jeudi 12 décembre 2013

Convertir ses peurs en projets est un exercice bénéfique

Derrière chaque peur, il y a un désir (Jacques Salomé)

Les peurs sont des émotions susceptibles d’être utiles. Donc, on peut très bien faire valoir que de s’ouvrir à les reconnaître donne la possibilité de mieux identifier ses besoins insatisfaits pour ensuite les combler d’une manière satisfaisante.
De la peur au projet, il n'y a que quelques marches

En se donnant le droit de ressentir ses peurs, sans se juger, Céline (témoignage plus bas) s’est dégagée de sa honte, de sa culpabilité et de la perte d’estime de soi tant associée à l’expérience de la peur.

Définition de la peur
La peur est la croyance que les émotions correspondent à la réalité, le contenu de la peur est perçue comme une attestation d'un danger réel. On prend les pensées liées à ses  émotions  pour la réalité: ex: je suis peureuse plutôt que je pense que je suis peureuse).

Céline est une femme réservée dans la jeune soixantaine. Le tri de son passé lui procure la paix d'un côté, mais la mets à défi sur plusieurs plans. Elle ambitionne de "conquérir ses peurs avant sa mort".

Témoignage de Céline
Je m'appelle Céline,
Je suis née dans une famille avec plusieurs peurs. Ma mère, dans sa fonction de mère protectrice, ne voulait pas qu'on sorte de la cour. Elle avait surtout peur de ce que diraient les voisins qui penseraient que nous n'étions que des petits voyous. Elle craignait le regard des autres plus que tout. J'ai appris à me taire, être fine et à dire ce qu'on attendait de moi. Les sœurs de ma mère ont aussi beaucoup contribué à mon éducation et ensuite les bonnes sœurs se sont assurées que je  respecte tous les dogmes de la religion catholique. J’ai été dressée à avoir peur.
Mon père, quant à lui, faisait tout ce qu'il faut comme pourvoyeur mais il était désinvesti de ses émotions, à tel point que je n'ai jamais éprouvé d'attachement pour lui. Je ne le connaissais que parce qu'il aimait tel loisir ou qu'il était un employé de telle compagnie et s'y rendait tous les jours. Autrement dit, je peux dire toute sorte de choses, comme...en apparence, il était calme, en apparence, il était patient, en apparence, il ne couraillait pas...mais il ne parlait pas de lui, il ne s'extériorisait pas...et il laissait notre éducation à ma mère.
Je fus très en colère contre toutes ces personnes, mais surtout contre moi, quand j'ai réalisé à quel point je m'étais laissée imprégnée et conditionnée par les peurs et les sacro-saints principes de toutes ces personnes. Je me suis sentie trahie par l'abandon affectif de ces personnes pour avoir négligé de me laisser me développer. Ultimement, je me suis sentie comme un petit chien de compagnie à qui on enseigne des trucs pour épater la galerie.
Évidemment, mon image publique est conforme: je suis douée pour fondre dans toute organisation humaine. Le problème, c'est que je ne me révélais à personne. Je ne savais même pas qui j'étais. Je gobais tous des autres mais je ne m'exprimais pas.
Une année, je suis allée en Italie avec une belle-sœur. J'ai passé mon temps à négocier avec elle si je pouvais faire telle chose ou telle autre tellement j'étais craintive de tout. C'est ce qui m'a décidé à faire ma démarche auprès de Lorraine.
Je manquais de confiance en moi mais aussi de confiance envers les autres. Tout ou presque tout présentait une insécurité. C'était difficile de penser que je pourrais vouloir me confier à quelqu'un que je ne connaissais pas, plus difficile encore de penser que je pourrais un jour choisir des actions qui me ressemblent plus
Le premier plan d'intervention de Lorraine me fait encore frémir. Je devais nommer mes peurs. Certaines peurs étaient tellement bien cachées que c'est seulement quand j'ai commencé à lui en parler que j'ai pu les identifier.
J'ai vite compris qu'il me fallait comprendre mon cheminement d'enfant si je voulais passer à autre chose. Je l'ai travaillé en long et en large et j'ai compris que je m'en étais sortie grâce à mon imaginaire. Je fabulais beaucoup comme enfant, pour sortir de la cour, sans aucun doute.
Mon premier pas suite à mon récit de vie émotionnel fut de commencer à dire ce que je pensais réellement de tel ou tel événement. J'ai écrit plusieurs commentaires dans un cahier, certains sur des blogues et sur des forums de partage de journaux quotidiens. Au fur et à mesure que je prenais de l'assurance, je l'ai fait lors d'occasions avec des personnes que je fréquente. Ce fut un deuxième pas importants car là, j'avais une rétroaction et je devais continuer à débattre. Aujourd'hui, c'est gagné et j'y trouve plaisir. Et quand je n’ai rien à dire, je sais me taire aussi.
Ma participation à des ateliers de méditation a ouvert une porte vers le calme intérieur. Apprendre à respirer est devenu un leitmotiv car dès que je me sentais apeurée, je cessais de respirer. La peur m’avait persuadé que je ne pourrais jamais réaliser mes rêves. Je me tenais tranquille, et j’étais gelé dans mes habitudes et j’essayais peu de choses me limitant à ce qui m’était connu. Non pour moi, LA VIE GRANDEUR NATURE!
Mon rêve de voyager a resurgi et je me suis jointe à une organisation pour un échange de logis. Ce qui m'a surpris, c'est que je n'y ai pas résisté, alors qu'avant, mes peurs me devançaient.
Je m'étais munie d'un cahier dans lequel j'étalais mes états d'âme. Ma façon de faire était de déposer mon projet dans une colonne et de voir ce qui me retenait dans une autre colonne. Dès lors, dans une troisième colonne, je me décrivais à moi-même les conséquences de me laisser arrêter par mes peurs. Or, je n'ai pas eu à me servir de mon cahier. Cela m'a surpris au plus haut point.
Je me suis souvent dit maintes fois que j'aurais dû commencer bien avant de faire un travail en profondeur sur ce que j'avais vécu. Je me suis faite une image pour l'expliquer à une amie: c'est comme si j'avais labouré mon jardin et que les racines étaient maintenant toutes à la surface pour les jeter dans le compost. Je continue d’apprendre sur moi, mais je suis rassurée sur qui je suis et comment je me développe à mon propre rythme. 

