on my own. My dad worked hard and was seldom at home. Even in my scenes, he never seemed to be there.
When I left home at 17, I followed the wrong crowd, I eventually gained entry into a gang and quickly got myself in trouble with the law. I was a petty....I felt so ashamed of myself I would never have thought to ask for help. I was supposed to know better. Hadn't I been raised in a Christian home? It all amounted to my being a failure, a bad seed, a rotten apple.
When I started my therapy, it was about WOWING a judge! My shame was so intense I had not told anyone I was doing therapy after a judge gave me a choice-jail or therapy.
Eventually, in therapy, my shame was so intense, I remember my body being literally on fire. It was so difficult to expose myself so completely. I felt naked and vulnerable and unlovable for a long time during my sessions, but eventually, I understood that my needs as a child had not been fulfilled, that I had grown with contrary winds to stand as best as I could in the different environments of home and school, and I was able to let go of my deep, dark secrets and all the shame that came with them. That was the summum of my work with Lorraine. Thank you for being such an attentive listener, but thank you for giving me an understanding of what it was like to be in my "skin". I got it.
Today, I am a law-abiding citizen, I went back to school as an adult and eventually I became a teacher. Of course, I had to go through a legal process, but all that was alright because I no longer carried the guilt and the shame. That is now behind me.
It is my way of giving myself some of what I missed all those long years ago. I keep a watchful eye over my students and when something is amiss, I feel it in my bones and I question and find what is going on. It is very gratifying work!
Now, when I meet people, I can look them in the eyes. When I go for a walk, I can gaze at the sky, at the sun, at the trees, I no longer have the reflex of looking at my shoes. I AM A FREE WOMAN!
Life, today, offers challenges but I am willing to grow. As Lorraine has said to me, I was a slow bloomer. It stands to reason, I have more to do to catch up, but it is painless and I will gladly bloom for a very long time. After all, I am only 32 going on 25.


La résistance aux autres est souvent source de nos problèmes, car nous nous heurtons alors à une incompréhension. Le dilemme est de taille quand il s'agit d'un parent car jusqu'à la fin de ses jours, il demeurera le parent: quand il s'agit d'un collègue, on peut s'éloigner. Quand il s'agit d'un ami, on peut s'en faire un autre, mais notre "mère" demeure toujours notre parent.

TÉMOIGNAGE DE SYLVIE
Thème: guérir de ses parents
Sylvie écrit:
MA MÈRE: PREMIER OBJET D'AMOUR
Je veux te parler de ma mère, ce premier objet d'amour. Ma mère a 76 ans. Elle et mon père vivent dans la même maison où j'ai grandi en...
Ma mère, c'est l'éternelle conseillère. Encore cet été elle me disait comment étendre mon linge sur la corde afin de maximiser le temps de séchage. Quand je me promène bras-dessus, bras-dessous avec ma belle grande fille de 17 ans, elle dit que nous avons l'air de lesbiennes. Quand je prépare une tasse de thé à ma fille, après lui en avoir offert une, ma mère me signifie que ce serait plutôt à ma fille de s'exécuter.
Ma mère prétend ne rien aimer. Pourtant, elle aime jouer aux cartes, parler, faire du ménage et préparer les repas. Elle se valorise particulièrement dans ces dernières activités. Ma mère est fière de ses origines paysannes. Elle répète à qui veut l'entendre qu'à l'âge de 14 ans, elle travaillait déjà, elle. À gages!
Ma mère n'aime pas les enfants. Elle les considère comme du bétail. Leur soumission à l'adulte doit être sans équivoque. Leur opinion ne fait pas le poids. Leurs sentiments sont banalisés. Un enfant, ça se dresse, tel un animal.
Avec une fille rebelle comme moi, le "dressage" n'est jamais terminé. Mais je ne m'en laisse plus imposer.
Lors de mes vacances chez elle l'an dernier, après ma thérapie, j'ai décidé de ne pas la confronter. Prise dans son rôle de victime, piégée par ses consommations de "brandy", prisonnière de son agressivité après la lippée de fin d'après-midi, frustrée de ses 53 ans de vie commune avec mon père, son fiel coulait à flots.
Donc, avec le recul, ma petite semaine de vacances s'est avérée bénéfique. Tel un voyage initiatique, j'ai vécu l'émotion sans me dérober. Je l'ai accueillie à l'état brut.
Ma mère a le droit d'être comme elle est. Je ne la changerai pas. J'ai à composer avec le fait que c'est une personne intolérante, négative, non respectueuse d'autrui et déprimée. Comme je le disais à un de mes amis lors d'une discussion portant sur la souffrance de nos parents respectifs et la nôtre par ricochet, ce n'est pas nécessairement avec ces personnes que nous réglons nos problèmes. (Quelle sagesse!)
Depuis mon retour de vacances, je me sens plus légère. J'ai retrouvé mon niveau d'énergie d'antan, ma joie de vivre. J'ai entrepris des études de deuxième cycle et je caresse un projet amoureux. Je ne peux rien pour ma mère. Elle ne peut rien pour moi.
Mais tout compte fait, quand je me regarde, je trouve que je suis une belle personne. Ma mère, telle une sorcière, a contribué à cette potion magique, à la fabrication de cette femme que je suis.
Merci maman!


Les relations dans l'enfance, avec les frères et soeurs, sont parfois empreintes de conflits jamais réglés. Parfois, la mise à jour n'est jamais faite et l'on demeure avec des questionnements sur ce que l'on a vécu. Cette personne a voulu en avoir le coeur net.


TÉMOIGNAGE DE ANNE
Thème: guérir les conflits fraternels
Anne écrit:
Chère Lorraine,
Compréhension et miséricorde sont deux mots que tu connais très bien. Pour être thérapeute, que de patience et de compréhension fait-il avoir? Mais que de joie aussi quand tes client(e)s progressent et désirent corriger les manques, en comprenant le pourquoi de ces comportements négatifs.
Je viens de vivre quelques jours avec ma soeur. J'ai allumé. En constatant ses attitudes négatives, j'ai pu faire le lien avec les miennes. L'adolescente marquée par les dépressions de ses soeurs a compris qu'elle ne pouvait rien faire si l'autre ne veut pas s'aider. J'ai compris que j'ai pu changer parce que JE VOULAIS M'EN SORTIR.
Même si j'ai de la compassion pour les autres, je ne peux pas agir si l'autre ne le désire pas. L'adulte que je suis devenue comprend qu'elle ne doit plus s'apitoyer sur le sort de ses soeurs et qu'elle n'a pas à juger l'indifférence des autres (et que sais-je? ce n'est que mon évaluation). Encore une fois, je comprends le sens de ton RESTE DANS TA CHAISE. Je comprends aussi que l'évolution d'une personne lui appartient.
Lorraine, je te remets le document concernant ma thérapie. Il t'appartient et j'espère qu'il pourra aider d'autres à se libérer. Merci d'avoir été là. Merci de t'investir, corps et âme, dans la libération de tes semblables. Que d'amour et de compréhension! Il y a des héros et des héroïnes qui restent dans l'anonymat. Et tu en es une.
Merci pour tout et au plaisir de te revoir


When a person's first language is English, we do the therapy in English. Julia came from a family with a lot of principles. Gradually she had broken away but every visit revived some of the tensions which had led to a near estrangement with her parents.

JULIA'S TESTIMONY
Theme: heal my relationship to my mother
Julia writes:
I have just returned from my visit to my parents' place. I am amazed, it wasn't the same kind of visit as usual. Everything went well. It was just like you told me once: I did the therapy, but people around me got better. I am beyond words to express what I am feeling at this very moment. THANKS!
As to the rest of my life, I can tell you that my anxiety was left in the past. It makes me giddy with joy! I sleep better and I can plan events without all the inner turmoil I usually felt. You spoke of "peace of mind", I say "peace of heart".
And no GUILT. You know how it was slowly killing me. My past is really behind me. I cannot fathom how much of my energy went into worrying and feeling like the last deserving person on earth. WOW again!
My friend...is to call you in a few days. I am sure the light at the end of her tunnel will only bring JOY, PEACE and an amazing ENERGY.
I love you and will always consider you the best. Always,


Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée.

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.







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