Pour un changement durable
La première étape pour réussir un changement durable consiste à comprendre ses blocages reliés à ses peurs afin d’arriver à définir un projet pour les relativiser ou pour les surmonter. Il faut avoir une méthode pour travailler par soi-même : j’invite souvent le participant à ce travail à travailler avec un cahier. D’une part, cela lui donne une manière de mesurer ses succès, de voir d’où il est parti. Un tableau à 4 colonnes donne la possibilité d’élaborer quelques actions pour surmonter la peur qui nous contrôle.

La peur peut être une alliée
La peur peut être une alliée si elle est utilisée pour se rendre conscient de la réalité du danger, ce qui habituellement rend plus prudent. La peur en soi n’est pas une mauvaise chose. Elle peut servir de signal précurseur chargé de nous protéger. Mais à la différence d'une peur saine qui nous rend prudent, celle qui nous empêche de vivre notre vie est une vraie calamité.

Se connecter à un autre
Affronter ses peurs seul est plus difficile que si nous avons une amie véritable ou un professionnel à qui se confier. Admettre nos peurs permet aussi de les démystifier et de les relativiser. Un nouvel éclairage donné par une personne bienveillante aide à surmonter ses peurs.

Établir une structure pour se sécuriser
Une nouvelle situation vous effraie! Établir une structure pour créer de la sécurité peut être aidant. Par exemple, faire une activité toujours à la même heure chaque jour donne un sens de sécurité parce que cela nous permet de prévoir. Quand on devient familier, on éprouve plus de facilité à contrôler ce que l'on anticipe.

Techniques de relaxation
Une peur qu’on laisse nous dominer peut entraîner de sérieux problèmes de santé. Pour maîtriser ses peurs quand elles ont des effets physiques sur votre santé avec le stress, il sera utile d'apprendre des techniques de relaxation (méditation, yoga, reiki) pour affronter tout défi qui se manifestera.

Une vie spirituelle
En période de crise, entendre parler de personnes qui font face à des défis de santé, de circonstances, relativise notre situation. Toute vérité spirituelle est réconfortante. Avoir la foi ne garantit pas que nous n'ayons pas peur, amis cela aide pour affronter ses difficultés. Quand j'angoisse sur des étapes de vie plus difficile, je lis des biographies de femmes pour découvrir comment elles s'en sont sorties.

Affronter ses peurs
L'étape d’affronter ses peurs est une étape importante. Rappelons que certaines peurs saines assurent notre sécurité personnelle. C'est réaliste de dire que certaines situations doivent être évitées. L’important est donc de commencer en affrontant une première peur et en la transformant en projet viable. Comme tout travail sur soi, confronter ses peurs est un processus et il est clair que certaines situations devront être confrontées à plusieurs reprises pour se sentir en contrôle.

Se ressourcer
Effectuer un changement dans notre vie peut faire peur. Il est bénéfique de prendre davantage soin de soi durant cette démarche: se changer les idées, se relaxer, faire des pauses durant le cheminement pour se ressourcer afin de continuer sa route vers le mieux-être.

Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.


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